Le parachute est un dispositif destiné à freiner le mouvement, principalement vertical d'un objet ou d'une personne.
Historiquement, le parachute sert à rendre possible le retour au sol en bonne condition d'une personne abandonnant un aéronef, mais le terme a été appliqué à de nombreux dispositifs destinés à empêcher une chute ou à ralentir un appareil au moyen d'un dispositif semblable à un parachute de descente.
Classification
Il existe quatre sortes de parachutes :
La plus connue est le dispositif constitué d'une voile destiné à ralentir la chute d'une personne ou d'un objet, en vue de se poser sain et sauf sur le sol. C'est le frottementfluide qui freine la chute.
Par extension, on nomme également « parachute » le dispositif en toile qui freine certains engins à l'atterrissage (voir l'article frein).
Par analogie avec la forme des parachutes hémisphériques, sont appelées ainsi les poches que les plongeurs sous-marins emportent parfois pour ramener à la surface des objets lourds ; après avoir arrimé la charge à la poche, on la remplit avec de l'air tiré d'une bouteille en faisant fuser le détendeur, et la poussée d'Archimède fait le reste.
Enfin, on nomme aussi « parachute » un crochet muni de dents d'appui qu'Elisha Otis eut l'idée de monter sur les guides des cages d'ascenseur, les dotant de la sécurité nécessaire pour conquérir le grand public.
Le parachute dans le cadre du parachutisme sportif
Dans la première acception, le parachute se compose généralement :
d'un sac-harnais : c'est à la fois un sac qui contient les voiles et un harnais dans lequel prend place le parachutiste ;
de deux voiles, une voilure principale et une voilure de secours qui sont reliées aux élévateurs par les suspentes, les élévateurs de secours font partie intégrante du harnais et les élévateurs principaux sont reliés au sac-harnais par un système de libération dit système trois anneaux. Ce système permet de dessolidariser la voilure principale du harnais pour permettre l'épanouïssement de la voilure de secours en cas de besoin ;
la voilure dite « principale » est celle que le parachutiste ouvre normalement. Elle se situe dans la partie basse du sac-harnais et est pliée par le parachutiste lui-même, ou dans une école de parachutisme par un plieur, après chaque saut ;
la voilure de secours est une deuxième voile, utilisée en cas de défaillance ou de non ouverture de la voile principale (suspente cassée, voile déchirée, autorotation rapide ou autre), ou lorsque l'on est trop bas pour ouvrir son parachute principal (évacuation de l'avion par exemple). En effet, une voilure principale a un « enfoncement » (différence d'altitude entre le moment ou le parachutiste fait l'action-poignée et le moment ou la voile est totalement épanouie) d'environ 200 mètres. La voilure de secours doit impérativement avoir un enfoncement inférieur à 90 mètres pour être autorisée d'emploi. L'ouverture de la voilure de réserve peut également être déclenchée par un déclencheurautomatique, en cas de perte de conscience du parachutiste (suite à un malaise ou un choc par exemple), ou de perte de la notion d'altitude. La voilure de secours doit être pliée par un plieur qualifié, car le pliage est très minutieux et technique, et doit être fait avec le plus grand soin.
d'un déclencheur de sécurité dont le but est d'ouvrir automatiquement le parachute de secours dans le cas où le parachutiste serait encore en chute à une altitude donnée. Pour ce faire, le déclencheur mesure la vitesse de descente et l'altitude, grâce à un système de variobaromètre mécanique (système FXC) ou électronique (système Argus, Cypres ou Vigil).
Contrairement à l'idée largement répandue dans le grand public, les parachutes servant au parachutisme sportif, par opposition au parachutisme militaire, ne sont plus des parachutes de type hémisphériques (conçus pour le largage en masse de troupes militaires aéroportées) mais des « ailes », ayant une vitesse horizontale, pouvant se diriger et planer comme un parapente.