Perdrix grise - Définition

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Éthologie

Elle vit en couple ou trio de la fin d'hiver au printemps ou le reste de l'année en bandes dites "compagnies". Les compagnies rassemblent une ou quelques familles (adultes et jeunes et adultes sans jeunes).
C'est une espèce légèrement lucifuge, qui semble s'activer les jours nuageux et qui se nourrit le plus à l'aube et au crépuscule.

Quand on les dérange, comme la plupart des oiseaux de ce type, les perdrix se sauvent en courant (tout en lançant des regards vers la source de danger et/ou après s'être cachée s'envolent brutalement sur une courte distance avec un cri d'alarme : "rick rick rick".

Sous-espèces et distribution

  • Perdix perdix armoricana Hartert, 1917 dans une partie de la France (Ardennes, Morvan, Normandie, Bretagne, Ouest et Massif central) ;
  • Perdix perdix canescens Buturlin, 1906
    • Perdix perdix furvescens
  • Perdix perdix hispaniensis Reichenow, 1892 dans les Pyrénées, les Monts Cantabres et le nord du Portugal ;
  • Perdix perdix hungarian
  • Perdix perdix italica Hartert, 1917 en Italie continentale ;
  • Perdix perdix lucida (Altum, 1894) dans le Norrbotten, en Finlande et dans une grande partie de la Russie ;
  • Perdix perdix perdix (Linnaeus, 1758) sur une grande partie de l'Europe (au nord jusqu'en Irlande, en Ecosse, en Norvège et en Suède, à l'est jusqu'en Pologne, en Ukraine et à la Mer noire, au sud jusqu'à la Grèce, à l'Adriatique, aux Alpes et à l'est de la France) ;
    • Perdix perdix borkumensis
  • Perdix perdix robusta Homeyer & Tancre, 1883
  • Perdix perdix sphagnetorum (Altum, 1894) dans les tourbières et les plaines de la Frise et du nord-ouest de l'Allemagne.

Statut de protection/menaces

C'est une espèce qui a disparu d'une partie de son aire potentielle de répartition, et qui fait localement l'objet de Plans de gestion, voire de réintroductions ou confortement de population.

Des plans de chasse avec marquage obligatoire et/ou une limitation de la période de chasse à quelques jours dans l'année, voire des fermetures temporaires de la chasse sont ainsi pratiqués en France. Des quotas sont établis suite à des comptages des reproducteurs et/ou estimation du succès de reproduction. Il existe des divergences sur le fait de lutter contre les prédateurs de l'espèce (renard en particulier), certains estimant qu'ils jouent un rôle important de sélection naturelle en éliminant les animaux malades ou porteurs d'anomalies, au bénéfice de l'espèce, le nombre d'œufs annuellement pondus devant normalement suffire à pérenniser l'espèce, d'autant mieux que la sélection naturelle aura conservé les perdrix les plus vigoureuses. Dans les années 90, des jachères cynégétiques ou faunistiques ont été mises en place dans de nombreux territoires, mais le broyage mécanique ou chimique (roundup) obligatoire en mi-juillet peut être responsable de la mort de nombreux oiseaux. Le surfactant du Roundup (adjuvant au glyphosate qui est la matière active biocide) étant toxique, il est possible qu'il ait également pu affecter l'espèce. La limitation de sa chasse semble avoir contribué à stabiliser voire à restaurer certaines populations (Par exemple, rien qu'en France, selon l'ONCFS qui recueille les statistiques départementales, l'enquête nationale 1998-1999 a conclu que 1 453 780 oiseaux avaient été abattus en une seule saison par les chasseurs français. De nombreux oiseaux blessés par plomb et morts dans la nature ne sont pas pris en compte par ces statistiques). La protection et restauration de ses habitats via la restauration de haies et bandes enherbées, l'agriculture bio ou la restauration d'une trame verte sont aussi des moyens de restaurer les effectifs de l'espèce. On a montré en Amérique du Nord (par étude de gésiers) que les perdrix pouvaient, comme de nombreux autres oiseaux s'intoxiquer (saturnisme) en mangeant des billes de plomb de chasse tombées au sol. En Amérique du nord des munitions moins toxiques (sans plomb) sont utilisées.

Si l'espèce a localement disparu, ses métapopulations restent importantes, ce pourquoi son état n'est jugé que faiblement préoccupant du point de vue de la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées. Certains auteurs estiment cependant qu'une partie de la richesse génétique des sous-population a été perdue, ce qui pourrait avoir des conséquences en termes de dynamique des populations

L'espèce a été introduite ou réintroduite (souvent avec succès) dans de nombreuses parties du monde pour la chasse, y compris de vastes régions de l'Amérique du Nord où il est plus communément connu sous le nom de perdrix de Hongrie (Hungarian partridge), ou plus simplement "Hun".

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