Bibliographie
- (en) Monthly Film Bulletin, n° 413
- (en) Sight and Sound, été 1968, p. 153 + p. 162
- (fr) Cahiers du cinéma, n° 209, février 1969
- (fr) Positif (revue), n° 98, octobre 1968 ; n° 104, avril 1969
- (fr) Bertrand Jean-Michel, 2001 l'odyssée de l'espace, puissance de l'énigme, L'Harmattan, Collection Champs visuels, Paris, 2006,
- (fr) Michel Chion, Stanley Kubrick, l'humain, ni plus ni moins, Cahiers du Cinéma, Collection Auteurs, Paris, 2005,
- (fr) Piers Bizony, 2001, le futur selon Kubrick, préface d’Arthur C. Clarke, Cahiers du cinéma, Paris, 2000,
- (fr) Paul Duncan, Stanley Kubrick, Filmographie complète, Taschen, 2003,
- (fr) Jean-Marc Elsholz, "2001 : L'Odyssée de l'espace, Le Grand Œuvre", Positif n° 439, septembre 1997. pp. 87–92
- (en) Gene D. Phillips, Stanley Kubrick : interviews, University Press of Mississippi, 2001.
- (fr) Jordi Vidal, Traité du combat moderne. Films et fictions de Stanley Kubrick, Allia, 2005, 160 p.
Autour du film
En 1982, Arthur Clarke écrivit un nouveau roman intitulé 2010: Odyssée deux (2010: Odyssey Two) qui sera adapté au cinéma en 1984. Réalisé par Peter Hyams, ce nouveau film a pour titre 2010: L'Année du premier contact (2010).
- L'initiative du projet revient à Stanley Kubrick, qui, connaissant l'œuvre de Clarke, le contacta afin de voir dans quelle mesure ils pourraient travailler ensemble sur « the proverbial good science-fiction film » (« le légendaire bon film de science-fiction »).
- Le scénario du film, ainsi que le livre correspondant, ont été écrits conjointement par Arthur C. Clarke et Stanley Kubrick. Néanmoins, il fut convenu qu'Arthur C. Clarke conserverait officiellement la paternité du livre, et Stanley Kubrick celle du scénario. Le film et le livre ont en fait été développés en parallèle : le livre est par exemple fondé sur certains des rush quotidiens du film et vice-versa. La véritable origine du film vient de la nouvelle d'Arthur C. Clarke, The Sentinel, reprenant l'idée d'un objet extraterrestre abandonné sur la Lune et servant depuis comme alarme : toutefois, il ne s'agissait encore que d'une pyramide et non d'un monolithe.
- Le nom de HAL 9000 correspond au décalage alphabétique des lettres du mot « IBM », entreprise qui a participé à la réalisation du film ; Arthur C. Clarke eut beau démentir que cela soit volontaire, certains pensent toujours qu'il s'agit de l'origine du nom. La signification de l'acronyme HAL est Heuristically programmed ALgorithmic computer d'après le roman 2001 et Heuristic ALgorithmic computer dans la suite 2010. Dans la version française, l'ordinateur s'appelle Carl (acronyme de Cerveau Analytique de Recherche et de Liaison).
- Également, ce film est supposé suivre, selon certaines interprétations, une constante mythologique comme par exemple celle des argonautes. Joseph Campbell, dans son livre Les Héros sont éternels, a analysé cette constante, courante en alchimie (départ du héros de sa contrée, combat contre le monstre mythologique, révélations initiatiques faites au héros, retour du héros dans sa contrée d'origine, le héros devient maître des deux mondes). Sous cet aspect, le film prend un relief inattendu.
- Dans le film, le vaisseau spatial se dirige vers Jupiter autour de laquelle le monolithe est en orbite alors que dans le livre, il se dirige vers Japet, un satellite de Saturne où se trouve le monolithe, Jupiter étant visitée pour utiliser son assistance gravitationnelle. Le monolithe est totalement noir et opaque dans le film et est décrit comme étant translucide dans le livre. Les proportions de l’objet ne sont évoquées que dans le roman par C. Clarke (à plusieurs reprises) : 1 × 4 × 9, c'est-à-dire les carrés des trois premiers entiers naturels non nuls. Ces chiffres magiques se révèlent soudainement être pour David Bowman, vers la fin de son épopée d’être humain, la clé du secret qui régit le comportement du monolithe et ce pourquoi il a été créé. Malgré les différences entre le film et le livre, les romans de Clarke qui feront suite à 2001 : L'Odyssée de l'espace prendront les éléments du film et non du livre.
- 2001 explora de nombreuses techniques d'avant-garde en matière d'effets spéciaux et fut notamment à l'origine du motion control. L'ensemble des éléments scénaristiques et des décors firent l'objet d'une attention toute particulière et plusieurs scientifiques et experts en matière d'exploration spatiale coopérèrent.
- La suite du film et du livre, 2010: L'Année du premier contact (2010: The Year We Make Contact), répond à certaines des interrogations que le premier pouvait laisser en suspens. Cependant, ni le livre, ni le film n'eurent le succès escompté. Arthur C. Clarke publia malgré tout deux volumes supplémentaires : 2061: Odyssée trois (1988) et 3001: L'Odyssée finale (1997).
- La fille de Floyd, à qui il téléphone depuis l'espace, est jouée par la propre fille de Stanley Kubrick.
- Jack Kirby s'inspire du film pour créer une version comics en 1976 et le super-héros Machine Man.
- Une des clés de ce film peut être trouvée dans l'œuvre de Robert Ardrey, African genesis. L'auteur arrive à cette conclusion : « L'être qui assure la liaison entre l'animal et l'homme, le maillon intermédiaire dans cette chaîne mystérieuse de l'évolution, est un tueur — l'être qui a dominé le monde animal, qui en est sorti définitivement, est celui qui a su apprendre à se servir d'une arme pour mieux tuer. » Stanley Kubrick a illustré cette théorie depuis la séquence L'aube de l'humanité jusqu'au meurtre perpétré par HAL 9000.
Références culturelles au film