Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les catholiques ajouteront 75 statues sur toute la longueur du pont. Aujourd'hui des copies en ont pris leur place.
L'une d'entre elles, la plus ancienne (datant de 1683), représente le saint Jean Népomucène. Créée et mise en place à la demande des jésuites, elle célèbre le futur saint Jean Népomucène (il n'est béatifié qu'en 1721 et canonisé qu'en 1729). Ce dernier, prêtre à Prague sous le règne de Venceslas IV, fut jeté, par ordre du roi, par dessus le pont en 1393. Le roi jaloux n'acceptait pas que Jean Népomucène ne lui répète pas ce que la reine lui avait confessé. Une fois décédé, une auréole serait apparue au-dessus de l'eau. Aujourd'hui, sa statue est surmontée d'un halo doré et accompagnée, à quelques mètres de distance, d'une croix en or marquant le lieu du crime. Les touristes aiment toucher, sur le piédestal, la silhouette du chien de la famille royale (signe de fidélité) et celle de la reine, qui apporterait le bonheur.
Entre 1683 et 1714, sur le modèle du pont Saint-Ange de Rome, chaque pilier est surmonté d'une statue ou d'un groupe sculptural qui évoque l'histoire religieuse de la ville ou du pays. Les statues sont l'œuvre des sculpteurs baroques Jan Brokoff et de son fils Ferdinand Maximilian Brokoff, Matthias Bernhard Braun, et d'autres…