Acide nitrique - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Acide nitrique
Représentation de l’acide nitrique
Représentation de l’acide nitrique
Général
Nom IUPAC
Synonymes Acide azotique
No CAS 7697-37-2
No EINECS 231-714-2
PubChem 944
ChEBI 48107
SMILES
InChI
Apparence liquide incolore a jaune, d’odeur acre. (70%),
Liquide transparent ou brun
Propriétés chimiques
Formule brute HNO3  
Masse molaire 63,0128 ± 0,0012 g·mol-1

Moment dipolaire 2,17 ± 0,02 D
Propriétés physiques
fusion -41,6 °C (70%)
ébullition 121 °C (70%)
Solubilité dans l’eau : miscible
Masse volumique 1,4 g·cm-3 (70%)
Pression de vapeur saturante à 20 °C : 6,4 kPa (70%)
Viscosité dynamique 0,88 mPa·s à 20 °C
Thermochimie
S0 266,39 J/mol⋅K
ΔH0 -174 kJ/mol
ΔH° 39,1 kJ·mol-1 (1 atm, 25 °C)
Propriétés électroniques
1re énergie d'ionisation 11,95 ± 0,01 eV (gaz)
Précautions
Directive 67/548/EEC
Corrosif
C
Comburant
O
Phrases R : 8, 35,
Phrases S : (1/2), 23, 26, 36, 45,
Transport
856
   2032   

885
   2031   
NFPA 704
fumant :

Symbole NFPA 704

0
4
1
OX

> 40% :

Symbole NFPA 704

0
4
0
OX

< 40%:

Symbole NFPA 704

0
3
0
 
SIMDUT
C : Matière comburante E : Matière corrosive
C, E,
SGH
SGH03 : SGH05 : Corrosif
Danger
H272, H314,
Inhalation Très dangereux, les vapeurs peuvent être mortelles
Peau Provoque des brûlures graves
Yeux Provoque des brûlures graves
Ingestion Toxique, provoque des brûlures
graves pouvant être mortelles
Écotoxicologie
Seuil de l’odorat bas : 0,27 ppm
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L’acide nitrique, parfois appelé acide azotique, est un composé chimique liquide très corrosif de formule chimique HNO3. C’est un acide fort, généralement utilisé en solution aqueuse, communément appelée « eau-forte » par les alchimistes puis les graveurs sur cuivre. Si la concentration est supérieure à 86%, il est baptisé « acide nitrique fumant ». L’acide nitrique est aussi un composant des pluies acides.

Histoire

L’acide nitrique a été synthétisé pour la première fois à la fin du VIIIe siècle par l’alchimiste Jabir Ibn Hayyan qui l’obtint en chauffant du salpêtre KNO3 en présence de sulfate de cuivre (CuSO4⋅5H2O) et d’alun (KAl(SO4)2⋅12H2O). Au XIIIe siècle, Albert le Grand l’utilise pour séparer l’or et l’argent.

Au milieu du XVIIe siècle, Johann Rudolf Glauber obtient l’acide nitrique par distillation du salpêtre en présence d’acide sulfurique, procédé utilisé en laboratoire jusqu’au XXIe siècle. Au cours du XVIIIe siècle, Antoine Lavoisier montre que l’acide nitrique contient à la fois de l’oxygène et de l’azote, la composition précise étant déterminée plus tard par Henry Cavendish.

La fabrication industrielle d’acide nitrique ne prend son essor qu’au cours du XIXe siècle, le salpêtre et l’acide sulfurique étant alors bon marché et disponibles en grandes quantités. En 1838, Frédéric Kuhlmann découvre qu’il est possible de l’obtenir par oxydation de l’ammoniac en présence de platine. Cependant, l’ammoniac nécessaire demeure d’un coût beaucoup trop élevé jusqu’à l’invention du procédé Haber par Fritz Haber en 1909 et de son industrialisation sous la supervision de Carl Bosch de 1909 à 1913 (procédé Haber-Bosch). Wilhelm Ostwald met alors au point le procédé Ostwald qui permet de fabriquer de l’acide nitrique par oxydation de l’ammoniac, procédé qui demeure le plus utilisé au XXIe siècle.

Page générée en 0.204 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise