La Pyramide du Louvre est une pyramide de verre et de métal, située au milieu de la cour Napoléon du Musée du Louvre à Paris, où se situe le hall d’accueil.
Commandée par le président de la République François Mitterrand en 1983, la pyramide a été conçue par l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei. La structure, qui a été entièrement construite de segments de verre, s'élève à 21,64 mètres sur une base carrée de 35,42 mètres de largeur. La pyramide est composée de 603 losanges et 70 triangles en verre. Elle a été inaugurée le 30 mars 1989 et ouverte au public le 1er avril 1989.
Une pyramide a initialement été proposée pour les célébrations de la Révolution française de 1789. Il est possible que l'architecte Ieoh Ming Pei ait été au courant de cette proposition quand il a choisi la forme d'une pyramide. L'idée initiale d'une pyramide dans la cour du Louvre, avait été exposée dans un petit fascicule, édité en 1809, intitulée : "Mémoires sur deux grandes obligations à remplir par les Français". Une de ces obligations était d'élever dans la cour du Louvre, une pyramide qui serait un monument national de reconnaissance à l'Empereur, et plus secrètement un emblème maçonnique. L'auteur de ce fascicule était Bernard François Balssa, il avait un fils prénommé Honoré, et qui prendra le nom de Balzac.
Il est régulièrement prétendu que le nombre de plaques en verre de la Pyramide se porte à exactement 666, le « Nombre de la bête », souvent associé à Satan.
Dominique Setzepfandt, dans son livre François Mitterrand, Grand Architecte de l'Univers, publié en 1995, indique que, selon ses vues, « l'indication constante de chiffres faux (et pour certains rigoureusement absurdes) et du 666 est destinée à avertir les initiés : la pyramide est consacrée à une puissance que l'Apocalypse de Saint Jean désigne comme étant la Bête », et, plus loin, que « toute la structure de la pyramide est en réalité un jeu arithmologique basé, par addition, multiplication ou représentation triangulaire, sur le nombre 6, nombre de la création, attribué ici, fort logiquement, à celui qui est le prince de ce monde ».
La légende des 666 vitres prend sa source dans les années 1980, quand la brochure officielle publiée durant la construction cite effectivement ce chiffre (deux fois, bien que des pages précédentes indiquent également 672). Le chiffre 666 est alors repris par des journaux divers. Toutefois, la direction du Musée du Louvre affirme que la pyramide complète compte un total de 673 plaques vitrées (603 losanges et 70 triangles). David A. Shugarts, pour sa part, en dénombre 689 (Secrets du Code, édité par Dan Burstein, p. 259). Il a été procédé à plusieurs décomptes, aboutissant à des résultats divers, mais toujours supérieurs à 666.
Un seul décompte permettrait d'arriver à ce chiffre. Il faut prendre le nombre d'éléments géométriques sur la grande pyramide (673 facettes+la porte), y ajouter le nombre de facettes de la pyramide inversée et soustraire le nombre total de facettes de toutes les petites: 674+112-120=666. Ce décompte a toutefois le défaut d'être assez tiré par les cheveux.
Le mythe refait surface en 2003, quand Dan Brown l'évoque dans son livre à succès, Da Vinci Code. Un des protagonistes, grand spécialiste en symbolique, dit que « cette pyramide, à la demande explicite du Président Mitterrand, a été construite avec exactement 666 plaques de verre - une requête bizarre qui a toujours été un sujet brulant parmi les mordus de conspiration qui déclarent que 666 était le chiffre de Satan » (chaptire 4).
Cependant, David A. Shugarts affirme que, selon un porte-parole des bureaux de Pei, le Président Français n'a jamais spécifié le nombre de plaques à utiliser pour la pyramide. Constatant comment la rumeur 666 a circulé dans plusieurs journaux français dans les années 1980, il commente : « Si vous avez seulement trouvé ces vieux articles, fait aucune recherche plus poussée, et été extrêmement crédule, vous pourriez croire l'histoire 666 » (Secrets du Code, p. 259).