Abbaye de Ferrières - Définition

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Introduction

Abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Ferrières
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul et les bâtiments monastiques

Nom local Abbaye de Ferrières
Latitude
Longitude
48° 05′ 25″ Nord
       2° 47′ 21″ Est
/ 48.09028, 2.78917
 
Pays France  France
Région Centre
Département Loiret
Ville Ferrières-en-Gâtinais
Culte Catholique romain
Type Abbaye
Début de la construction VIIe siècle
Fin des travaux XIXe siècle
Architecte(s) Jules Lisch
Localisation

 

 

Abbaye de Ferrières

L'abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Ferrières est une abbaye bénédictine française située à Ferrières-en-Gâtinais dans le département du Loiret et la région Centre.

Description

Un chapiteau représentant le combat de Pépin le Bref avec le lion
Le rétable de Gilles Guérin (1650) dans la chapelle Notre-Dame-de-Bethléem
Un vitrail du chœur représentant la vie de Saint-Pierre

Outre l’église abbatiale Saint-Pierre (XIIe siècle et XIIIe siècle) ont été conservées : la chapelle Notre-Dame de Bethléem (à l’ouest de l’église Saint-Pierre) et des parties des monuments conventuels, le tout datant pour l’essentiel de la reconstruction de Louis de Blanchefort à la fin duXVe siècle. Au temps de sa splendeur, l’abbaye occupait un vaste terrain enclos avec un grand cloître (bordant au sud la nef de l’église Saint-Pierre) et un petit cloître (touchant au chœur).

L’église abbatiale est formée d’une nef du XIIe siècle, d’un transept et d’un chœur du XIIIe siècle. Sa construction a probablement débuté vers 1150. Le 29 septembre 1163, le pape Alexandre III consacrait la nef en cours de construction.

Le grand vaisseau de la nef était doublé d’un collatéral unique à gauche, détruit en 1739 par la chute de la tour de croisée. On reconnaît encore les grandes-arcades qui faisaient communiquer collatéral et grand vaisseau. Les supports de ces grandes-arcades (aujourd’hui prises dans la maçonnerie) représentaient en alternance une grosse colonne et deux colonnettes jumelées et baguées (même disposition à la collégiale de Champeaux, à Saint-Martin d’Étampes ; le jumelage et le décor trahissent l’influence de la cathédrale de Sens. Il ne semble pas qu’il ait été prévu de voûter le grand vaisseau, couvert d’une charpente lambrissée. Dans le mur de droite, on remarque la porte (murée) qui donnait dans le grand cloître. Les fenêtres, haut placées à cause du cloître, sont apparemment contemporaines du transept et du chœur. Ceux-ci ont été construits dans les premières années du XIIIe siècle. La croisée est une rotonde octogonale. Ce parti très original a peut-être été imposé par la présence, à cet emplacement, d’un bâtiment de plan centré carolingien (voir l’arc de pierres et briques alternées, au pan postérieur droit, qui serait un vestige de cette construction), parfois identifié avec le chœur de l’église reconstruite par ordre d’Aldaric, abbé de 821 à 828, qui aurait alors adopté un plan semblable à celui de l'abbatiale Saint-Sauveur de Charroux. L’espace central n’est pas couvert par une coupole mais par une voûte d’ogives à huit quartiers rayonnants. Entre la chapelle du bras et le chœur se trouve une petite pièce qui était autrefois sacristie et salle des morts (le corps des moines défunts y était déposé avant d’être placé dans le chœur pour la veillée funèbre). Sur le bras gauche s’ouvre une chapelle du XIVe siècle qui remplace peut-être une chapelle semblable à celle du bras droit. Le chœur est couvert d’une voûte sexpartite : on sait que ce type de voûte se trouve encore au XIIIe siècle en Champagne et en Bourgogne. Ses murs latéraux présentent des vestiges d’une construction du XIe siècle.

La croisée portait une tour dite « clocher de plomb » visible sur la gravure du Monastecon gallicanum et détruite en 1739. Celle-ci était décorée de huit statues en plomb, hautes de 2,5 mètres, et d’écussons aux armes de Louis XIII et du prince de Condé. La tour-clocher, à gauche, présente des parties basses très anciennes ; les étages ont été refaits au XIIIe siècle ; la flèche, à la fin du XVe siècle.

Le tympan de la porte antérieur du vaisseau central, aujourd’hui nu, était orné d’un christ en majesté, dans lequel on croyait reconnaître Clovis. Dans la porte antérieure du collatéral détruit, un chapiteau représentant le combat de Pépin le Bref avec le lion.

Dans le chœur se situe le tombeau de Louis de Blanchefort, abbé de 1465 à 1507.

Les vitraux de l’abside datent de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle, commandés par Louis de Blanchefort ou son successeur Pierre de Martigny (1518-1527) : mariage de la Vierge et l'enfance du Christ ; l'histoire de saint Pierre ; la Passion sur la fenêtre d'axe ; l'histoire de saint Christophe ; l'histoire de saint Paul et l'histoire de saint Aldric.

Un retable de 1650 signé de Gilles Guérin est conservé dans la chapelle Notre-Dame de Bethléem.

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