Prosympal | |
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Général | |
Nom IUPAC | |
Synonymes | 883 F, F 883, Fourneau 883, Diéthylaminométhyl-benzodioxane |
No CAS | |
No RTECS | |
PubChem | |
ChEBI | |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C13H19NO2 |
Masse molaire | 221,2955 ± 0,0125 g·mol-1 221.29546 [g/mol] |
Écotoxicologie | |
DL | Lapin,i.v. 25 mg/kg Souris, i.p. 200 mg/kg |
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Le Prosympal est une substance antagoniste des récepteurs de l’adrénaline. C'est le premier adrénolytique alpha de synthèse.
Les adrénolytiques alpha de synthèse, quoique abandonnés en thérapeutique, conservent une grande importance historique et leurs effets ont continué, au moins jusqu’à la fin des années 1980, à servir aux études comparatives qui alimentent la recherche en pharmacodynamie.
En 1933, Ernest Fourneau et Daniel Bovet, au laboratoire de chimie thérapeutique de l’Institut Pasteur, publient une étude de composés chimiques actifs sur le système sympathique. Cette étude porte sur l’action sympathicolytique de nouveaux dérivés du dioxane, dont le type est le 883 F (diéthylaminométhyl-benzodioxane), synthétisé par Fourneau et commercialisé sous le nom de Prosympal par les laboratoires Specia, département pharmaceutique des usines Rhône-Poulenc. Les auteurs y signalent en même temps les propriétés analogues de certains amino-benzofuranes, dont l'action est comparable à celle de l’ergotamine et de l’yohimbine. Inhibiteurs des terminaisons de certaines cellules nerveuses, et antagonistes de l’adrénaline, ces composés ont également des effets vasodilatateurs, hypotenseurs et hypothermisants.
Poursuivant par ailleurs leurs recherches systématiques sur les éthers phénoliques, les collaborateurs de Fourneau obtiennent en 1939 un important résultat en montrant que le diéthylamino-éthoxy-2 diphényle, ou 1262 F (à son tour commercialisé par Specia sous le nom de Dacorène), outre sa grande activité et ses effets analogues à ceux du 883 F, exerce une action cardiaque tout à fait nouvelle en thérapeutique.
S’appuyant alors sur les études de Fritz Kögl, Fourneau, Bovet et G. Montézin cherchent quelles substances peuvent présenter des propriétés analogues à celles de la muscarine et, en 1945, Jean-Pierre Fourneau et Mlle Chatalou ont préparé des dizaines de composés apparentés dont Bovet, sa femme et Montézin démontrent l’activité acétylcholinique, découverte de première importance dans l’histoire de la synthèse des sympathicomimétiques.
Le Prosympal, quant à lui, encore dans le commerce au début des années 1950, a été abandonné en thérapeutique au profit de nombreuses autres substances mises au point à partir de la deuxième moitié de la décennie 1930.
Marcel Delépine, « Chimiothérapie du système sympathique », dans Ernest Fourneau (1872-1949) : Sa vie et son œuvre, Extrait du Bulletin de la Société chimique de France, Masson et Cie, 1950, p. 67-71.