Cathédrale Saint-Étienne de Sens | ||
---|---|---|
| ||
Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région | Bourgogne | |
Département | Yonne | |
Ville | Sens | |
Culte | Catholique romain | |
Type | Cathédrale | |
Rattaché à | Archidiocèse de Sens-Auxerre (siège) | |
Début de la construction | 1135 | |
Fin des travaux | 1534 | |
Style(s) dominant(s) | Gothique | |
Protection | Classé MH | |
Localisation | ||
modifier |
La cathédrale Saint-Étienne de Sens, de son vrai titre cathédrale métropolitaine et primatiale Saint-Étienne de Sens est une cathédrale catholique romaine française, située dans la ville de Sens du département de l’Yonne.
Jusqu’en 1622, la province ecclésiastique de Sens se nommait CAMPONT, acronyme correspondant aux évêchés suffragants de Sens : Chartres, Auxerre, Meaux, Paris, Orléans, Nevers et Troyes, témoin de la grandeur passée de cet archevêché.
Elle est considérée comme la première des cathédrales gothiques (la basilique Saint-Denis qui lui dispute ce titre est consacrée en 1140, mais n’est pas à cette époque une cathédrale ; elle ne le devient qu’en 1966). C’est vrai pour ce qui concerne la date de début des travaux (1135) et la date de sa consécration (1163). Sa tour ne fut cependant achevée que fort tard (1532–1534). Quant au transept, qui date des années 1490–1515, il constitue un des plus beaux chefs-d’œuvre du gothique flamboyant.
La cathédrale fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840.
Vers 1135, l'archevêque Henri Sanglier décide de remplacer la cathédrale du Xe siècle, par un édifice grandiose et digne de l'importante métropole sénonaise. Au moment où s'élèvent partout des constructions romanes, Henri Sanglier appelle un architecte novateur (Guillaume se Sens) qui va proposer une conception révolutionnaire du voûtement, la croisée d'ogives.
Naît alors une cathédrale ample, d'un volume simple et continu, constituée d'un vaisseau central et de deux collatéraux. En 1164, le sanctuaire est consacré par le pape Alexandre III, (réfugié à Sens de 1162 à 1165 ). Le chantier ne s'achève à la façade occidentale qu'à la fin du XIIe siècle. En 1268, l'effondrement de la tour sud détruisit la plus grande partie de la façade occidentale, ce qui nécessita une reconstruction.
Celle-ci fut longtemps interrompue par la Grande Peste et par la Guerre de Cent Ans, mais l'homogénéité de l'ensemble fut toujours préservé par les différents maîtres d'œuvre. Entre 1490 et 1517, on entreprend la construction, dans un gothique flamboyant, d'un grand transept dont les travaux sont confiés à un important maître d'œuvre parisien, Martin Chambiges.
Tristan de Salazar, archevêque de Sens (1475 –1518) fit don de la rose du Jugement dernier (et de la légende de saint Étienne) qui orne le croisillon sud du transept. Vers 1510, à la mémoire de ses parents, il fit ériger une chapelle où il fut inhumé.
Mais la reconstruction de la grandiose tour sud ne se termina qu'en 1532, après quoi on la dota d'un petit campanile achevé en 1534.
Au total l'édification du sanctuaire s'étend sur une période de quatre siècles.