Cette œuvre n'est pas sans rappeler l'architecture gothique, par sa forte élévation, le jeu essentiel de la lumière, les arcs-boutants.
La Chapelle royale est vouée à saint Louis qui est tout autant l'ancêtre, le saint-patron que le modèle du roi : n'est-il pas le constructeur de la Sainte-Chapelle qui a servi de modèle insurpassable aux bâtisseurs gothiques et inspire encore celui de Versailles. Toutes deux ont deux niveaux, l'un réservé au Roi, l'autre, en bas, réservé à sa Cour.
Elle était à l'usage du Roi ; par La Bruyère, nous savons que le Roi assistait à la messe du haut de la tribune, et que tournant le dos à l'autel, la Cour regardait, la face élevée, son monarque de droit divin et symbolique représentant de Dieu sur terre. (Les Caractères, De la Cour, 74)
Selon la tradition, la décoration souligne la relation entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Ce sont les sculpteurs, Frémin, Lemoyne, Poirier, Van Clève, Magnier et les frères Nicolas et Guillaume Coustou qui réalisèrent les ornements :
Les peintures du plafond représentent la Trinité :
Le buffet d'orgue, par Philippe Bertrand, voit apparaître des chérubins joufflus, thème favori de la prochaine génération, autour d'un bas-relief représentant le roi David jouant de la harpe. Normalement placé au-dessus de l'entrée, il est ici exceptionnellement au-dessus de l'autel auquel les courtisans tournaient le dos pour faire face au roi, dont le prie-dieu occupe la place traditionnellement réservée aux orgues : au premier étage, face à l'autel. De plus, plus de quatre-vingt marbres ont été utilisés.
La composition de l'orgue est la suivante:
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