Ardenne - Définition

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Géographie

La Semois (affluent de la Meuse), près de Bouillon

Du point de vue de la géographie humaine, l’Ardenne correspond au territoire forestier accidenté limité au sud par la Lorraine (y compris le Gutland, ou Bon Pays, au Luxembourg et la Gaume en Belgique) et la Champagne, à l’ouest et au nord par le sillon tracé par la Sambre et la Meuse, par la Famenne et la Hesbaye, à l’est par la région volcanique de l’Eifel qui longe les frontières belge et luxembourgeoise en gros entre Aix-la-Chapelle (Aachen) et Wasserbillig. La plus grande partie de l’Ardenne se trouve en Belgique, exclusivement en Région wallonne, où elle s’étend sur la majeure partie des provinces de Luxembourg et de Liège, une petite moitié de la province de Namur et une petite partie de la province de Hainaut. En France elle couvre une petite partie des territoires des départements des Ardennes et de la Meuse. Elle couvre aussi la partie septentrionale du Grand-Duché de Luxembourg appelée l’« Oesling ». L’Ardenne culmine à 694 mètres, au signal de Botrange dans les Hautes-Fagnes de la province de Liège. La forêt ardennaise est formée de lambeaux de l’ancienne forêt charbonnière. L’Ardenne ne constitue plus un massif boisé unique et compact. Cependant l’aire forestière est actuellement en légère expansion.

Communes connues de l’Ardenne belge dans les provinces de Liège, Luxembourg et Namur

Situation de l’Ardenne belge
  • Bastogne
  • Bertrix
  • Bouillon
  • Couvin
  • Daverdisse
  • Durbuy
  • Eupen
  • Gedinne
  • Gouvy
  • Habay
  • Houffalize
  • La Roche-en-Ardenne
  • Libramont-Chevigny
  • Libin
  • Lierneux
  • Malmedy
  • Neufchâteau
  • Paliseul
  • Saint-Hubert
  • Saint-Vith
  • Spa
  • Stavelot
  • Tellin
  • Trois-Ponts
  • Verviers
  • Vielsalm
  • Viroinval

Histoire

Les premières traces d’occupation régulière de l’Ardenne datent seulement du Ve siècle av. J.-C. C’est l’époque de l’expansion des Celtes. L’Ardenne serait d’ailleurs un des rares endroits en Europe où les Celtes ne se seraient pas métissés avec d’autres populations déjà installées. Mais la croissance de la population y fut très lente : en effet, le climat de l’Ardenne est plus froid que celui des régions avoisinantes, les rivières n’y sont pas navigables (à l'exception de la Moselle et de la Meuse), le relief rend les déplacements plus difficiles qu’ailleurs, les terres agricoles produisent peu et, de plus, le territoire est parsemé de landes appelées fagnes où rien ne pousse hormis la sphaigne.

Au Moyen Âge, la forêt d'Ardenne couvrait une vaste étendue de territoire depuis la Vesdre au nord jusqu'à la Meuse à l'ouest, la Chiers et la Moselle, ou tout au moins l'Alzette et la Sûre au sud. Le pagus Ardennensis englobait primitivement tout ce territoire, c'est-à-dire l'Ardenne proprement dite, ainsi que le Condroz, la Famenne, une partie du Luihgau, de la Woëvre et peut-être de l'Eifelgau.

Dès 839, un comté d'étendue beaucoup plus restreinte fut créé. Vers le sud, il ne dépassait pas les limites du diocèse de Liège : c'est le comté d'Ardenne, qui se divise rapidement.

Avant le XVIIIe siècle, la forêt était déjà très exploitée, en raison notamment des modes de construction, de pratiques liées à l'affouage, à l'essartage et au pâturage, ainsi que de la fabrication du charbon de bois utile au fonctionnement des nombreuses forges qui conféraient à l’Ardenne une vocation sidérurgique : au XIXe siècle cette région était en effet l’une des premières d'Europe pour la métallurgie grâce à cette source d’énergie.

C’est à cette époque qu'à la faveur du développement industriel de la région mosane, que l’Ardenne sort de son isolement. On y construit alors à grands frais des voies ferrées et des routes, mais les rivières ardennaises restent sauvages et l’industrie lourde ne peut s’établir qu'aux frontières Nord et Sud de l'Ardenne. L’industrie modifie cependant les paysages, puisque c’est aussi au XIXe siècle, pendant l'essor industriel, que l’on introduit les plantations massives d’épicéas, une espèce de conifère originaire des pays nordiques qui s’adapte à merveille aux landes fagnardes, ce sont surtout ces terres peu fertiles qui furent enrésinées. Ces essences servaient surtout au boisage des galeries de mines.

Aujourd’hui, l’Ardenne est pour les régions industrielles voisines un réservoir d’espaces verts et sa première ressource économique est le tourisme.

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