Apodemus flavicollis - Définition

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Habitat, répartition

Il est largement représenté dans toutes ou presque toutes les zones boisées d'Europe (sauf localement en Grande-Bretagne où son statut n'est pas encore clair), l'espèce n'y ayant pas fait l'objet d'étude précise de répartition.
On estime que l'habitat qui lui convient le mieux est la forêt mature, mais il est dans certaines régions (en Angleterre notamment) devenu un visiteur régulier des maisons. Sa répartition nationale peut aussi être limitée par l'altitude et les grands froids, et il semble avoir une aversion pour les lieux les plus humides.

Reproduction

La femelle peut assumer des grossesses successives dès février et jusqu'en octobre.
Chaque portée comportant de 2 à 11 jeunes.
Les reproducteurs mâles deviennent actifs au printemps et les premières portées sont plus précoces (2 à 8 semaines) que pour le mulot des bois là où les deux espèces cohabitent.

Les petits naissent nus et aveugles, avec un poids d'environ 2.8 g. Leurs yeux s'ouvrent après 13-16 jours, époque à laquelle leur caractère distinctif (col jaune) devient perceptible.

Les animaux nés au printemps atteignent la maturité sexuelle à 2-3 mois, alors que ceux nés plus tard se développent plus lentement et ne se reproduiront que l'année suivante.

Les années de grande abondance en semences d'arbres, la saison de reproduction peut se prolonger jusqu'en hiver. Mais ce rongeur a de nombreux prédateurs, et la promiscuité des individus lors des pics démographiques les expose à divers pathogènes qui diminuent leur espérance de vie. Peu de ces mulots survivent plus d'un an et l'espérance moyenne de vie des petits n'est que de 3-4 mois. Les pics automnaux de population sont suivi d'un déclin l'hiver et au printemps, avant d'augmenter à nouveau de l'été à l'automne.

Alimentation

Ces rongeurs se nourrissent essentiellement de graines produites par les arbres (ils sélectionnent peut-être celles qui sont le plus énergétiques), de fruits, de certaines plantes, mais aussi d'invertébrés. C'est un régime alimentaire très similaire à celui de leur proche parent, le mulot sylvestre. Ils peuvent stocker des graines dans leurs réseaux complexes de terriers, souvent construits entre les racines. Ils y construisent des nids faits avec du matériel végétal. Le réseau de tunnels peut être étendu, couvrant un large domaine et disposant de plusieurs entrées. Certains nids sont aussi construits au-dessus du sol dans les creux ou cavités d'arbres voire dans les maisons.

Prédateurs

Très prolifique, sa démographie est normalement contrôlée par de nombreux prédateurs.
Ce sont surtout des rapaces nocturnes, mais aussi des mammifères carnivores tels que renard, mustélidés, glouton (en Europe du nord), chat sauvage, lynx ou loup (là où ils n'ont pas disparu ou là où ils sont de retour) ou encore des reptiles (couleuvres, vipères).

Mulot à collier et zoonoses

Il est considéré comme étant probablement la principale espèce réservoir du sous-type viral européen responsable de l'encéphalite à tiques (zoonose qui est en forte augmentation en Europe du Nord et de l'Ouest et qui est le plus souvent transmise à l'Homme par la piqûre d'adultes ou de nymphes de 2 tiques (Ixodes ricinus et Ixodes persulcatus) qui se sont préalablement infectées à l'état de larves lors de leur premier repas sur le Mulot à collier).
Cette augmentation pourrait être due à une combinaison de facteurs associant réchauffement climatique hivernal, modifications de la structure forestière, et modes de gestion du gibier (agrainage qui nourrit les rongeurs qui peuvent d'autant mieux pulluler que l'on chasse ou piège ses prédateurs) (voir article sur les tiques pour plus de détails). La régression locale de ses prédateurs (rapaces nocturnes ; chouette et hiboux en particulier qui sont proportionnellement plus souvent victimes de collision avec les véhicules que les rapaces diurnes) pourraient aussi contribuer à leur pullulation et à une meilleure diffusion d'autres maladies virales ou bactériennes dont ils peuvent aussi être l'un des « réservoirs » (maladie de Lyme en particulier).
À titre d'exemple, Une étude italienne a porté sur 367 A. flavicollis piégés en 2002 dans 6 domaines d'étude. 238 d'entre eux étaient infectées par 1 à 3 agents pathogènes ; 3,3% de ceux-ci étaient porteur du virus TBE , 11,7% de A. phagocytophila et 16,6% d'une borrélie responsable de la maladie de Lyme. L'autre réservoir est le Campagnol roussâtre (Clethrionomys glareolus) dont pour 108 individus capturés, 6,5% portaient A. phagocytophila et de 12,7% une ou plusieurs borrélies (mais aucun n'était infecté par le virus TBE).

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