Ribavirine - Définition

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Structures chimiques et caractéristiques pharmacologiques

La ribavirine comporte un ribose et un noyau trizole, sa structure se rapproche donc des bases puriques et du noyau des bases pyrimidiques de l’ADN. C’est une molécule soluble dans l’eau, très faiblement liée aux protéines plasmatiques. Sa biodisponibilité orale varie entre 35 et 70 %, sa concentration maximale atteinte après plusieurs prises peut atteindre entre 1.2 et 3.0 µg.mL-1.

Dénomination

La ribavirine est commercialisée sous 21 formes différentes :

  1. Copegus
  2. RIBAV
  3. RTC
  4. RTCA
  5. RTP
  6. Rebetol
  7. Rebetron
  8. Rebretron
  9. Ribamide
  10. Ribamidil
  11. Ribamidyl
  12. Ribasphere
  13. Ribavirin Capsules
  14. Ribavirin-TP
  15. Tribavirin
  16. Varazid
  17. Vilona
  18. Viramid
  19. Virazid
  20. Virazole
  21. Virazole 5'-triphosphate

Résultats (chiffres)

Le traitement par la ribavirine n’a pas prouvé une réelle efficacité dans la phase aiguë de la bronchiolite à VRS mais ces effets à long terme sont tout de même réduits. En effet les enfants traités à la ribavirine avaient significativement moins d’épisodes fébriles : 2,3 à 2,7 épisodes contre 4,2 à 6,4 épisodes sans ribavirine, et moins d’hospitalisations pour pathologies respiratoires : 25 jours contre 90 jours pour 100 patients sur une période de 1 an. Un traitement par ribavirine (virazole) semble donc être associé à un effet protecteur de l’hyperactivité bronchique survenant après une bronchiolite à VRS.

La durée et l’efficacité du traitement de l’association INF+ribavirine sont déterminées par divers facteurs dont notamment le génotype viral et la quantité virale. Selon l’étude d’Hadziyannis portant sur l’impact de différentes durées de traitement et diverses doses de ribavirine associées au nouvel interféron (PEgIFN2a) ; les meilleurs taux de réponse s’élevaient à 47% pour des patients infectés par un virus de génotype 1 ayant bénéficié pendant 48 semaines de la bithérapie et de doses élevées de ribavirine (1 à 1,2 g). Pour le même type de patients le traitement a permis d’obtenir une guérison dans 29% des cas contre 9% traités avec de l’interféron seul.

Pour les patients touchés par un virus de génotype 2 ou 3, la combinaison a permis de guérir 66% des cas contre 31% traités avec de l’interféron seul. Chez ces malades le taux de réponse de 79 à 84 % était atteint en 24 ou 48 semaines de traitement avec de faibles ou de fortes doses de ribavirine. Chez les patients répondeurs puis rechuteurs à une première cure d’Interféron, l’administration d’une bithérapie pendant 6 mois comprenant la ribavirine a permis de guérir 40% des patients qui avaient rechuté contre 4% de patients retraités avec de l’interféron seul.

Mécanisme d'action

La ribavirine a plusieurs sites d’action dont certains peuvent en potentialiser d’autres. Elle aurait davantage un effet sur la réponse immune de l’hôte que sur le VHC lui-même.

Il a été prouvé qu’elle réduit, in vitro, la prolifération lymphocytaire induite par les mitogènes. Son effet immunomodulateur provient du fait qu’elle régule la réponse immune en diminuant la réponse Th2 au profit de la réponse Th1, ceci augmentant la production d’INFγ.

La ribavirine monophosphate inhibe également de façon compétitive l’inosine-5’-phosphate déshydrogénase cellulaire et interfère ainsi avec la synthèse de la guanosine triphosphate (GTP) nécessaire à la polymérase virale et donc à la réplication virale.

Enfin, cette molécule peut induire des mutations virales létales pour le VHC.

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