Prieuré d'Hérival - Définition

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Introduction

Le prieuré d'Hérival a été construit vers 1080 et se situe dans la commune française du Val d'Ajol, dans les Vosges.

Il a disparu à la Révolution vers 1800.

Le prieuré d'Hérival est classé monument historique depuis 2005. On aperçoit encore la maison d'hôtes de l'ancien prieuré (XVIIIe siècle).

Histoire

  • Hérival et Chaumousey ont une origine commune. Ces deux monastères sont des filiales du Châtelet et leurs fondateurs furent des disciples de l’ermite Anténor. Parmi ceux-ci se trouvait en effet avec Séhère (Séhérus, originaire d'Épinal ou de Remiremont), un prêtre nommé Engibald (ou Eugibalde), de race noble et originaire de Remiremont : à la mort d’Anténor, Séhère le remplaça puis fonda l'Abbaye de Chaumousey.
  • Engibald ne voulut pas quitter le pays d’Habend et alla se retirer sur les domaines de l’abbaye de Remiremont, au sud de cette cité, au milieu de la forêt, près des sources de la Combeauté.
  • Engibald eut bientôt des disciples, au nombre desquels était son frère Vichard (ou Wichard). Mais une mésintelligence survenue entre les deux frères au sujet des conceptions purement contemplatives d’Engibald qui excluaient tout service divin, amena Vichard à se retirer à Bonneval, sur les terres des seigneurs de Saint-Baslemont, où il fut suivi par la plus grande partie des religieux et où il bâtit un ermitage.
  • Les pratiques y étaient moins austères et plus conformes aux aspirations de tous.
  • À la mort d’Engibald, survenue le 7 août 1123, les disciples des deux frères lui choisirent Vichard comme successeur.
  • Celui-ci retourna alors aux «Vieilles Abbayes» d’Hérival, où il construisit une église et des bâtiments monastiques.
  • L’accroissement du nombre des religieux obligea bientôt Vichard à fonder un nouvel ermitage. Ce fut Aubiey, près de Nomexy.
  • C’est le successeur de Vichard, Constantin, qui établit la régularité, mais il ajouta à la Règle de saint Augustin de telles rigueurs que les religieux ne purent la supporter et quittèrent Hérival. Il fallut l’ordre du souverain pontife à qui en avait référé le prieur, et des adoucissements aux pratiques, pour ramener les fugitifs au bercail. Cela se passait au début du XIIIe siècle.
  • C’est avec le consentement de l’abbesse Isabelle de Demengeville qu’à la requête du prieur Guillaume Bonvoisin, originaire de Remiremont, la cure du Val d'Ajol fut incorporée au domaine d’Hérival.
  • Hérival avait comme annexes, dès l’origine, les prieurés de Bonneval (Saint-Baslemont) et d’Aubiey (Nomexy) ; en 1301, l’hôpital de Saint-Loup-sur-Semouse lui fut donné par Hélix de Joinville, sous certaines conditions. À la fin du XIVe siècle, l’hôpital de Plombières, fondé par Ancel, sire de Darnieulles, fut doté, avec le consentement du chapitre de Remiremont, de la cure de Bellefontaine, et le fondateur demanda que la direction de cet établissement fût confiée à un religieux d’Hérival. C’était chose faite le 16 mars 1400 et cette situation se maintint jusqu’à la venue du duc Stanislas qui réorganisa administrativement l’hôpital. Au XVe siècle, la cure de Fougerolles fait partie des dépendances d’Hérival.
  • Ce n’est que très tard, en 1747, sous le premier prieur commendataire, Guillaume Guillemard, et à sa requête, que le prieuré fut uni à la congrégation de Notre-Sauveur.
  • L’église, aujourd’hui disparue, et les bâtiments conventuels échurent le 28 nivôse an III / 17 janvier 1795 à Claude-Joseph Remy, pour la somme de 16 600 livres.
  • L'acquéreur ne sachant pas quoi faire de ces vastes bâtiments (il n'en reste même pas le tiers aujourd'hui), décida de les démanteler pierre par pierre. C'est ainsi qu'elles ont servi à la grande rénovation de Plombières-les-Bains, au XIXe siècle.
  • À la fin de la Révolution, Hérival devient une commune, et ce jusqu'en 1832, où elle est rattachée à la commune du Val d'Ajol.
  • Hérival faisait partie des excursions préférées de Napoléon III. Le traité de Plombières entre Napoléon III et le Comte de Cavour fut largement évoqué lors de ces ballades.
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