Pont de pierre de Jargeau | ||
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Pays | France | |
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Région | Orléanais | |
Ville | de Jargeau à Saint-Denis-de-l'Hôtel | |
Latitude Longitude | ||
Franchit | Loire | |
Fonction | pont routier | |
Type | pont de pierre | |
Longueur | environ 330 m | |
Matériau | pierre et bois | |
Construit en | à partir du XIIIe siècle | |
Listes | ||
Ponts remarquables • les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever | ||
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Le pont de pierre de Jargeau était un pont de pierre français franchissant la Loire du XIIIe au XVIIIe siècles entre Jargeau et Saint-Denis-de-l'Hôtel dans l'ancienne province de l'Orléanais.
S'il on excepte les ponts de bois, cet ouvrage constitua le premier des trois ponts construits entre Jargeau et Saint-Denis-de-l'Hôtel. Il précéda deux autres ponts : un pont suspendu qui officia de 1834 à 1989 et le pont actuel à ossature mixte béton-acier qui est utilisé depuis 1988.
Trois ponts différents ont jalonné l'histoire des communes de Jargeau et Saint-Denis-de-l'Hôtel, chacun d'eux privilégiant un tracé spécifique.
Sur la rive droite, à Saint-Denis-de-l'Hôtel, les deux premiers ouvrages eurent un seul et même débouché, à savoir, la rue commerçante de la ville (Grande-rue).
A contrario, sur la rive gauche, à Jargeau, le pont de pierre et le pont suspendu n'eurent pas la même issue sur la ville. En effet, il semble qu'au XIIIe siècle, le tracé du pont privilégia la collégiale et son quartier canonial à la Grande-Rue commerçante. Le pont de pierre arrivait alors au niveau de l'actuelle « rue de l'ancien pont », dans l'axe du quartier canonial. Au XIXe siècle en revanche, le tracé du pont privilégia le centre de vie de la population, dans l'axe de la Grande-rue commerçante, à l'image de ce qui existait à Saint-Denis-de-l'Hôtel.
À la fin du XXe siècle, devant l'importance du trafic routier moderne, le tracé du nouveau pont fut décalé en amont sur le fleuve. Jargeau comme Saint-Denis-de-l'Hôtel choisirent de dévier leurs centres commerçants afin d'écouler au mieux le flux automobile, sur un nouvel axe à Saint-Denis-de-l'Hôtel (avenue des Fontaines), et sur le boulevard Carnot côté gergolien.
Dans sa première version, le pont de pierre comportait 19 arches en arc brisé de onze mètres d'ouverture, des piles de 6,30 mètres d'épaisseur et, semble-t-il, plusieurs portes, jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
L'ouvrage fut décrit au XVIIIe siècle comme un pont à seize arches comportant, suivant les relevés, de neuf à douze arc brisées. À cette époque, trois arches avaient des dimensions nettement supérieures au treize autres. En effet, chacune d'entre elles avaient remplacé deux arches plus anciennes et plus petites suppléées temporairement par des structures en bois.
Les restes du pont médiéval sont aujourd'hui toujours visibles lorsque le niveau de la Loire le permet. En 1987, l'ingénieur des Ponts et Chaussées Jean Mesqui profita du chantier du troisième pont de Jargeau pour effectuer une analyse détaillée des restes du pont médiéval de Jargeau.