Site nucléaire de Brennilis - Définition

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Introduction

Centrale de Brennilis
Site nucléaire de Brennilis.
Réacteur vue 1.
Départ des lignes à haute tension.

Le site nucléaire de Brennilis était une centrale nucléaire française (INB - « Installation nucléaire de base n°28 ») située sur les communes de Loqueffret et Brennilis dans le Finistère, dans les Monts d'Arrée à environ 25 km de Carhaix-Plouguer, à 25 km au sud de Morlaix et 60 km de Brest.
C'est la première centrale de France où a été entreprise une procédure de démantèlement (en cours) ; chantier spécifiquement référencé comme l'INB n° 162.

Histoire du site

  • En 1962, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) entame la construction d'un réacteur nucléaire expérimental, modéré à l'eau lourde et refroidi au gaz carbonique (filière HWGCR), d'une puissance de 70 MW.
  • En 1967, il est mis en service et la production d'électricité démarre.
  • En 1971, les choix gouvernementaux portant sur la filière à eau pressurisée mettent fin au caractère expérimental du réacteur de la centrale de Brennilis.
  • De 1967 à 1985, la centrale est exploitée conjointement par EDF et le CEA, elle produit 6,235 TWh 106 000 heures de fonctionnement (soit environ 12 ans).
  • En 1985, le réacteur est arrêté définitivement et EDF en prépare la phase de démantèlement, qui est, dans un rapport de la Cour des Comptes, évaluée à un coût de 482 millions d'euros (20 fois plus que l'estimation de la commission PEON qui est à l'origine du parc nucléaire actuel).

Un démantèlement expérimental

La première phase du démantèlement a été lancée en 1985 :

  • décharge du combustible nucléaire ;
  • vidange des circuits ;
  • mise à l'arrêt définitif (autorisation de mise à l'arrêt signée le 9 août 1985, pour une opération de mise à l'arrêt qui se déroulera en fait de 1985 à 1992).

Un « confinement sûr » sur place sous un mausolée ou sarcophage est impossible, pour des raisons rappelées par la seconde commission d’enquête en 2010 : - Le sol et sous-sol ne sont pas sûrs à long terme (faille sous le réacteur) et « la nappe phréatique affleure en certains points du site et baigne l’enceinte réacteur une partie de l’année » (...)

Attentats de 1975 et de 1979

Le 15 août 1975, deux explosions endommagent la prise d'eau d'une turbine et détruisent un poste téléphonique. De nombreuses vitres sont également brisées. L'attentat fut revendiqué par le FLB-ARB. Les deux explosifs étaient placés :

  • l'un sur le palier supérieur portant le moteur électrique d'entraînement de la grille de filtrage de l'eau de refroidissement de la vapeur, turbine entraînant l'alternateur et la climatisation de l'enceinte du réacteur, l'eau provenant du lac Saint-Michel (effet efficace : blocage de la gille tournante).
  • l'autre à la base de la cheminée servant à filtration et de rejet de l'air, du CO2 provenant de la dépressurisation de salles entourant le réacteur ; dépressurisation du centre vers la périphérie (sans effet : béton écorché à la base de la cheminée).
    Analyse du but de l'attentat : arrêter la centrale par le blocage de périphériques essentiels.

En 1979, ce sont deux pylônes électriques à l'entrée de la centrale qui sont détruits par le FLB-ARB. L'électricité ne pouvant plus être évacuée, la centrale doit s'arrêter. C'est la première fois qu'un groupe « terroriste » réussit à perturber le fonctionnement d'une centrale nucléaire.

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