Le piton Chisny forme avec le Demi-Piton et le piton Haüy un alignement sensiblement parallèle et équidistant aux remparts de la plaine des Sables et de l'enclos Fouqué, situés chacun à une distance d'environ un kilomètre et demi.
La route forestière du Volcan ainsi que le sentier de randonnée qui va de Saint-Joseph au gîte du Pas de Bellecombe passent au pied du piton.
Le piton Chisny et ses abords présentent dans l'ensemble un faciès minéral dépourvu de toute végétation. La zone du sommet fait exception avec la présence d'individus épars de branle blanc (Stoebe passerinoides), de branle vert (Erica reunionensis), de petit bois de rempart (Agarista buxifolia) et de touffes de thym marron (Erica galioides) ou de Psiadia callocephala.
Les coulées du piton Chisny ont formé à plusieurs endroits des tunnels de lave.
De curieuses sentinelles minérales, surnommées les « Gendarmes », hautes de plusieurs mètres, formées d'un millefeuille consolidé de scories gardent les abords de la route forestière du Volcan en contrebas de la pente nord du piton Chisny. Ces monolithes sont les vestiges d'un flanc nord-est du piton qui a été démoli par la sortie d'une coulée et transporté en morceaux sur cette coulée.
La montée au sommet du piton Chisny depuis la route forestière du Volcan constitue une courte excursion pédestre, ouvrant une large vue panoramique à l'est sur le piton de la Fournaise et à l'ouest, au delà de la plaine des Sables, jusqu'au piton des Neiges.
Alors que le site du piton Chisny constitue un extraordinaire livre de géologie à ciel ouvert où la place de chaque élément a une signification, certains visiteurs ont développé la fâcheuse manie de déplacer les pierres pour écrire des messages au sol ou pour élever des cairns, altérant ainsi la naturalité et l'authenticité des lieux.
À l'issue d'une campagne de prospections géophysiques menées par la Région Réunion de 2000 à 2004 sur l'ensemble de l'île, le sous-sol du secteur du Piton Chisny est apparu comme le site régional potentiellement le plus intéressant pour une future production d'électricité d'origine géothermique.
Une série de micro-forages profonds, prévus à partir de 2008, devaient servir à confirmer ou à infirmer l'existence d'un réservoir géothermique naturel exploitable.
La perspective d'une implantation industrielle au cœur du parc national de La Réunion et le projet lui-même de micro-forages exploratoires ont alors rencontré une vive opposition d'une partie de la population réunionnaise et sont apparus en contradiction avec la demande déposée par le Parc national d'inscription des « pitons, cirques et remparts de l'île de La Réunion » au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Fin 2008, la région Réunion a repoussé sine die son projet. Début 2010, le nouveau conseil régional a définitivement abandonné le projet.