Anciennes bases de l'OTAN en France - Définition

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Introduction

Carte des bases aériennes de l'OTAN en France jusqu'en 1966.

De la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1967, la France avait sur son territoire métropolitain plusieurs bases militaires utilisées par ses alliés occidentaux de l'OTAN, essentiellement par les forces armées des États-Unis. Elles furent fermées ou rétrocédées à l'armée française après la décision du Général de Gaulle de retirer la France du commandement militaire intégré le 7 mars 1966.

Centres de commandement

Lorsque le Conseil de l'OTAN se réunit à New York le 15 septembre 1950, Paris est choisi comme siège du quartier général, en raison surtout de sa position centrale et de ses excellents moyens de communications.

Situé au 13 Belgrave Square à Londres puis à Paris à partir de 1952, le siège politique de l’Alliance atlantique occupe initialement des locaux temporaires au Palais de Chaillot. Le siège est ensuite transféré sur un terrain Porte Dauphine offert par la France en avril 1954 avec l’inauguration du « Palais de l’OTAN » (actuelle Université Paris Dauphine) en 1959, celui-ci fut bâti entre 1955 et 1959 sur les plans de l'architecte Jacques Carlu. Il quitte la capitale française pour s'intallé boulevard Léopold III à Bruxelles en décembre 1966.

L'hôtel Astoria, situé alors sur l'avenue des Champs-Elysées, près de la place de l'Étoile, est mis à la disposition du commandement militaire et rapidement aménagé pour recevoir les officiers américains qui doivent constituer le groupe de planning du Grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE selon son abréviation anglaise communément utilisé) arrivé le 1er janvier 1951 avec à sa tête le général Dwight David Eisenhower. Ils sont bientôt rejoints par les représentants de huit autres pays membres.

Le 2 avril 1951, le SHAPE commence à fonctionner. Toutefois, l'État-Major ne quitte ses quartiers exigus de l'hôtel Astoria qu'au mois de juin. Il s'installe alors dans des bâtiments pré-fabriques, construits en trois mois environ par le génie militaire français, sur un emplacement situé dans la région de Versailles, et dont la France avait fait don à l'OTAN. Il était lui situé au Camp Voluceau à Rocquencourt, sur le site actuel de l'INRIA, de juillet 1951 au 30 mars 1967. Il disposait d'un bunker dans une ancienne carrière.

Sa construction coûta 733 millions de francs français de l'époque et, à son inauguration, il comptait 183 officiers : 100 américains, 27 français, 26 britanniques, 10 italiens, 7 belges, 5 néerlandais, 3 danois, 3 norvégiens et 2 canadiens

L'ancien siège de l'Union de l'Europe occidentale à Fontainebleau devient le commandement du théâtre Centre-Europe.

Logistique

L'organisation logistique installée en France par les forces américaines pour ravitailler les forces alliées en Europe à partir de 1950 est conséquente. Elle utilise en autre le port de La Palice à La Rochelle, de Bassens à Bordeaux, de Nantes et de Donges à Saint-Nazaire.

Bases aériennes

Bases aériennes de l'US Air Force

L'United States Air Forces in Europe avait à sa disposition les bases suivantes :

Bases aériennes de la Royal Canadian Air Force

La Royal Canadian Air Force était déployée sur les bases suivantes :

Bases opérationnelles de desserrement

Châlons-Vatry

Châlons-Vatry est située dans le département de la Marne, à environ 140 km à l'est de Paris, et à 120 km au nord-ouest de Chaumont.

La construction débute en 1953, la base étant prévue pour recevoir 50 chasseurs. Trois grands hangars sont construits. En 1956 la construction est terminée et le Det #2 du 48th Air Base Group de l'USAF, jusque-là stationné à Chaumont-Sémoutiers, s'y déploie. Des avions en provenance du 21st, 49th and 388th Fighter-Bomber wings viennent s'ajouter temporairement à ceux du 48th FBW déployée, généralement par relève d'un escadron de chasse à la fois. Par la suite, les 492nd, 493rd and 494th TFSs, en provenance de Chaumont, seront déployés à leur tour sur la base.

En 1959, la base de Châlons-Vatry est mise en sommeil et tous les matériels, munitions et pièces de rechange sont expédiés vers la base soutien de Chaumont et le détachement stationné est désactivé. Le soutien est transféré au 7544th Support Group et au U.S. Army's 150th Medium Tank Company, en 1960.

En 1967 la plate-forme est rétrocédée à l'armée de l'air française et utilisée comme terrain d'entraînement pour le transport aérien.

Aujourd'hui, l'aéroport de Vatry constitue une plateforme internationale de fret aérien. Il reste très peu de traces de l'époque américaine.

Lunéville-Chenevières

Vouziers-Séchault

  • 1952 : la décision de créer une plateforme aérienne par l’OTAN a été prise. Il a fallu cinq ans pour construire cette base. Construite à l'origine comme base auxiliaire (Dispersed Operating Base) pour l'USAF en 1952. Elle n’a été utilisée que peu de temps par l’armée de l’air canadienne.
  • 1969 : Cette ancienne base aérienne a été déclassée en 1969
  • En 1972, la vocation du terrain change pour devenir un terrain d’exercices et c’est en 1973 que le 15e régiment du génie de l'air prend possession du site en installant l’équivalent d’un groupe.
  • De 1973 à 1986, le terrain est utilisé par les unités de l’armée de terre pour des manœuvres et par les unités du Génie de l'Air pour la mise au point de la méthode française de réparation rapide de piste (opération rustine).
  • En 1986, l’effectif augmente pour atteindre 30 personnes, l’E.C. NEDEX, appartenant au même commandement, utilise les infrastructures.
  • En 1998, le détachement prend sa forme actuelle, il fait partie territorialement de la B.A. 112, la partie soutien est assurée par une unité de l’armée de l’air, la partie fonctionnelle et opérationnelle est assurée par l’unité appartenant à la S.D.G.A. (Génie de l'Air)
  • En 2005, l’unité G.A. (Génie de l'Air) est transférée au B.I.O. Elle rejoint le régiment en 2007.

Vitry-Brienne

Pistes de secours

10 plates-formes de moindre importance, le plus souvent héritées de la Seconde Guerre mondiale, furent également réhabilitées par le gouvernement français. Constitués d'une piste et dotés d'équipements sommaires, ces terrains pouvaient être utilisés par toute force aérienne de l'OTAN pour y déployer ses aéronefs en cas de conflit.

Ces plates-formes étaient :

  • Cambrai-Épinoy 50° 13′ 09″ N 3° 09′ 08″ E / 50.219167, 3.152222 (Cambrai-Épinoy)
  • Cambrai-Niergnies 50° 08′ 33″ N 3° 15′ 54″ E / 50.142500, 3.265000 (Cambrai-Niergnies)
  • Saint-Simon-Clastres 49° 45′ 00″ N 3° 13′ 00″ E / 49.750000, 3.216667 (Saint Simon-Clastres)
  • Laon-Athies 49° 34′ 00″ N 3° 45′ 00″ E / 49.566667, 3.750000 (Laon-Athies)
  • Saint Nazaire-Montoir 47° 18′ 44″ N 2° 08′ 57″ W / 47.312189, -2.149181 (Saint Nazaire-Montoir)
  • Beauvais-Tillé 47° 27′ 16″ N 2° 06′ 46″ E / 47.454444, 2.112778 (Beauvais-Tillé)
  • Saint-Quentin-Estrées 49° 53′ 00″ N 3° 03′ 00″ E / 49.883333, 3.050000 (Saint-Quentin-Estres)
  • Nancy-Ochey 47° 34′ 59″ N 5° 57′ 18″ E / 47.583056, 5.955000 (Nancy-Ochey)
  • Metz-Frescaty 49° 04′ 18″ N 6° 07′ 54″ E / 49.071667, 6.131667 (Metz-Frescaty)
  • Épinal-Mirecourt 48° 19′ 30″ N 6° 04′ 12″ E / 48.324961, 6.069983 (Épinal-Mirecourt)

Aujourd'hui, Cambrai-Épinoy, Nancy-Ochey et Metz-Frescaty sont toujours utilisées par l'armée de l'air française.

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