Programme PISA - Définition

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Introduction

Le programme PISA (acronyme pour « Programme international pour le suivi des acquis des élèves ») est un ensemble d'études de l'OCDE visant à mesurer les performances des systèmes éducatifs des pays membres. Leur publication est triennale. La première étude fut menée en 2000, deux autres suivirent en 2003 et en 2006. Les méthodes et les objectifs de PISA évoluent au cours du temps.

Objectifs

  • Comparer les performances de différents systèmes éducatifs en évaluant les compétences acquises par les élèves en fin d'obligation scolaire (quinze ans). Ces compétences sont définies comme celles dont tout citoyen européen moyen peut avoir besoin pour réussir dans sa vie quotidienne, ce que l'anglais appelle literacy (par exemple reading literacy, mathematical literacy et scientific literacy) difficilement traduisibles en français, qui parle plus vaguement de culture mathématique ou de savoir lire par exemple. Il s'agit plus d'évaluer la façon dont les jeunes sont capables d'exploiter leurs connaissances dans leur pratique quotidienne que leur niveau théorique dans tel ou tel domaine des sciences ou des lettres.
  • Identifier les facteurs de succès, facteurs exogènes, notamment le milieu social économique et culturel des familles, le cadre scolaire offert par l'établissement, et le système éducatif national, mais aussi subjectifs, comme la motivation des élèves, l'estime qu’ils ont d’eux-mêmes, les stratégies d’apprentissage qu’ils mettent en œuvre.
  • Suivre l'évolution de l'enseignement dans les pays membres de l'OCDE et les pays partenaires (près d'une soixantaine de pays) en conduisant des évaluations périodiques.

Les résultats

2000 et 2003

Le dépouillement des tests et enquêtes a révélé des disparités entre les différents pays participants, mais également entre les différents établissements.

Il faut environ un an pour dépouiller les résultats et les analyser. Ainsi les résultats de la première campagne de tests Pisa 2000 ont-ils été publiés en 2001 (OECD, 2001a) et suivis de rapports thématiques qui étudiaient certains aspects de ces résultats. L'évaluation de Pisa 2003 est parue sous la forme de deux volumes : Apprendre aujourd'hui, réussir demain – Premiers résultats de PISA 2003 (OECD, 2004) et Problem Solving for Tomorrow’s World – First Measures of Cross-Curricular Competencies from PISA 2003 (OECD, 2004d)


Voici un aperçu des six pays qui ont obtenus les meilleurs scores en 2003 :

Mathématiques Savoir lire Science Résolution de problèmes
1. Hong Kong 550
2. Finlande 544
3. Corée du Sud 542
4. Pays-Bas 538
5. Liechtenstein 536
6. Japon 534
1. Finlande 543
2. Corée du Sud 534
3. Canada 528
4. Australie 525
5. Liechtenstein 525
6. Nouvelle-Zélande 522
1. Finlande 548
2. Japon 548
3. Hong Kong 539
4. Corée du Sud 538
5. Liechtenstein 525
6. Australie 525
7. Macao 525
1. Corée du Sud 550
2. Finlande 548
2. Hong Kong 548
4. Japon 547
5. Nouvelle-Zélande 533
6. Macao 532


Le professeur Jouni Välijärvi, chargé de l'étude Pisa finlandaise, a conclu que les scores élevés de la Finlande étaient dus à l'excellence des enseignants finnois et au programme LUMA développé en 1990 pour améliorer les performances des élèves en mathématiques et en sciences. Il a attiré l'attention sur le caractère homogène du contenus des programmes dans le système finlandais et de fait les résultats ont été très homogènes d'une école finlandaise à l'autre.

En revanche, le professeur Pauli Siljander pense que les bons résultats de la Finlande sont dus aux politiques socio-éducatives et à d'autres facteurs liés à l'histoire des idées et de l'éducation. Il est impossible pour lui de séparer l'évolution des mentalités et des idées en matière d'apprentissage et les réformes de fond qui l'ont accompagnée. Il fait remarquer que l'éducation est une priorité de l'état providence finlandais et qu'il est par conséquent impossible de parler d'éducation sans replacer le problème dans son contexte sociopolitique (Siljander, 2005).

L'examen des résultats de la campagne 2003 a montré que les pays qui dépensaient plus n'obtenaient pas forcément de meilleurs résultats que ceux qui dépensent moins pour l'éducation. L'Australie, la Belgique, le Canada, la République tchèque, la Finlande, le Japon, la Corée du Sud et les Pays-Bas dépensent moins par élève et obtiennent des résultats assez satisfaisants, alors que les États-Unis dépensent plus et obtiennent des résultats sensiblement en dessous de la moyenne des pays européens. La République tchèque, par exemple, qui se trouve parmi les dix premiers pays, dépense environ un tiers de la somme que les États-Unis consacrent à chaque élève alors que ce dernier pays arrive en vingt-quatrième position sur vingt-neuf pays étudiés.

Il ressort également de l'étude que les jeunes issus de milieux plus favorisés, avec un niveau d'instruction plus élevé, obtiennent en général de meilleurs résultats. Cette différence apparaît dans tous les pays étudiés, mais elle est particulièrement criante dans certains pays comme l'Allemagne.

2006

Les résultats de la campagne PISA 2006 font apparaître une détérioration de la situation du système scolaire français. En mathématiques, ce mauvais résultat est dû à l'augmentation des élèves en difficulté.

Voici un aperçu des dix pays qui ont obtenus les meilleurs scores en 2006 :

Mathématiques Savoir lire
1. Finlande 548
2. Hong Kong 547
2. Corée du Sud 547
4. Pays-Bas 531
5. Suisse 530
6. Macao 525
6. Liechtenstein 525
8. Japon 523
9. Nouvelle-Zélande 522
10. Australie 520
1. Corée du Sud 556
2. Finlande 547
3. Hong Kong 536
4. Canada 527
5. Nouvelle-Zélande 521
6. Irlande 517
7. Australie 513
8. Liechtenstein 510
9. Pologne 508
10. Pays-Bas 507
10. Suède 507
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