Panaris - Définition

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Classifications

On peut les classer selon leurs formes topographiques

  • Panaris péri-unguéal (ou tourniole), avec risque d'arthrite et atteinte du tendon extenseur
  • Panaris de la pulpe du doigt
  • Panaris de la face dorsale du doigt
  • Panaris de la face palmaire des phalanges (avec risque d'infection du tendon fléchisseur et de sa gaine : une douleur à la pression du cul-de-sac proximal doit faire penser à un phlegmon des gaines avec risque de nécrose du tendon).
  • Panaris « en bouton de chemise » : deux collections (accumulation de pus) sont en communication transdermique, le risque étant que la collection profonde ne soit pas détectée.

Traitement

  • vaccination antitétanique à vérifier.
  • bains du doigt (classiquement 3 bains de 10 minutes par jour) dans une solution type eau de Dakin, et surveillance pour détecter toute évolution défavorable et opérer - si nécessaire - à temps.
  • rééducation à débuter dès possible (faisable dans le bain de solution antiseptique)
  • des prélèvements bactériologiques multiples doivent être faits

Le panaris au stade 2 ou 3 est traité par une opération chirurgicale (excision correspondant à l'ablation du pus et des tissus infectés. Le site est ensuite laissé ouvert avec réalisation d'un pansement gras toutes les 48 heures) qui entaille la partie inflammée pour nettoyer le pus s'y trouvant. L'opération est réalisée sous anesthésie (générale ou plexique mais sans Anesthésie Loco-Régionale intraveineuse (ALRIV) ni anesthésie locale). Des prélèvements bactériologiques multiples (pus et fragments de tissus infectés) sont faits au moment de l'opération.
En France, cette opération ne peut se faire qu'en milieu hospitalier), au bloc opératoire, avec bilan préopératoire (avec garrot sans bande d’Esmarch)

Antibiothérapie (amoxicilline-acide clavulanique ou pristinamycine en cas d’allergie aux bêta-lactamines) : l'antibiothérapie n’est pas nécessairement indiquée si l’excision est bien faite, mais elle est poursuivie en cas d'antibiothérapie prescrite avant la chirurgie et recommandée dans les cas suivants :

  • signes régionaux ou généraux de réaction à une infection.
  • immunodépression
  • suite d'une morsure ou présence de germes spécifiques (pasteurellose) ou souillures de la plaie, d’origine tellurique avec présence de germes anaérobies, dont par exemple Clostridium spp.)
  • le patient porte une valve cardiaque
  • le patient est un nourrisson

Risque

Le panaris doit être traité, malgré son aspect bénin, en raison du risque de propagation voire de généralisation de l'infection (septicémie).

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