Rotonde de la Villette | ||
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Présentation | ||
Type | Rotonde | |
Architecte | Claude Nicolas Ledoux | |
Destination initiale | Élément du mur des Fermiers généraux | |
Protection | Classé MH | |
Géographie | ||
Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région | Île-de-France | |
Localité | Paris, 19e arrondissement | |
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La rotonde de la Villette, ou barrière Saint-Martin, est un monument de Paris situé place de la Bataille-de-Stalingrad, dans le 19e arrondissement, face au bassin de la Villette. Construite juste avant la Révolution par l'architecte Claude Nicolas Ledoux comme élément du mur des Fermiers généraux, la rotonde en constituait le bâtiment le plus imposant.
La rotonde de la Villette est l'un des monuments conçus par l'architecte Claude Nicolas Ledoux sous le nom de propylées de Paris, et réalisés entre 1784 et 1788, pour équiper le mur des Fermiers généraux des bureaux nécessaires à la perception de l'octroi, l'impôt dû sur les marchandises qui entraient à Paris. Ces bureaux étaient situés au niveau des passages, appelés barrières (voir la Liste des barrières du mur des Fermiers généraux).
À l'extrémité du faubourg Saint-Martin, Claude Nicolas Ledoux réalisa un ensemble de cinq monuments :
Pour le contrôle des marchandises, les particuliers devaient passer par les guérites des barrières de Senlis et de Pantin. De là, on les envoyait aux bureaux de la rotonde où ils faisaient une déclaration au contrôleur et payaient au receveur. Ils revenaient avec leur papier à la guérite, où on vérifiait si la marchandise était conforme à la déclaration..
Désaffecté dès 1791 par suite de la suppression de l'octroi, le bâtiment servit de casernement de la garde municipale de 1830 à 1860, puis de grenier à sel de 1865 à 1921.
La rotonde de la Villette fut épargnée plusieurs fois : lors de la démolition du mur, qui fit partie des travaux de transformation de Paris conduits par le baron Haussmann, dans le cadre de l'extension de Paris jusqu'à l'enceinte de Thiers en 1860 ; incendiée pendant la Commune de 1871, elle fut restaurée, alors que ses deux voisines, la barrière de La Villette et la barrière de Pantin, étaient démolies ; elle fut épargnée une nouvelle fois lors de la construction de la ligne 2 du métro en 1900-1903, dont le tracé tourmenté la contourne par trois virages passant au ras de façade sud-ouest. La rotonde de la Villette est ainsi l'un des quatre propylées de Paris encore visibles aujourd'hui.
Un arrêté du 24 avril 1907 l'a classée au titre des monuments historiques.
En 1960, elle fut affectée aux services archéologiques et accueillit la Commission du Vieux Paris, qui la quitta en 2004 pour un hôtel particulier de la rue Cadet, dans le 9e arrondissement.
En 2009, le bâtiment est en réhabilitation. L'objectif du projet est de faire de la rotonde un lieu de vie culturel et festif, comprenant notamment un restaurant. La société COFITEM-COFIMUR a été désignée par le conseil de Paris pour atteindre cet objectif.