Soyouz T-10-1 | |||||
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Données de la mission | |||||
Vaisseau | Soyouz | ||||
Équipage | 2 | ||||
Indicatif radio | Okean (Océan) | ||||
Masse | 6 850 kg | ||||
Date de lancement | 26 septembre 1983 19:37:49 UTC | ||||
Site de lancement | Cosmodrome de Baïkonour LC1 | ||||
Date d'atterrissage | 26 septembre 1983 19:43:02 UTC | ||||
Site d'atterrissage | Baïkonour | ||||
Durée | 5 minutes et 13 secondes | ||||
Orbites | aucune | ||||
Navigation | |||||
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La mission Soyouz T-10-1 (parfois référencée Soyuz-T 10a en occident) ne décolla jamais, le lanceur s'étant embrasé et détruit sur son pas de tir. Heureusement, la tour de sauvetage fonctionna avant l'explosion et sauva l'équipage.
Cette mission était la seconde tentative d'addition de panneaux solaires sur Saliout 7 après l'échec de l'amarrage de Soyouz T-8 en avril 1983. Vladimir Liakhov, résidant alors dans la station, dut finalement effectuer lui-même cette opération au cours de deux EVA en novembre alors qu'il n'avait pas été entraîné pour.
Les nombres entre parenthèses indiquent le nombre de vol spatiaux effectués par chaque individu jusqu'à cette mission incluse.
90 secondes avant le lancement, une valve à la base de la fusée subit une défaillance et répandit du carburant sur le pas de tir qui prit feu. Le centre de contrôle de lancement déclencha la tour de sauvetage, mais le câble de commande avait brûlé et l'équipage était dans l'impossibilité de l'activer lui-même. Vingt secondes plus tard, les contrôleurs parvinrent finalement à déclencher l'éjection par commande radio alors que les boosters étaient déjà engloutis par les flammes et que la fusée penchait de 20 degrés.
Les boulons explosifs séparèrent les modules habitables (module orbital et module de descente où se trouve l'équipage au lancement) d'avec le module de service, et le haut de la coiffe d'avec le reste de la fusée. Les fusées d'éjection s'allumèrent, tractant coiffe et modules avec une accélération de 14 à 17 g (137 à 167 m.s-2) pendant 5 secondes. Les quatre stabilisateurs au sommet de la coiffe s'ouvrirent et le module descente fut lâché à une altitude de 650 m, il largua son bouclier thermique libérant ainsi les rétro-fusées d'atterrissage, et déploya le parachute d'urgence.
La fusée explosa quelques secondes après l'éjection détruisant le pas de tir (qui avait servi notamment pour Spoutnik 1 et Vostok 1). L'explosion fut si violente que les cosmonautes la ressentirent dans leur capsule pourtant à plusieurs kilomètres. Il fallut une vingtaine d'heures pour éteindre l'incendie des 180 tonnes de carburant.
L'atterrissage eut lieu à 4 km du pas de tir. Quand les secouristes les retrouvèrent, les libérèrent, et après les avoir détendus à coup de vodka, la première chose que l'équipage demanda fut de savoir s'ils repartiraient sur une autre mission. Strekalov fut affecté à Soyouz T-11 quelques mois après, tandis que Titov dut attendre 1987 où il séjourna un an à bord de Mir.