Université de Gand | |
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Devise | Inter Utrumque |
Nom original | Universiteit Gent |
Informations | |
Fondation | 1817 |
Fondateur | Guillaume Ier des Pays-Bas |
Type | Université publique de la Communauté flamande |
Régime linguistique | Néerlandais |
Localisation | |
Ville | Gand |
Pays | Belgique |
Direction | |
Recteur | Paul Van Cauwenberge |
Chiffres clés | |
Étudiants | env. 28.000 |
Divers | |
Site internet | www.ugent.be |
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L'université de Gand, en abrégé UGent, anciennement Rijksuniversiteit Gent (université d’État de Gand, dénomination utilisée jusqu’en 1991, en abrégé RUG), est, avec l’université catholique de Louvain, dont elle est un peu la contrepartie, une des deux grandes universités flamandes. Au 1er janvier 2005, elle comptait environ 28 000 étudiants et employait 6 200 personnes, dont 918 professeurs. L’université a été classée à plusieurs reprises comme la meilleure des universités belges dans plusieurs domaines, que ce soit par des évaluateurs étrangers (comme le classement de l’université de Shanghai, en 2005 et en 2006) ou par la Région flamande (que ses visites d’évaluation, dites visitaties, ont conduit à désigner, en 2006, les facultés de médecine et de droit de l’université gantoise comme les meilleures de Flandre). Enfin, trois des prix Nobel belges ont enseigné dans cette université.
L’université de Gand fut fondée pendant le régime hollandais, sous les auspices du roi Guillaume Ier, au même moment que deux autres universités d’État, à Liège et à Louvain. Inaugurée solennellement en 1817, elle ne compta tout d’abord que 190 étudiants et seize professeurs, dont une majorité d’étrangers, et quatre facultés: Lettres, Droit, Médecine et Sciences. Les enseignements étaient tout d’abord dispensés en latin. Cependant, ses effectifs étudiants ne cessaient de croître, jusqu’à ce que survînt la révolution belge de 1830, à la suite de laquelle lui furent ôtées deux facultés (Lettres et Sciences). Mais en 1835, ces facultés lui furent restituées, pendant qu’au même moment plusieurs écoles techniques sises à Gand lui furent adjointes. À partir de 1876, l’université fut de nouveau habilitée à octroyer elle-même des grades académiques, alors qu’auparavant les étudiants devaient subir leurs examens devant une commission centrale.
Entre-temps, depuis 1830, le français s’était substitué au latin comme vecteur d’enseignement. Vers la fin du XIXe siècle, le mouvement flamand s’employa à obtenir la néerlandisation (dite aussi, improprement, flamandisation) de l’université gantoise, ce qui fut chose faite, une première fois sous l’occupation allemande en 1916, — néerlandisation éphémère, puisque promptement annulée sitôt la guerre terminée — puis une deuxième fois en 1923, à titre définitif, partiellement tout d’abord, puis intégralement en 1930. L’université de Gand fut la première université belge dans ce cas ; cet événement est considéré comme un jalon important dans la lutte d’émancipation flamande.
La deuxième moitié du XXe siècle vit une démocratisation de l’enseignement supérieur, et l’université de Gand, de même que les autres universités européennes, connut un processus de massification : en 1953, les effectifs d’étudiants dépassèrent les 3000, en 1959 fut franchi le cap des 4000, et en 1969 on comptait plus de 11 500 étudiants inscrits. Dans le même temps, l’université augmenta le nombre de facultés de quatre à onze, le plus souvent en élevant au statut de faculté des écoles ou instituts qui lui étaient auparavant associés. D’autres temps forts de son histoire récente furent les mouvements contestataires de la fin des années 1960, aboutissant à ce que des étudiants pussent siéger au conseil d’administration, les turbulences de 1978 qui firent suite à l’augmentation du minerval (droit d’inscription), et le décret de la Communauté flamande de 1991, tendant à donner à l’université une autonomie plus grande.