Aure-et-Saint-Girons - Définition

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Introduction

Aure et Saint Girons icône vache
Casta8- SIA2010.JPG
Urbane, Vache de race Casta ou d'Aure et Saint Girons, Salon de l'Agriculture de Paris, mars 2010

Espèce Vache (Bos taurus)
Région d’origine
Région Pyrénées centrales, France France
Caractéristiques
Taille Moyenne
Robe Unie châtain
Autre
Diffusion Locale, race préservée
Utilisation Mixte

L'Aure et St Girons est une race bovine française à très faible effectif faisant l'objet d'un programme de sauvegarde. La dénomination locale "Casta" fait référence à la couleur châtain de la robe, proche de celle de la châtaigne ("castagne" en occitan).

Origines et positionnement ethnique

La race Casta, ou race d'Aure et Saint-Girons, est la race bovine qui était traditionnellement élevée dans la partie centrale de la chaîne des Pyrénées, du Haut Couserans en Ariège, au Col d'Aspin dans les Hautes-Pyrénées. Une ressemblance évoquée par certains avec la race espagnole Albère (qui a les muqueuses noires), suggère que l'Aure et St Girons pourrait être issue d'un même groupe élevé de part et d'autre des Pyrénées. Il semble en effet qu'elle ait été présente dans la partie des Pyrénées espagnoles comprises entre la Val d'Aran et la Cerdagne, où une race disparue au cours du XXème siècle, dite Mascarde, correspond à sa description.
Le zootechnicien André Sanson, en 1888, auteur d'une classification de races et variétés dont on ne cite plus que les regroupements opérés (voir ce qui en est dit dans l'article sur la Lourdaise) la range à côté de la Gasconne à cocarde du Gers appelée depuis la Mirandaise, de la Schwytz et de la Tarentaise, en tant que variété de ce qu'il appelle la "race des Alpes". A l'opposé, Sanson identifiait la Carolaise, race voisine à l'est de l'Ariège et dans les Pyrénées orientales, devenue depuis la Gasconne à muqueuses noires, comme une variété de ce qu'il appelait la race bovine ibérique, tout en mentionnant l'existence de métissage sur la zone de chevauchement des aires géographiques. Ces détails qui recoupent ce qui est dit plus haut à propos de l'Albère, autre variante locale du rameau ibérique, éclairent peut être la spécificité de l'Aure et Saint Girons sur le plan des aptitudes : un potentiel laitier allié à de la robustesse en tant qu'animal de travail, une petitesse du format et de la vivacité comportementale.
L'hétérogénéité d'une aire géographique couvrant l'Ariège, le sud de la Haute Garonne et débordant dans les Hautes Pyrénées jusqu'à cotoyer la Lourdaise en vallée de Campan, a contribué à créer des types valléens au sein de la race. On distinguait plus particulièrement, d'une part la variété Saint-Gironnaise, la plus représentative car réputée bonne laitière, présente en Ariège et dans le sud de la Haute Garonne (cantons de Saint-Béat, Aspet, et Bagnères-de-Luchon) et, d'autre part, la variété Auroise, plus charpentée et utilisée pour la traction animale, notamment grâce à l'élevage de boeufs de travail.

  • La Saint-Gironnaise

Le Couserans est considéré comme le berceau de la Saint-Gironnaise. Selon les termes employés par le géographe Michel Chevalier en 1956, "la première description de la Saint-Gironnaise nous en est donnée en 1826. Mais c'est seulement vers 1860, sous l'impulsion d'Oscar de Bardies, maire d'Oust, que la race sera définitivement individualisée et que l'on cherchera à en conserver le type ; il faudra attendre 1902, presque le moment de sa disparition" (sic) "pour qu'on en établisse enfin le standard". Cette chronologie étalée sur la deuxième moitié du XIXème siècle et le début du XXème, ( reconnaissance de la race, définition du type ethnique, début de sélection) n'est pas particulière à la Saint Gironnaise. Elle correspond à la période de reconnaissance de toutes les races animales en France. Michel Chevalier poursuit toujours à propos de la Saint-Gironnaise: " C'est par excellence l'animal des montagnes pauvres et escarpées du Couserans. Aussi rustique que la Gasconne, sa petite taille : 300 kg et 1, 20 m de haut d'après le "standard" ( la Saint-Gironnaise de montagne ressemble parfois à une grosse chèvre) et son agilité lui permettent d'aborder des escarpements interdits à sa voisine". "Cette petite vache à la robe sombre et unie, n'a guère d'extérieur avec son gros ventre, ses membres grêles, son poil bourru ("livrée d'ours"). Mais nerveuse et bonne marcheuse, c'est une bonne bête de travail, bien adaptée à la rudesse des pentes et aux labours en sols légers : c'est surtout une excellente laitière, la meilleure des Pyrénées avec la Lourdaise". Cette description fournie par un géographe est, physiologiquement, celle d'animaux consommant des fourrages grossiers (gros ventre) et soumis à de fortes contraintes thermiques (poil bourru).

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