Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle de Rouen - Définition

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Introduction

Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle de Rouen
Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle de Rouen
Généralités
Création 1874
Pays France  France
Coordonnées 49° 26′ 53″ Nord
       1° 05′ 08″ Est
/ 49.4481860, 1.0854578
  
Adresse 84 rue Saint-Gervais
76000 Rouen
Site internet www.jbsrouen.org
Cadre éducatif
Appellation École primaire privée Jean-Baptiste de La Salle
Collège privé Jean-Baptiste-de-La-Salle
Lycée d'enseignement général privé Jean-Baptiste-de-La-Salle
Type Enseignement privé sous contrat
Pouvoir organisateur Académie de Rouen
Directeur Franck Levasseur
Matricule 0762566B
0761715B
Population scolaire Collège : 643
Lycée : 640 (2008-2009)
Localisation
Lieu de l'établissement

Le pensionnat Jean-Baptiste de La Salle de Rouen est un établissement scolaire regroupant une école maternelle et élémentaire, un collège et un lycée d'enseignement général. Son directeur est Franck Levasseur. À la rentrée 2010, l'établissement accueillait 1580 élèves.

C'est un établissement catholique d'enseignement sous contrat d’association avec l’État et sous tutelle congréganiste des Frères des Écoles chrétiennes.

Initialement fondé en 1874, rue de la Chaîne, il rejoignit sa localisation actuelle au 84 de la rue Saint-Gervais en 1881.

Brève histoire du Pensionnat

Fondé en 1874 par les Frères des Écoles Chrétiennes, le Pensionnat Jean-Baptiste de La Salle se rattache à un lointain passé tant historique que local. En effet, c’est à Rouen que Jean-Baptiste de La Salle lui-même a créé, en 1705, le Pensionnat de Saint-Yon en même temps que jeté les bases de son Institut qui rayonne à présent à travers le monde. Cette institution renommée devait disparaître avec la tourmente révolutionnaire en 1791. Les élèves et les Frères furent alors dispersés, leurs biens confisqués ; l’Institut des Frères ayant été supprimé par le décret du 18 août 1792.

L’Institut se reconstitua en France dès les premiers jours du rétablissement de la Paix religieuse en 1802. Mais ce n’est qu’en 1819, à la demande de la municipalité, que les Frères revinrent à Rouen. La ville de Rouen leur accorda d’abord la direction de nombreuses écoles municipales. En 1823, le Conseil général de Seine-Inférieure leur confia la première École normale primaire officielle, pour la formation de jeunes instituteurs laïques et l’installait dans l’ancien couvent de Saint-Lô (aujourd’hui lycée Camille Saint-Saens). En 1860, outre l’École normale, Rouen comptait 9 écoles de Frères – dont l’aître Saint-Maclou et l’école Bellefonds - qui accueillaient plus de 3 000 élèves sous la conduite d’une soixantaine de Frères.

Malgré leurs tentatives, les Frères ne purent récupérer les biens confisqués lors de la Révolution, en particulier le Manoir de Saint-Yon, transformé entre-temps en asile d’aliénés.

En 1873, des industriels et des commerçants rouennais manifestèrent le désir de voir s’ouvrir à nouveau un établissement où leurs fils recevraient, avec l’éducation religieuse, une culture appropriée aux carrières nouvelles nées du progrès technique. Sous la direction du Frère Ambroisin, originaire du Pensionnat de Passy, le « Pensionnat Notre-Dame » ouvre ses portes le 20 octobre 1874 au 23, rue de la Chaîne. Les 16 garçons internes accueillis en 1874 furent bientôt 250 en 1879. L’ancien hôtel de la rue de la Chaîne s’est vite révélé exigu, un transfert en des locaux plus vastes s’imposait. Le choix du Frère Directeur se porte alors sur une usine de tissage appartenant à la famille Gilles, rue Saint-Gervais.La porte cochère portait déjà l'emblème qu'on y remarque aujourd'hui, l'étoile à cinq branches, prise par les Frères pour symbole de l'esprit de foi qui caractérise leur Institut.

Le 4 octobre 1880, le nouvel établissement ouvre ses portes à 350 élèves et prend le nom de « Pensionnat des Frères des Écoles Chrétiennes ». Il gardera cette dénomination pendant cinq ans et en 1885, il est définitivement baptisé « Pensionnat Jean Baptiste de La Salle ».

En 1888, quand le pape Léon XIII béatifie Jean-Baptiste de La Salle, les Frères ont doté le Pensionnat d’une vaste chapelle néo-romane, œuvre de l’architecte rouennais Eugène Barthélémy, capable d’accueillir les élèves de l’Établissement, et d’abriter les reliques du Fondateur.

Dix ans plus tard, conçue par le même architecte, une nouvelle aile qui prolonge le bâtiment de l’usine Gilles jusqu'à la rue du Roi, enjambant la rue « Chasse-Marée » est inaugurée. Cette aile abrite actuellement la majorité des classes du Collège et de l’École primaire.

Le 7 juillet 1904 une loi retire aux congrégations enseignantes l’existence légale. Au Pensionnat, quelques Frères optent pour l’exil ; d’autres, de demeurer sur place en « sécularisés ». Le Pensionnat étant la propriété d’une société anonyme, put cependant rouvrir ses portes avec un personnel « non congréganiste » constitué en partie de Frères « sécularisés ». À la même époque, le reliquaire du Fondateur, conservé dans la chapelle, prend également le chemin de l’exil, après un passage en Belgique, les reliques seront transférées en 1937 à Rome à la Maison Généralice, via Aurelia.

Pendant la Première Guerre mondiale, une grande partie des locaux est réquisitionnée par l'hôpital auxiliaire n°1 pour y soigner les blessés de guerre.

Après la Première Guerre mondiale, l’esprit est à la réconciliation nationale, une certaine tolérance s’installe peu à peu, les congrégations enseignantes furent de nouveau autorisées, et les Frères, à Rouen comme ailleurs, purent à nouveau exercer ouvertement leurs ministères auprès des jeunes sans être inquiétés.

Pendant les deux guerres mondiales, les locaux seront en grande partie, réquisitionnés : par la Société Française de Secours aux Blessés militaires en 1914, par la Wehrmacht en 1940. Néanmoins, à chaque fois, la vie scolaire continue avec un nombre restreint d’élèves et de grandes difficultés. Les bombardements de Rouen en 1944 n’épargnèrent pas le Pensionnat, le bâtiment dit de « l’infirmerie », (ancienne demeure de la famille Gilles) fut très endommagé, il sera démoli en 1950 et la terrasse réduite de moitié.

Dans les années 1960, un nouveau bâtiment avec foyer et des chambres individuelles apportait aux élèves de Terminales des commodités jusqu’alors inconnues, cependant que la salle des fêtes, située au rez-de-chaussée de chapelle, se transformait en salle de sport et que les laboratoires se dotaient d’un matériel moderne.

Au début des années 1980, le nombre des élèves augmentant considérablement pour avoisiner les 1 500, la construction de nouvelles classes s’impose ; le « bâtiment Rouge » est construit sur la cour du haut, en bordure de la rue Legendre. Le temps des grands dortoirs est révolu et dans la mesure du possible, au fil des années, les conditions d’hébergement sont modifiées et modernisées. Des maisons sont acquises en périphérie de l’Etablissement et aménagées en maisons d’internes. L’internat atteindra son apogée dans les années 1990 et accueillera jusqu'à 350 internes.

En 1989, la bibliothèque (actuellement le CDI) et ses 12 000 ouvrages prennent place dans les 300 m² d’un ancien dortoir. La même année, le Pensionnat adopte le principe de la mixité.

En 1994, se présente l’opportunité d’acquérir les anciens locaux de l’École nationale de la Boulangerie située rue d’Herbouville et d’y développer un enseignement post-bac. Des classes préparatoires sont ainsi ouvertes au sein d’une structure spécialement créée : l’Association CYPRESI Jean Baptiste de La Salle qui accueille les classes préparatoires de l’ESIGELEC (200 étudiants en 2008-2009).

Parallèlement les locaux de la rue d’Herbouville deviennent une annexe d’un Lycée dont les effectifs vont croissants, de plus en plus à l’étroit dans le site historique du Pensionnat. Dans un premiers temps, les laboratoires de sciences physiques et de chimie y sont aménagés. D’importants travaux reprendront en 2007, permettant l’aménagement d’un pôle SVT moderne, en adéquation avec les exigences pédagogiques actuelles.

Au début de l’année 2007, la Direction diocésaine de l’Enseignement catholique confie à la Direction de l’établissement la reprise de deux classes de maternelles de l’école Sainte-Madeleine.

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