Bertrand Schwartz - Définition

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Introduction

Bertrand Schwartz, 2006

Bertrand Schwartz, ancien élève de l'École polytechnique et ingénieur au corps des Mines est né le 26 février 1919 à Paris. Marié et père de quatre enfants, il est le frère du mathématicien Laurent Schwartz et du statisticien médical Daniel Schwartz, et cousin par sa mère de l'ancien Premier Ministre Michel Debré et de l'artiste Olivier Debré.

Il devient directeur de l'École des Mines de Nancy puis délégué interministériel à l'insertion professionnelle et sociale des jeunes en difficulté. Il est l’organisateur de la mission "Nouvelles Qualifications". Il a créé et présidé l'association "Moderniser sans exclure".

Bertrand Schwartz est docteur honoris causa des universités de Genève, Montréal, Bologne et Louvain-la-Neuve.

La réforme de l'École des Mines de Nancy

En 1957, Bertrand Schwartz lance une réforme. Il avait adressé un questionnaire à des centaines d’industriels leur demandant : « Quelles connaissances souhaitez-vous trouver chez un ingénieur sortant d’une grande école de catégorie A ? ». Le dépouillement du questionnaire laisse entendre qu’un cursus de huit ans d’études n’y suffirait pas.

Il envoie alors un autre questionnaire : « Quelles sont les disciplines qui rendraient un ingénieur inutilisable pour vous s’il ne les maîtrisait pas ? ». La liste devient bien plus raisonnable, et - ainsi réduite - permet d’ajouter de nouveaux cours qui ne sont pas encore présents à l’époque dans les autres grandes écoles généralistes : les statistiques, puis l’informatique.

L’enseignement comprend également des cours de méthodologie, ainsi que d’expression orale et corporelle.

La Mission Nouvelles Qualifications

En 1989, le gouvernement crée la Mission Nouvelles Qualifications, afin d'étudier les conditions de transfert d'une démarche de formation en alternance innovante. Elle fonctionnera jusqu'en 1993 sous la responsabilité de Bertrand Schwartz. Pendant quatre ans, la mission va mobiliser 300 entreprises et 70 organismes de formation.

Elle aura ensuite des déclinaisons régionales, notamment dans le Nord Pas-de-Calais, où Bertrand Schwartz cherche à former à partir des dysfonctionnements de l'entreprise.

Bertrand Schwartz participe ensuite, à partir de 1997, à la mise en œuvre du programme Nouveaux Services - Emplois Jeunes et au développement de la médiation sociale, en particulier avec la ville de Grenoble.

Les missions locales pour l’emploi des jeunes

Bertrand Schwartz, a été l’inspirateur des missions locales (voir : mission locale d'insertion), lancées en 1982.

Depuis son rapport sur l'insertion professionnelle et sociale des jeunes, qui lui avait été confié en 1981 par le premier ministre socialiste Pierre Mauroy, Bertrand Schwartz s'est imposé comme l'un des spécialistes français des questions de formation professionnelle continue.

Bertrand Schwartz a agi tout au long de sa vie pour développer l'innovation pédagogique au travers, entre autres, de la prise en compte de la personne dans sa globalité, l'importance donnée à l'alternance et la volonté de travail en partenariat

« Depuis trente-cinq ans, toutes les actions que j'ai menées ont été soutenues par cette visée sociale : réduire l'inégalité des chances. Parce que si l'égalité des chances n'existe pas - et, l'admettant, je suis plus pragmatiste qu'idéaliste -, je ne puis me faire aux inégalités telles qu'elles existent, aux injustices qu'elles entraînent, et je refuserai toujours de m'y résigner » (Moderniser sans exclure, Paris, La Découverte, 1994).

Bertrand Schwartz considère, en 2007 que, si les missions locales existent encore aujourd'hui et sont devenues absolument indispensables, c'est parce que les salariés ont développé « un courage, une persévérance et une imagination extraordinaires ». L’ancien délégué interministériel à l'insertion professionnelle et sociale des jeunes en difficulté poursuit : « j’ai en même temps pris conscience de ce que le « dispositif » les coinçait terriblement, que le sens même de leur travail était mis en cause, et que nombre des personnels étaient déstabilisés. Elles ont toutes entre dix et vingt-cinq ans d’âge, et énormément de choses ont changé depuis. J’estime alors qu’il faut repenser le dispositif. »

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