Antonio Vallisneri - Définition

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Activité scientifique

Antonio Vallisneri est connu comme un des premiers chercheurs en médecine à avoir proposé l’abandon de la théorie aristotélicienne en faveur de l’approche expérimentale fondée sur les principes scientifiques soutenus par Galilée (v. 1522-1591). Vallisneri affirmait que la connaissance scientifique est acquise par l’expérience et le raisonnement et il suivit ce principe pour les sections anatomiques et la description des insectes. Sa carrière médicale fut, pour cette raison, au centre d’une controverse épineuse, dans la mesure où nombre de ses contemporains ne pouvaient se résoudre à abandonner les théories médiévales en vigueur à l’époque, même face aux preuves expérimentales.

De 1696 à 1700, il fait paraître ses Dialoghi sopra la curiosa Origine di molti Insetti (Dialogues sur la curieuse origine de plusieurs insectes) dans La Galleria di Minerva. Il y expose ses premières expériences sur la reproduction des insectes qui, avec les observations de Francesco Redi (1626-1697) et de Malpighi, contribue à démentir la croyance en la génération spontanée. Son texte, comme fréquemment à son époque, est écrit sous forme de dialogue entre Malpighi et Pline l'Ancien. Il fréquente l’Académie des physiocrates de Sienne. En 1701, il commence à correspondre avec Martin Lister (1638-1712) puis, en 1703, avec Sir Hans Sloane (1660-1753). Prélude, deux ans plus tard, à son admission à la Royal Society. En 1710, il fait paraître les Considerazioni, ed Esperienze intorno al creduto Cervello di Bue impietrito, le Considerazioni, ed Esperienze intorno alla Generazione de’ Vermi ordinari del corpo umano e la Prima Raccolta d’Osservationi dans lesquels il démontre que certaines larves parasitaires des tissus animaux sont engendrées par des mouches. Ce texte lui vaut une renommée internationale comme le démontre sa correspondance.

Il fait paraître, en 1713, Esperienze, ed Osservazioni intorno all’Origine, Sviluppi, e costumi di vari Insetti e le Nuove Osservazioni, ed Esperienze intorno all’Ovaia scoperta ne’ Vermi tondi dell’Uomo, e de’ Vitelli, toujours sur la génération spontanée.

En 1715, il fait paraître une Istoria del Camaleonte Affricano et, en 1721, Istoria della Generazione dell’Uomo, e degli Animali e il De’ Corpi marini, che su’ Monti si trovano.

Trois ans après sa mort paraît Observaciones y disertaciones sobre la física, la medicina y la historia natural (3 volumes), une compilation de tous ses écrits.

Très intéressé par les sciences naturelles, il recueillit au cours de sa vie beaucoup de spécimens d’animaux, de minéraux et d’autres objets naturels.

Vallisneri, qui écrivait dans un style clair et précis, suivit l’exemple de Galilée en choisissant d’écrire ses traités en italien. Ceci, même s’il écrivait ses consultations en latin et si son dictionnaire Saggio alfabetico d’istoria medica et naturale (1733) contient nombre de latinismes, constituait néanmoins un choix courageux par rapport à la communauté scientifique d’alors où le latin restait la langue du savoir.

Les médecins les plus sages et les plus perspicaces reconnaissent la faiblesse de leur art, le peu d’entendement qu’ils possèdent des raisons internes véritables et incontestables de la maladie […] c’est pourquoi, incapables de supporter que quelque docteur sincère écrive en langue vulgaire de peur que l’art, s’il était compris de tous, perdrait de son crédit et eux leurs gains, ils s’efforcent de dissimuler tout ceci en le cachant derrière des mots grecs, arabes, latins et barbares. (1722)

Vallisneri fut admiré par les scientifiques de tradition galiléenne comme Redi et Magalotti (1637-1712).

Il considérait que l’amélioration pratique du bien public constituait un objet premier de l’investigation scientifique. Élu à la présidence de l’Académie des Ricovrati en 1722, il entreprit une modernisation radicale de ce corps en conformité avec les nouvelles valeurs émergeant des Lumières, notamment en ce qui concernait l’éducation des femmes.

Le grand biologiste Lazzaro Spallanzani (1729–1799) fut l’un de ses élèves.

Le Département de biologie de l’Université de Padoue lui est dédié.

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