Piton de la Fournaise | |||
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Géographie | |||
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Altitude | 2 632 m | ||
Massif | Massif du Piton de la Fournaise | ||
Coordonnées | |||
Administration | |||
Pays |
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Région et département d'outre-mer | La Réunion | ||
Géologie | |||
Type | Volcan rouge | ||
Activité | Actif | ||
Dernière éruption | du 2 au 12 janvier 2010 | ||
Code | 0303-02= | ||
Observatoire | Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise | ||
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Le piton de la Fournaise, qui culmine à 2 632 mètres, est le volcan actif de l'île de La Réunion. Il correspond au sommet et au flanc oriental du massif du Piton de la Fournaise, un volcan bouclier qui constitue 40 % de l'île dans sa partie sud-est.
Le piton de la Fournaise compte, avec le Kilauea, l'Etna ou le Stromboli, parmi les volcans les plus actifs de la planète et l'un des plus surveillés. Depuis 1998, une ou plusieurs éruptions surviennent chaque année. Il est parfois possible d'aller observer sur place les projections et les coulées de lave.
Le piton de la Fournaise est constitué d'un large dôme situé au milieu d'une grande zone d'affaissement appelée l'Enclos
L'Enclos forme un grand U, d'environ 13 km de long sur 9 km de large, ouvert à l'est sur l'océan Indien. À terre, il est entièrement ceinturé de falaises, appelées remparts, qui le surplombent d'une hauteur de 100 à 400 mètres. Le profil en long de l'Enclos est celui d'un toboggan. La partie haute, dite « l'enclos Fouqué » (au sens strict), est une zone assez plate comprise entre 2 200 et 2 000 mètres d'altitude. La partie médiane, qui présente une très forte déclivité jusque vers 450 mètres au-dessus du niveau de la mer, porte bien son nom de Grandes Pentes. Quant à la partie basse, dénommée Grand Brûlé, elle s'étale plus doucement jusqu'au rivage.
Le cône du piton de la Fournaise, d'un diamètre d'environ 3 km, surmonte l'enclos Fouqué jusqu'à l'altitude actuelle de 2 632 mètres. Le bord oriental du cône se situe à la limite des Grandes Pentes. La partie sommitale présente deux cratères :
Deux singularités notables se distinguent dans la partie nord de l'Enclos :
La partie active du piton de la Fournaise s'étend cependant au-delà des limites de l'Enclos. En effet la zone préférentielle d'écartement (ou rift-zone) où se produisent les fractures éruptives, forme un croissant plus évasé que le U de l'Enclos. Cette bande de fragilité qui passe par le sommet rejoint l'océan dans les régions de Saint-Philippe au sud et de Sainte-Rose au nord, où peuvent se produire occasionnellement des éruptions dites « hors-Enclos ».
La fréquence des éruptions et l'abondance des coulées renouvellent sans cesse la configuration du piton de la Fournaise et de ses pentes et maintiennent les paysages dans une dominante minérale. Cependant dès que les laves sont complètement refroidies, des processus de colonisation végétale peuvent se mettre en œuvre.
Les lichens sont généralement les premiers à s'installer, suivis par des fougères puis par une végétation arbustive ou arborée. Le phénomène est peu sensible en altitude où les conditions climatiques sont rudes et où les buissons restent très clairsemés, mais en partie basse la forêt reprend en quelques dizaines d'années possession du terrain. Dans cette dynamique d'installation, les espèces pionnières indigènes comme les bois de rempart se font aujourd'hui le plus souvent supplanter par des espèces exotiques envahissantes comme les filaos, les goyaviers ou les bois chapelet.
L'Enclos est une zone complètement inhabitée et non cultivée (hormis quelques plantations de vanille en sous-bois dans la partie basse). La route nationale 2, qui traverse la partie basse du Grand Brulé constitue le seul équipement présent ; elle est surnommée à cet endroit la « route des Laves ». Le site de pèlerinage de la « Vierge au parasol » qui se trouvait également dans l'Enclos a été recouvert par une coulée en 2005 et la statue a été déplacée jusqu'au village de Piton-Sainte-Rose.
En revanche les zones actives adjacentes sont occupées par les villages de Bois-Blanc et de Piton Sainte-Rose sur la commune de Sainte-Rose, du Tremblet et de Takamaka sur la commune de Saint-Philippe. Le paysage y est très forestier mais s'ouvre aussi sur des champs de canne à sucre et des plantations de palmistes.