Abbaye Notre-Dame de Langonnet | |||
---|---|---|---|
Latitude Longitude | |||
Pays |
![]() | ||
Région | Bretagne | ||
Département | Morbihan | ||
Ville | Langonnet | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Abbaye cistercienne | ||
Rattaché à | Spiritains | ||
Début de la construction | 1136 | ||
Localisation | |||
| |||
modifier |
L'abbaye Notre-Dame de Langonnet est une ancienne abbaye cistercienne qui dépendait du diocèse de Quimper (aujourd'hui Vannes). Elle se situe dans le doyenné de Gourin au sud-est du bourg de Langonnet, sur la route de Plouray. Elle relève désormais de la Congrégation du Saint-Esprit.
L'abbaye Notre-Dame de Langonnet a été fondée le 20 juin 1136 par Conan III, duc souverain de Bretagne. Raoul (1130-1158), évêque de Cornouaille, y fut inhumé. Douze moines venant de l'abbaye de l'Aumône, près de Chartres, s'y installent en 1136.
En 1170 le duc Conan IV donna aux moines cisterciens de l'abbaye plusieurs villages situés à proximité de la forêt de Carnoët pour y établir une communauté. Maurice Duault de Croixanvec (futur Saint Maurice), alors abbé de l'abbaye de Langonnet, y fonda en 1177 près des rives de la Laïta une abbaye dénommée Notre-Dame de Carnoët, dont il fut l'abbé jusqu'à sa mort en 1191. L'abbaye prendra plus tard le nom d'abbaye Saint Maurice de Carnoët.
Elle possédait divers domaines dont l'ancien manoir de Conveau (XVIe siècle) en Gourin.
En 1595, les moines furent chassés lors des troubles de la guerre de la Ligue. Ils revinrent en 1598 mais l'abbaye était en ruine et les seigneurs des environs s'étaient emparés de la plus grande partie de leurs terres. Elle fut reconstruite en partie au XVIIe siècle. La salle capitulaire est le seul vestige de l'édifice du XIIIe siècle.
L'abbaye comprend notamment une abbatiale, un cloître, une salle capitulaire.
Les religieux furent expulsés en 1790 lors de la révolution et l'abbaye est confisquée et occupée dans un premier temps par un détachement du Faouët. Mise en vente, l'abbaye ne trouva pas d'acquéreur. En 1793, les Chouansl'utilisèrent comme refuge jusqu'à ce que les bleus la prennent d'assaut et s'y installent.
Napoléon y installa par décret du 10 juin 1806 le premier haras public de Bretagne avec quarante étalons et dix poulinières. L'établissement est déplacé à Hennebont en 1856-1857 et l'abbaye restituée aux « missionnaires du Saint Esprit » retrouve sa vocation religieuse.
Elle sert actuellement de lieu de repos pour les missionnaires spiritains âgés, abrite un musée d'Art africain et sa collection d’objets réunis par les anciens missionnaires d’Afrique, ainsi qu'un centre d'animation missionnaire.
Sam Poupon créa le cercle de l'abbaye en 1950 (Korollerien an Ellé), l'un des premiers (après le groupe de Poullaouen) à relancer la danse bretonne.