Cathédrale Saint-Étienne de Sens - Définition

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L'extérieur de la cathédrale

La façade occidentale

La tour nord et son portail

La partie la plus ancienne de la façade occidentale est la tour nord ou Tour de Plomb, appelée ainsi, car recouverte jusqu'en 1845 d'une flèche recouverte de lames de plomb. À sa base, son portail est dédié à Saint Jean Baptiste. Le tympan représente d'une part le baptême du Christ, et d'autre part la décapitation du saint. Cette partie de la façade date de la fin du XIIe siècle et fut notamment financée par le roi Philippe-Auguste (1180-1223).

La partie centrale

Le portail central est en grande partie rescapé de l'effondrement de 1268, et fait donc partie de la portion ancienne de la façade (voir photo ). Il présente sur son trumeau une statue de Saint Étienne. Les grandes statues des piédroits ont été fracassées à la Révolution et n'ont jamais été reconstituées. Seule celle de saint Étienne a échappé au massacre, quelqu'un ayant eu la bonne idée de la coiffer d'un bonnet phrygien. Sur les faces latérales de ce trumeau on peut voir de très beaux rinceaux. Les pied-droits du portail montrent les vierges sages et les vierges folles. Deux médaillons situés au-dessus du portail dans les écoinçons, terminent cette parabole. À gauche, les vierges sages trouvent les portes du ciel ouvertes, tandis qu'à droite elles restent fermées aux vierges folles .

Au soubassement on peut voir trois étages de bas-reliefs sculptés. Le niveau inférieur refait au XIXe montre des motifs géométriques, le niveau intermédiaire présente à gauche des animaux et êtres fabuleux, et à droite les Vices et les Vertus (partie hélas fort abîmée). Quant à l'étage supérieur gauche, il nous montre les sept Arts libéraux et la Philosophie, tandis qu'à droite sont représentés les travaux des 12 mois de l'année.

Enfin le tympan du portail central, qui fut victime de la catastrophe de 1268 et reconstruit ultérieurement, représente le martyre de Saint Étienne.

Le reste de la partie centrale de la façade y compris la grande fenêtre et les parties supérieures à celle-ci ont été reconstruites après 1268 et datent de la fin du XIIIe et du debut du XIVe siècles, à l'exception du motif du Christ en majesté installé tout en haut et qui est un ajout du XIXe.

La tour sud et son portail

On l'appelle aussi Tour de Pierre. Son portail est consacré à la Vierge Marie. Sur son linteau, on peut admirer la représentation de la Dormition et de l'Assomption. Sur le tympan : couronnement de la Vierge par Jésus Christ.

On remarque au troisième étage de la tour un groupe de cinq statues. Elles font partie d'une galerie de dix sculptures représentant dix archevêques de Sens et correpondent à un groupe équivalent, au même niveau, sur la face postérieure de la tour. Elles ont été placées là au XIXe siècle. Ce niveau, correspondant à la partie supérieure du massif de la façade fut reconstruit au début du XIVe. On put s'engager alors dans la reconstruction de la tour proprement dite ou clocher. Mais tout s'arrêta avec la guerre de cent ans et ce n'est qu'au début du XVIe que les travaux reprirent. Le clocher est de ce fait de style gothique flamboyant. L'ouvrage se termine par un petit campanile octogonal de style Renaissance construit dans la foulée (1534).

Les façades latérales

Façade sud

La façade sud comprenant le superbe portail de Moïse date des années 1490-1500 et est l'œuvre du grand architecte Martin Chambiges, lequel travailla aussi à Senlis, Troyes et Beauvais. Cette façade de style gothique flamboyant donne dans la cour du Palais des Archevêques qui jouxte la cathédrale. Les parties inférieures de la façade datent cependant du XIVe siècle, époque ou sa construction débutée avait été abandonnée (guerre de Cent Ans).

Le portail sud est consacré à la Vierge. Son tympan représente la dormition et le couronnement.

Les voussures du portail et les claveaux sculptés qui les composaient ont été vandalisés à la Révolution. Il en va de même des grandes statues des piédroits dont les niches sont désormais totalement vides. Quelques heures ont suffit aux vandales de l'armée marseillaise qui passait par là, pour saccager toute la statuaire de l'édifice le 7 novembre 1793.

Le portail est surmonté d'une immense verrière haute de 18 mètres et comprenant une superbe rosace à six branches, la rosace du Jugement Dernier (voir plus loin "le transept").

Façade nord

Vue du chevet de la cathédrale et de ses arcs-boutants sans système d'évacuation des eaux (gargouilles). L'ensemble est très harmonieux.

Les arcs-boutants

Le premier architecte de la cathédrale ou Maître de Sens fut le premier, semble-t-il, à avoir utilisé la technique des arcs-boutants externes pour soutenir la haute nef de l'édifice. Au milieu du XIIe siècle, cette technique était encore imparfaite, car tout à fait empirique. On ne savait pas avec précision à quel endroit du mur gouttereau de la nef les appliquer, ni quelle courbure leur donner. À Sens, il s'agit d'arcs-boutants simples, à un seul niveau. Le dos ou extrados des chaperons des arcs-boutants primitifs de la cathédrale ne sont pas encore munis d'une rigole d'évacuation des eaux de pluie de la toiture, et ne sont donc pas dotés de gargouilles. Ce système n'apparaîtra pour la première fois que vers 1220-1230, à Notre-Dame de Paris.

L'usage des arcs-boutants sera grandement amélioré à la cathédrale de Soissons avec la mise au point d'arcs-boutants à deux niveaux.

Le chevet

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