Biodiversité - Définition

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Quel prix accorder à la biodiversité ?

Les écologues et les environnementalistes ont été les premiers à insister sur la valeur économique de la diversité biologique et de sa protection. Ainsi, Edward Wilson écrivait en 1992 que « la biodiversité est l'une des plus grandes richesses de la planète, et pourtant la moins reconnue comme telle ». Nombreux sont ceux qui aujourd'hui considèrent la biodiversité comme un réservoir de ressources utilisables pour fabriquer des produits agro-alimentaires, pharmaceutiques, cosmétiques… Cette notion de mise en valeur des ressources est à l'origine des craintes de disparition des ressources liée à l'érosion de la biodiversité, mais aussi des nouveaux conflits portant sur les règles de partage et d'appropriation de cette richesse.
Toute mesure précise est impossible, car on ne mesure pas tous les services rendus par la biodiversité, mais de 1 350 à 3 100 milliards d'euros seraient perdus par an à cause de l'érosion de la biodiversité, selon une étude présentée le 29 mai 2008 à la conférence de l'ONU à Bonn. Un préalable à toute conclusion sur la répartition des richesses est donc nécessaire : celui de l'évaluation économique de la biodiversité. Cette évaluation permettrait aussi de mieux évaluer et plus équitablement répartir les moyens financiers à consacrer à sa protection.

Au niveau du G-8

Le G8, lors du Sommet de Syracuse a adopté une charte plaçant la perte de biodiversité au sommet de l'agenda environnemental de ces pays, en insistant sur les liens entre biodiversité et climat, l'urgence de renforcer les instruments économique préservant la biodiversité et soutenant le développement de l'IPBES.

En France

La dernière évaluation nationale est celle de mai 2010 Une première évaluation de l'état de conservation des habitats et espèces parmi les plus menacés d'Europe a été faite par les états-membres européens pour notamment évaluer l'application de la directive "Habitats, faune, flore" pour la période 2001-2006. Ce bilan, au delà du réseau Natura 2000, s'est basé sur 962 évaluations est jugé préoccupant par les spécialistes : Les 3/4 des habitats inventoriés étaient dans un état de conservation défavorable ; seuls 17% aux critères de l'état favorable. Les habitats marins et côtiers, dunes, tourbières et bas-marais ainsi que les habitats d'eaux douces sont ceux qui sont les plus dégradés. Les mammifères (sauf les chiroptères) ont été un peu plus épargnés que les autres espèces terrestres, avec un recul préoccupant des amphibiens, de nombreux poissons et de certains invertébrés (crustacés et mollusques en particulier, ou chez les insectes, de nombreux groupes de papillons et libellules. L'objectif 2010 de stabiliser la perte de biodiversité n'a pas été atteint.

Une « stratégie nationale pour la biodiversité » (SNB) a été adoptée en 2004. Elle a défini 4 priorités :

  • Caractérisation et évaluation (qualitative et quantitative) de la biodiversité
  • étude de sa dynamique, modélisation des évolutions possibles
  • évaluation des impacts de ses changements
  • pratiques de gestion restauratoire et durable y compris dans et par les entreprises (avec par exemple un guide sur la prise en compte de la biodiversité dans les stratégies des entreprises, fait par l'IFB et l'association OREE).

La FRB est devenu le point de contact national de la biodiversité, le Museum étant celui du GBIF, et un portail d’accès à plusieurs bases de données naturalistes françaises a été amélioré.

En 2007, le Grenelle de l'environnement a mis la trame verte et bleue nationale parmi les premières priorités, avec l'apparition de mesures contre la pollution lumineuse. Des plans de restauration et réintroductions (environ 130) ont été relancés, et le CNRS - la FRB créée le 5 mars 2008 en associant CNRS, IRD, INRA, CIRAD, IFREMER, CEMAGREF, BRGM et MNHN - en fusionnant le GIS IFB et le GIS BRG autour d'une plate-forme internet sur la biodiversité. Un « plan d’action recherche », dans le cadre de la SNB, a été défini pour 2006-2008, et mis à jour pour 2008-2010. L’ANR (Agence Nationale de la Recherche) a été invitée à s'ouvrir plus largement aux questions de biodiversité sauvage et domestique (programmes Biodiversité, ADD), avec le GIS BRG qui produit aussi des appels à projets. Des nouveaux thèmes de recherche pourraient être développés autour de thèmes tels que la biodiversité des sols, des forêts ou des milieux marins et côtiers. La France contribuera au projet de plateforme d’expertise internationale IPBES et continue à s'inscrire dans le contexte international, avec notamment des appels à projets du MEEDDAT, de l’ANR et de l’ERA Net BiodivERsa.

La perception de la biodiversité par les français fait l'objet d'enquêtes statistiques ; 6 français sur 10 disent connaitre le sens du mot Biodiversité, mais souvent avec du mal à identifier les facteurs d'érosion de la biodiversité (moins d’une personne sur 5 cite les pratiques agricoles intensives ou l'urbanisation, moins d'une sur 10 cite les modes de vie et de consommation des ménages). L'importance de la sauvegarde des espèces végétales et animales tend à augmenter, et de 2007 à 2010, la biodiversité est de plus en plus citée comme actions prioritaires que l’État devrait mener pour protéger l'environnement.

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