Traction animale - Définition

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Introduction

Treuil à traction animale d'une ancienne carrière (Châtillon, France)

La traction animale est l'utilisation d'animaux domestiques par l'Homme pour :

  • le transport (véhicule hippomobile, char, charrette, traîneau, bât, équitation) ;
  • les travaux agricoles, notamment le labour ;
  • la guerre ;
  • des travaux industriels (actionner des machines telles que noria, treuil ou moulin à huile) ;
  • le sport et les loisirs avec les concours et les courses d'attelages.

Animaux de trait communs

  • Âne
  • Le bœuf est un animal de trait intéressant. En effet, il développe une force de traction importante et est résistant à l'effort. S'il est plus lent que le cheval, cela permet un meilleur contrôle de la machine. La possibilité de valoriser la carcasse bovine en fin de carrière est un atout dans les pays où la viande équine est peu consommée. La vache peut également offrir une alternative intéressante. Elle peut fournir en plus de son travail du lait et des veaux pour prendre la suite. Néanmoins, sa puissance de travail est moindre que celle d'un bœuf et elle a des besoins alimentaires supérieures.
  • Chameau
  • Cheval de trait
  • Chien d'attelage
  • Le dromadaire est un animal de bât et de monte privilégié dans sa zone de répartition. Il fournit aux nomades qui l'utilisent lait, viande et poils pour le tissage et se contente d'une nourriture pauvre dans les zones arides.
  • Éléphant
  • Mulet
  • Renne
  • Zébu

Économie

Travail du sol avec bœufs de trait en Zambie

Sur le plan international, si l'on se place du point de vue de l'agriculteur et de son outil de travail, l'usage des animaux de trait reste majoritaire : d'après la FAO, sur environ 1,3 milliard d’agriculteurs au monde, 430 millions utilisent la traction animale et la fertilisation animale (et près de 30 millions cultivent dans le cadre du trio mécanisation / intrants synthétiques / irrigation ; le reste, soit près de 1 milliard, cultive à la main).

Dans les pays industrialisés, cela dit, la journaliste Corinne Smith relève un certain retour du cheval de trait pour de multiple usages : « Plusieurs villes et villages se sont lancés dans l'expérience concluante du remplacement des polluants et bruyants engins municipaux par le paisible cheval de trait. » La journaliste cite la ville de Trouville pour la collecte du verre, la ville de Saint-Pierre-sur-Dives pour le ramassage scolaire, les villes de Poitiers, Nantes, Pfaffenhoffen, Paris (Bois de Vincennes) pour l'entretien des espaces verts. Ce léger retour s'observe aussi dans le monde agricole : selon l'Association France Trait, il y aurait en France environ 80 chevaux vignerons en France (chiffre de 1995). Un certain regain s'observe également pour les outils de labour à traction animale : les outils innovants et polyvalents conçus par Jean Nolle se diffusent aussi bien en France que dans les pays du Sud (en France, à raison d'une trentaine par an).

Les usagers de ce type d'outils sont, en France, principalement des maraîchers et des petits agriculteurs qui veulent conserver leur autonomie et se réapproprier des savoir-faire non-industriels et non-marchands. Cette évolution est à relier au développement d’un maraîchage polyvalent au sein des AMAP.

Au Madagascar (deuxième moitié du XXe siècle) on développa par croisement une nouvelle race de bovin devant être utilisée aussi comme animal de trait. On le nomma le renitelo. L'utilisation de charrette à bœuf au centre de ce pays était encore très populaire à la fin des années 1980.

Les animaux de trait sont encore largement utilisés dans certains pays africains. Ce sont notamment des bovins qui sont utilisés pour le labour, et dans une moindre mesure le sarclage, le buttage et le transport par charrettes, mais des ânes. La traction animale se développe dans une vaste partie de l'Afrique subsaharienne où elle se substitue au travail manuel. Ainsi, les animaux sont utilisés pour le transport en zones arides et la préparation sommaire des terres en zones semi-arides. La traction animale s'implante également fortement dans les zones sub-humides où les cultures annuelles telles que le coton, le manioc, le riz et le maïs sont possibles, mais elle est également présente dans les zones plus montagneuses, comme dans les montagnes éthiopiennes où elle est millénaire.

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