En dehors de cas particuliers (comme une contre-indication à l’interféron par exemple), la ribavirine ne doit pas être prescrite en monothérapie dans le cas de l’hépatite C chronique.
La bithérapie IFN+ribavirine est limitée par d’importants effets secondaires et des taux de guérison variables. De ce fait de nombreux patients ne sont pas candidats au traitement et beaucoup reportent la thérapie pour diverses raisons (sociales, professionnelles, sociales…)
Le traitement doit être scrupuleusement suivi, à raison d’une dose d’interféron par semaine et d’une dose de ribavirine deux fois par jour. Il serait prudent de commencer le traitement à petite dose et de l’augmenter au fur et à mesure en fonction de la tolérance du patient.
Un bilan cardiaque est également recommandé avant le début du traitement chez tout malade ayant un antécédent cardiovasculaire car le traitement peut causer une anémie (par accumulation intra-érythrocytaire de la ribavirine) qui aggraverait la maladie cardiovasculaire ancienne ou récente.
La ribavirine ne doit pas être administrée sans une contraception efficace chez l’homme comme chez la femme durant toute la durée du traitement et les 4 mois suivant l’arrêt de celui-ci pour la femme et 7 mois suivant l’arrêt du traitement pour l’homme (de par le potentiel tératogène et mutagène de la ribavirine).
Lors d’études cliniques avec Rebetol utilisé en association avec PegIFN, un patient a absorbé en une journée des doses de 10g de ribavirine (50 gélules de 200 mg) et 39 MUI d’INFα2b (13 injections sous-cutanées de 3 MUI) dans le cadre d’une tentative de suicide. Il a été rapporté que le patient placé en observation pendant deux jours au service de réanimation, n’a présenté aucun effet indésirable associé à un tel surdosage.
La ribavirine est contre-indiquée chez le patient insuffisant rénal et donc a fortiori chez le patient hémodialysé en raison de l’accumulation des métabolites du médicament menant à une toxicité accrue.
L’antiviral est aussi déconseillé chez les patients souffrant de maladies cardiovasculaires (risque d’anémie hémolytique sévère).
Ce médicament est également contre-indiqué chez les personnes étant dans l’incapacité d’utiliser une méthode de contraception sûre.
La ribavirine est commercialisée dans 44 pays au total et couvre 10 indications virales.
C’est un médicament de classe I remboursé à 65% par la sécurité sociale (en France) dans le traitement des patients adultes atteints d’hépatite C chronique.
Son prix est de :
L’émergence d’une résistance virale à la ribavirine n’est actuellement pas démontrée et n’est, à l’avenir, bien évidemment pas souhaitée.
La ribavirine est une molécule qui a encore de l’avenir, en effet : elle peut encore faire l’objet de recherches dans le but d’augmenter sa biodisponibilité et son efficacité (notamment par la découverte de nouveaux vecteurs). Par exemple, la vectorisation de la ribavirine par des transporteurs, (tels que les cyclodextrines) pourrait être envisagée afin d’améliorer sa biodisponibilité au niveau du système nerveux central.
- "Les hépatites et leur virus" Ed. Ellipses Denis Ouzan collection vivre et comprendre
- " Les hépatites " Pr Jill-Patrice Cassuto Dr Brigitte Reboulot Ed. Odile Jacob
- " Hépatites B et C " Pathologie-Science (John Libbey eurotext) Christian Trépo, Philippe Merle,Fabien Zoulim
- " 100 Questions & Answers about Hepatisis C " : A Lahey clinic Guide by Stephen C. Fabry MD ; R. Anand Narasimhan MD
- VIDAL professionnel 2006 REBETOL®
- "Virologie humaine Abrégés". Connaissances et pratique Hervé J. A. Fleury 5ème édition Elsevier Masson 2009
-Traitement de la bronchiolite aiguë du nourrisson, recommandations du groupe de travail de pneumologie pédiatrique (SAPP)1 LA PAROLE EST AUX SOCIÉTÉS MÉDICALES Jürg Barbena, Jürg Hammerb a Pneumologie, Ostschweizer Kinderspital, St-Gall b Pneumologie und Intensivmedizin, Universitätskinderklinik beider Basel 1 Membres du groupe de travail: C. Barazzone (Genève), J. Barben (St-Gall), C. Casaulta-Aebischer (Berne), P. Eng (Aarau), S. Guinand (Genève), J. Hammer (Bâle), H. Oswald (Winterthour), F. Sennhauser (Zurich), H. Spescha (Coire), J. Wildhaber (Zurich). www.sapp.ch/arzt/index.html http://www.medicalforum.ch/pdf/pdf_d/2004/2004-09/2004-09-494.PDF
- Revue des Maladies Respiratoires Vol 20, N° SPECIAL - juin 2003 pp. 5155- Doi : MR-06-2003-20-SPECIAL-0761-8425-101019-BKR76 http://www.medstore.biz/prescriptions/copegus/?fid=5653
- Quel avenir pour la ribavirine en dehors de l’hépatite C ? Virologie. Volume 13, Numéro 2, 83-92, mars-avril 2009, revue Auteur(s) : H Jeulin , F Kedzierewicz, N Grancher , V Venard
- La ribavirine à l’aube de l’an 2000… Hépato-Gastro. Volume 6, Numéro 4, 269-76, Juillet - Août 1999, Mini-revues Auteur(s) : Victor de Lédinghen, Pierre-Henri Bernard, Patrice Couzigou,
- La ribavirine Médecine thérapeutique / Pédiatrie. Volume 4, Numéro 1, 53-7, Janvier - Février 2001, Thérapeutique Auteur(s) : Jean-Charles Duclos-Vallée, Didier Samuel, Département des maladies du foie et EMI 99-41, Centre hépato-biliaire, Hôpital Paul-Brousse, 14, avenue Paul-Vaillant-Couturier, 94804 Villejuif cedex, France..
- Le Livre Blanc de l'Hépato-Gastroentérologie © SNFGE, 2001 Chapitre III - Acteurs médicaux et activités de soins 3.4.1 Thérapeutique en hépato-gastroentérologie : Les médicaments
- Les infections nosocomiales virales et à agents transmissibles non conventionnels Bruno Pozetto 2001 Collection : médecine sciences/Sélection. Ed : John Libbey Eurotext
- Avis de la Commission de Transparence Haute Autorité de Santé du 16 Juillet 2008 http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2008-10/rebetol_-_ct-5293.pdf
- Drug Bank : http://www.drugbank.ca/>