Pleurodèle de Waltl | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | vertebrata | ||||||||
Classe | Amphibia | ||||||||
Sous-classe | Lissamphibia | ||||||||
Ordre | Urodela | ||||||||
Famille | Salamandridae | ||||||||
Genre | Pleurodeles | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Pleurodeles waltl Michahelles, 1830 | |||||||||
Répartition géographique | |||||||||
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Statut de conservation IUCN : | |||||||||
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Le pleurodèle de Waltl, triton espagnol ou gallipato est une salamandre endémique dans la péninsule ibérique et au Maroc. Il est parfois confondu avec le triton ponctué.
C'est le plus grand triton d'Europe : il peut atteindre 30 cm en liberté, et 20 cm en captivité. Sa peau verruqueuse est brune, son ventre beige à pois noirs. Sa longue queue représente environ la moitié de sa longueur totale. En cas d'attaque, il est capable de faire saillir ses côtes hors de son corps. Ce système de défense est à l'origine de sa dénomination commune en anglais et en portugais (triton à côtes saillantes).
Presque exclusivement aquatique, il préfère les eaux calmes et propres. Il est doté de poumons, et remonte régulièrement en surface. C'est un animal diurne, actif à des températures allant de 15 à 25 °C. Il hiberne entre 5 et 10 °C, et peut également estiver en cas de manque d'eau. Sa longévité atteint 20 ans.
L'IUCN classe le pleurodèle de Waltl comme espèce quasi menacée dans sa liste rouge de 2006. Cette classification est due au déclin significatif de sa population sauvage, pour cause de réduction de son habitat naturel et de l'apparition d'espèces envahissantes; l'espèce est même proche d'être classée vulnérable. En 2004, l'espèce était classée Préoccupation mineure (LC). Cette espèce est généralement menacée par le drainage de son habitat aquatique, la pollution agricole, le bétail (en Afrique du nord), l'eutrophisation, la pollution industrielle et domestique, et le développement des infrastructures. Il a largement disparu du littoral ibérique et marocain, autour des zones touristiques et très peuplées (tel Madrid). L'introduction d'espèces invasives de poissons et d'écrevisses (Procambarus clarkii) prédateurs des larves et des œufs de cette espèce, contribue à la menace. La mortalité sur les routes est également un danger sérieux pour certaines populations.
Le pleurodèle de Waltl peut être installé dans un aquarium d'eau froide, de préférence d'au moins 80 l pour un couple par exemple. Animal amphibie, il est capable de s'échapper en l'absence de couvercle, ou de se réfugier dans le filtre de l'aquarium. Veiller à ne pas utiliser de pierres ou de gravier tranchant, le pleurodèle pourrait alors se blesser. L'éclairage, les plantes, et la dureté de l'eau sont préférables, mais non indispensables. Il est nécessaire de filtrer l'eau et de la renouveler régulièrement (environ 1/4 toutes les deux semaines par exemple). Il peut être placé dans un bassin extérieur pendant l'été.
La cohabitation avec des poissons est pacifique, mais de trop petits animaux risquent de devenir des proies pour le pleurodèle, et de trop gros (carpe Koï) risquent de gober les plus petits tritons. Il est conseillé de fournir des abris aux pleurodèles (tubes, morceaux de pots...), voir d'interdire aux poissons une partie de l'aquarium par un grillage à mailles large.
La nourriture du pleurodèle est essentiellement carnée (vers, insectes, viande, poisson, crustacés, granulés à cichlidés...) : il accepte tout ce qui a la taille de sa bouche. Le rythme des repas passe de 2 fois par jour pour les jeunes à une fois tous les 2 ou 3 jours chez l'adulte (15 cm). Les granulés sont bien équilibrés : les jeunes apprécient les granulés à cichlidés, les adultes les granulés pour poissons de fond. En cas de nourriture congelée ou vivante, veiller à apporter de la variété pour éviter les carences.
Les pleurodèles se reproduisent assez facilement en captivité. Il n'est pas nécessaire d'isoler le couple, mais il est préférable d'isoler les jeunes. Les parades sont favorisées par une eau à 15 °C environ. Après accouplement, la femelle pond en grappes des centaines d'œufs qui éclosent après une dizaine de jours. Les larves n'acceptent que la nourriture vivante de très petite taille (plancton). Elles peuvent également se nourrir de leurs congénères. A partir de 2cm, les têtards acceptent une nourriture plus grosse, voir congelée. La métamorphose a lieu vers 3 mois : la perte des branchies entraîne des risques de noyade. La maturité sexuelle est atteinte vers 16 mois.