Les mâles de la grenouille rousse ont un chant perceptible ("kro-kro-kro" de faible intensité) qui ressemble à celui du mâle de la grenouille agile. Ils coassent. Le chant de la grenouille des champs ressemble plus à un éclatement de bulles à la surface de l'eau ("bloup bloup bloup").
Le « roadkill » (animaux écrasés) et la destruction et fragmentation de ses habitats sont les premières causes de sa régression ou disparition. Les pesticides sont une cause suspectées de régression, par une action sur les têtards et/ou les adultes qui y semblent plus sensibles que les crapauds communs.
C'est une espèce essentiellement nocturne, qui peut être perturbée, comme la plupart des amphibiens par l'éclairage artificiel de son milieu, (phénomène dit de pollution lumineuse)
Les oeufs, sont pondus en masses gélatineuses de 600 à 1400 oeufs, dans des eaux dormantes (étangs forestiers ou proches de forêts, flaques durables, et ornières forestières assez profondes, trous de carrières s'il y a des arbres à proximité... mais parfois aussi dans des mares de prairies ou entourées d'une flore assez dense.
Les oeufs coulent à quelques centimètres sous la surface de l'eau. Leurs amas peuvent être plus dispersés que pour les autres grenouilles brunes.
Les têtards mesurent de 4 à 6 mm de long, avec un corps jaunâtre tacheté de brun avant leur métamorphose qui se termine fin juin ou début juillet (selon date de ponte et température de l'eau). Les petites grenouilles quittent la mare avec une taille de 10 à 14 millimètres, avant d'y revenir pondre 3 ou 4 ans plus tard.
Contrairement à la grenouille rousse, c'est une espèce protégée en Europe par la directive habitats (annexe IV), et par la Convention de Berne (annexe II)., dont en France par la loi de Juillet 1976, par arrêté du 22 juillet 1993 (article 1). C'est une espèce à surveiller en France, car elle a beaucoup régressé.