Ouistiti nain - Définition

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Sympatrie et association

Sympatrique du ouistiti du Rio Manicoré (Mico manicorensis). Extrême commensalisme avec l’homme.

Habitat

Forêt secondaire (capoeira), jeune et vieille, de la terra firme. Forêt primaire (rare). La sous-espèce de l’Atininga se rencontre exclusivement dans l’igapó. Se plaît plus particulièrement dans la terra preta, forêt secondaire au sol fertile, riche en charbon laissé par les brûlis millénaires des premiers Amérasiens. Vadrouille également en marge des plantations et des champs de manioc.

Structure sociale et système de reproduction

Taille du groupe

6-8, jusqu’à 30 individus. Plus grégaire que tous les autres ouistitis.

Hiérarchie

Très faible. Peu d’interactions antagonistes.

Reproduction

Il existe plus d’une femelle reproductrice dans le groupe. Pas d’inhibition chimique par une femelle alpha. Un seul petit naît et seule la mère s’en occupe. Cas de parcage en captivité.

Communication orale

Répertoire spécifique. Cri longue-distance et cri de contact à double ton.

Communication visuelle

Bouge la tête d’un côté et de l’autre avec un regard fixe (surprise). Dos rond agressif. Pilo-érection de la couronne (stress).

Communication olfactive

Pas de marquage par sécrétions. Urine inodore.

Description

Intermédiaire en taille entre Mico et Cebuella. Robe brun olive uni. Fait étonnant, le pelage varie beaucoup avec l’âge. Le jeune n’a pas la même couleur que l’adulte (a contrario du ouistiti pygmée) et ressemble beaucoup au jeune du ouistiti du Nordeste (Callithrix jacchus) : jusqu’à 2 mois, le dessus est jaune miel à ochracé, la queue noirâtre avec une vingtaine d’anneaux ochracé et il a de longs poils blancs sur les joues et les tempes. Avec l’âge, la « crinière » blanche disparaît (comme chez le guépardon), les oreilles deviennent visibles et les poils noirs prédominent sur le visage. L’hypothétique sous-espèce de l’Atininga ne perd pas tous ses poils blancs sur les côtés de la couronne noire et son ventre est orange-ochracé. D’une rivière à l’autre, et même d’une rive à l’autre (facteur d’isolation pour de si petits animaux), la couleur du corps pourrait varier sensiblement chez cette espèce. Pas d’hypertrophie des parties génitales, contrairement à tous les autres callitrichidés. C’est le seul primate du Nouveau Monde dont la touffe de poils auriculaire pousse depuis le centre du pavillon.

Mensurations

Corps 16,5 cm. Queue 22,5 cm. Poids de 150 à 185 g. Rapport longueur bras/jambes (x100) : 79.

Locomotion

Quadrupède. Ultra véloce.

Comportements basiques

Diurne. Arboricole. Non territorial (contrairement aux autres ouistitis).

Alimentation

Gommivore-frugivore-insectivore. Principalement, latex collant et transparent du morototó (Didymopanax morototoni) - un arbre pionnier qui peut atteindre 35 m de haut et qu’on trouve aussi en forêt primaire. Parmi les fruits mûrs consommés: le mombin jaune ou taperebá (Spondias mombin), la noix du pau pombo (Tapirira guianensis), le gros fruit farineux du biribá (Rollinia mucosa), l’ingá (Inga edulis et Inga ingoides), le jaca (Artocarpus heterophyllus) - une espèce d’arbre à pain -, le tucumã-do-Pará (Astrocaryum vulgare), le cacao (Theobroma speciosum) et le cacao jacaré (Theobroma mariae).

Effectifs

Population totale estimée à quelques centaines d’individus.

Menaces

L’étroitesse même de son aire géographique. Mais les forêts locales sont presque intactes et peu habitées (par des cablocos et non des Indiens). Sa petite taille lui vaut de ne pas être chassé et il paraît très adaptable. De plus, sa densité augmente près des habitations humaines.

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