SPAD S.VII - Définition

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Engagement

Le premier appareil livré à une unité de première ligne fut le nº S.122 affecté au Lt Sauvage de la N.65, suivis par le S.113, attribué à Georges Guynemer de la N.3. Armand Pinsard, de la N.26, fut le premier à marquer une victoire aérienne avec cet avion, le 1er novembre 1916. Vers la mi-1917, quelques 500 SPAD étaient en service en première ligne, après avoir presque totalement remplacé le Nieuport. René Fonck, l'as français (75 victoires), déclara à propos du SPAD « qu'il changea complètement le visage du combat aérien ». De nouvelles tactiques basées principalement sur la vitesse furent développées pour tirer profit de la puissance du SPAD, afin de compenser son relatif manque de maniabilité.

Les forces aériennes alliées furent elles aussi équipées du nouveau chasseur. Le Royal Flying Corps fut le premier corps étranger à mettre en service le S.VII, même si en dépit de l'enthousiasme initial pour ce nouveau modèle, seules deux escadrilles (Squadron 19 et Squadron 23) l'utiliseront sur le front occidental. En outre, les écoles de chasse du Royaume-Uni et trente escadrilles basées en Mésopotamie furent également dotées de SPAD.

La Belgique équipa la 5e escadrille de chasse (rebaptisée plus tard 10e Escadrille) de S.VII. Edmond Thieffry est probablement le plus célèbre pilote belge sur ce type d'appareil, la plupart des autres pilotes préférant le Hanriot HD.1.

La Russie reçut un lot de 43 appareils au printemps 1917 qui furent utilisés avec succès, auxquels il faut ajouter environ cent SPAD S.VII fabriqués sous licence par l'usine Duks.

L'Italie commença à employer le SPAD S.VII en mars 1917 (neuf Squadriglia en étaient équipés). Comme ce fut le cas souvent, les pilotes habitués à plus de maniabilité éprouvèrent des difficultés à s'adapter au nouveau chasseur, et la plupart lui préférèrent le Nieuport 24/27 ou le Hanriot HD.1, plus agiles en combat tournoyant. L'as italien Francesco Baracca fut ravi de ce nouveau modèle et son avion est encore conservé aujourd'hui en Italie.

Lorsque les États-Unis entrent en guerre en 1917, une commande de 189 SPAD S.VII est passée par l'American Expeditionary Force. Le premier appareil fut livré à ce contingent en décembre 1917. La plupart furent utilisés comme appareil de formation pour entraîner les pilotes américains (comme l'as Rickenbacker) à l'utilisation de SPAD S.XIII.

Plus étonnant, un autre utilisateur du SPAD S.VII fut l'Allemagne. Plusieurs appareils intacts furent capturés par les Allemands et les forces austro-hongroises et utilisés en combat. Rudolph Windisch, du Jasta 66, vola sur un SPAD S.VII aux couleurs allemandes. Les victoires obtenues par des pilotes allemands sur SPAD restent inconnues.

Après la guerre, de nombreux SPAD S.VII furent utilisés jusqu'à la fin des années vingt par de nombreux pays comme le Brésil, les États-Unis, la Finlande, la Grèce, le Japon, les Pays-Bas, le Pérou, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, le Siam, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie.

Conception

Cet appareil possédait une structure très robuste, proche du prototype SH.1. Le fuselage était composé d'un cadre en bois recouvert de tissu, tandis que la partie avant était en acier recouverte d'une bâche. Il conservera le radiateur circulaire du SH.1, mais la casserole d'hélice fut rapidement supprimée. Son armement se composait d'une unique mitrailleuse Vickers tirant au travers de l'hélice au moyen d'un dispositif de synchronisation Birkigt.

Évolution

Le SPAD S.VII fut progressivement remplacé par le SPAD S.XIII, mais resta un atout important pour l'aviation militaire pendant la guerre.

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