En mathématiques comme en informatique les variables symbolisent des objets et peuvent prendre des valeurs qui sont des éléments d'un certain ensemble.
Mais dans certains langages de programmation, les variables représentent des données qui varient au cours du temps et peuvent même prendre une valeur fonction de la valeur qu'elles avaient juste avant. Ces variables doivent impérativement prendre une valeur initiale avant l'exécution des instructions et leur contenu peut changer. Elles ont une conception totalement différentes des variables mathématiques.
Par contre dans les langages fonctionnels, les variables se rapprochent un peu plus des variables mathématiques. Mais par exemple, dans certains cas, il n'est pas toujours nécessaire d'indiquer le type des données qu'elles représentent, ce qui reviendrait en mathématiques à ne pas préciser l'ensemble auquel les variables que l'on considère appartiennent.
En mathématiques une variable est dite :
.
On dit que les opérateurs, respectivement ∀, ∑, ∏ et ∫, lient ces variables : ce sont des signes mutificateurs.
Les variables liées par un quantificateur universel ∀ traduisent l'universalité d'une propriété, c'est-à-dire le fait que la dite propriété est satisfaite par tous les objets d'un certain domaine.
Par exemple, nous remarquons que
Alors nous pouvons conjecturer que:
Si par un raisonnement cette affirmation est démontrée alors il sera possible de l'utiliser pour n'importe quel nombre donné. Pour démontrer ce théorème, il suffit de considérer une variable x représentant un nombre réel quelconque et de développer:
D'autre part nous savons que tout nombre réel élevé au carré est positif, donc
donc
La propriété est donc universelle.
Les variables liées par un quantificateur existentiel ∃ traduisent l'existence d'objets vérifiant une certaine propriété.
Par exemple, le théorème suivant :
affirme qu'il existe un point appartenant à deux droites non parallèles, sans le donner par une formule.
Dans le cadre d'une démonstration, en partant de deux droites non parallèles on pourra utiliser le théorème et affirmer qu'il existe un point M commun à ces deux droites. En fait M est une variable représentant ce point et cette définition de la variable M, va nous permettre de travailler avec ce point.
Voyons encore un autre exemple. Admettons le théorème:
Considérons 2, on sait que 2 est positif, d'après le théorème il existe un nombre x tel que 2 = x2. Encore une fois x est une variable représentant un tel nombre (en fait il y en a deux). Maintenant, on peut utiliser x sans le connaître et calculer par exemple x4 − x2.