Symbolisme des arbres - Définition

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Techniques de décodage

Il y a deux degrés dans l'art de décoder (identifier et interpréter) les symboles, leur code : le déchiffrage et le décryptage. Quand on déchiffre, on connaît le code ; quand on décrypte : on ne le connaît pas.

  • Première technique : identifier les objets liés à tel arbre. Quels sont le ou les points communs ?
  • Deuxième technique : examiner les rapports avec les autres arbres. À quel arbre tel autre arbre est-il opposé, auquel est-il accouplé, auquel est-il similaire ? Le chêne et le hêtre sont incompatibles.
  • Troisième technique : quel effet produit psychologiquement et physiquement tel arbre ? Les feuilles du noyer coupent tellement la lumière qu'elles causent des refroidissements à qui se couche sous lui.
  • Quatrième technique : que disent les traditions (proverbes, mythes, contes, etc.) et les idéologues (philosophes, théologiens, iconographes, etc.) ?

Les arbres et les religions

Sculpture de Bouddha dans un pipal

En Inde, le figuier cosmique, Asvattha (ou arbre Pippal, ficus religiosa) est le représentant sur terre de Brihaspati, qui n'est autre que Jupiter. C'est un arbre hautement sacré, car il est dédié à la trimurti (trois dieux) : Brahmâ, Shiva, Vishnu. On l'honore plus particulièrement pendant le mois de Shravana (juillet-août). C'est à l'ombre de son feuillage que Siddhartha, le bouddha historique, atteignit l'Éveil. Il abrite l'âme des défunts, et on lui rend un culte de fécondité et de fertilité. On se sert de son bois pour allumer le feu sacré.

Mircea Eliade évoque un culte des arbres, liés aux dieux Attis et Cybèle, en Grèce antique. Une confrérie dite des « dendrophores » (étymologiquement « porteurs d'arbres ») « amenait de la forêt un pin coupé (arbor intrat). Le tronc était enveloppé de bandelettes, comme un cadavre, et au milieu était attaché une image d'Attis. L'arbre représentait le dieu mort. » Ces processions avaient lieu lors de fêtes à l'équinoxe de printemps, du 15 au 23 mars.

Les Celtes auraient élaboré un zodiaque en corrélation avec les arbres. Mais ce sujet prête à polémiques. [1]

Dans le judaisme et le christianisme, deux arbres imaginaires et sacrés sont importants, et reliés au Paradis : l'arbre de la connaissance du bien et du mal, l'arbre de vie.

"L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal... L'Éternel Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Éden... : 'Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car, le jour où tu en mangeras, tu mourras.'" (Genèse, II).

Les arbres selon l'ésotérisme

Les arbres dans le druidisme

Célèbre est le passage de Pline l'Ancien sur les druides et le chêne.

"On ne doit pas non plus oublier à ce propos l’admiration qu’ont les Gaulois [pour le gui]. Les druides – c’est ainsi qu’ils appellent leurs mages – n’ont rien de plus sacré que le gui et l’arbre dans lequel il croît, à condition que celui-ci soit un rouvre … Mais celui-ci est extrêmement rare à trouver, et, en a-t-on découvert, on le cueille en grande pompe religieuse, surtout le sixième jour de la lune qui marque pour eux les débuts des mois et des années et du siècles au bout de trente ans, parce qu’elle aurait déjà assez de force, sans être en son milieu. Ils appellent [le gui] dans leur langue « celui qui guérit tout ». Après avoir préparé au pied de l’arbre et selon les rites le sacrifice et le repas religieux, ils amènent deux taureaux de couleur blanche dont les cornes sont attachées pour la première fois. Un prêtre paré d’un vêtement blanc monte dans l’arbre, avec une serpe d’or il coupe le gui : celui-ci est recueilli dans un sayon blanc. Ensuite ils immolent les victimes en priant le dieu de faire ce présent propice à ceux à qui il l’a donné. » (Pline, Histoire naturelle, XVI, 250).

Les arbres pour la divination

Dans la Grèce antique, Dodone était un sanctuaire oraculaire dédié à Zeus et à la Déesse-Mère, révérée sous le nom de Dioné. C'était le plus vieil oracle grec, d'après Hérodote, remontant peut-être au IIe millénaire av. J.-C., et l’un des plus célèbres avec ceux de Delphes et d’Ammon. Les prêtres et les prêtresses du bosquet sacré interprétaient le bruissement des feuilles de chêne sous le vent.

L'arbre dans la kabbale

La kabbale juive représente régulièrement le Tout sous forme d'un Arbre. C'est l'arbre sefirotique.

L'arbre kabbalistique des dix sefirot

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