Chapelle du château de Versailles - Définition

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Symbolique

Cette œuvre n'est pas sans rappeler l'architecture gothique, par sa forte élévation, le jeu essentiel de la lumière, les arcs-boutants.

La Chapelle royale est vouée à saint Louis qui est tout autant l'ancêtre, le saint-patron que le modèle du roi : n'est-il pas le constructeur de la Sainte-Chapelle qui a servi de modèle insurpassable aux bâtisseurs gothiques et inspire encore celui de Versailles. Toutes deux ont deux niveaux, l'un réservé au Roi, l'autre, en bas, réservé à sa Cour.

Elle était à l'usage du Roi ; par La Bruyère, nous savons que le Roi assistait à la messe du haut de la tribune, et que tournant le dos à l'autel, la Cour regardait, la face élevée, son monarque de droit divin et symbolique représentant de Dieu sur terre. (Les Caractères, De la Cour, 74)

Selon la tradition, la décoration souligne la relation entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Ce sont les sculpteurs, Frémin, Lemoyne, Poirier, Van Clève, Magnier et les frères Nicolas et Guillaume Coustou qui réalisèrent les ornements :

  • dessus de portes de la tribune royale ;
  • anges soutenant les attributs de la Passion aux angles des arcades ;
  • bas-reliefs du maître-autel de marbre et de bronze doré ;
  • trophées d’objets du culte sur chaque face des piliers du rez-de chaussée ;
  • orgue Robert Cliquot fin XVIIe siècle, restauration Boisseau Cattiaux 1995 dans le buffet d'origine.
  • Desjardins réalisa la serrure ciselée de la grande porte qui donne accès à la tribune royale ;

Les peintures du plafond représentent la Trinité :

  • le centre est d'Antoine Coypel représentant « le Père éternel dans sa gloire apportant au monde la promesse de rachat » entouré d’architectures peintes par Philippe Meusnie.
  • Un personnage de l'ancien testament décore l'intervalle de chaque fenêtre :
    • Abraham
    • Daniel
    • David
    • Isaie
    • Jacob
    • Joël
    • Aggee
  • Charles de la Fosse peindra « la Résurrection du Christ », dans le cul-de-four de l'abside,
  • Jean Jouvenet « la descente du Saint-Esprit sur la Vierge et les apôtres », au-dessus de la tribune royale.

L'orgue

Le buffet d'orgue, par Philippe Bertrand, voit apparaître des chérubins joufflus, thème favori de la prochaine génération, autour d'un bas-relief représentant le roi David jouant de la harpe. Normalement placé au-dessus de l'entrée, il est ici exceptionnellement au-dessus de l'autel auquel les courtisans tournaient le dos pour faire face au roi, dont le prie-dieu occupe la place traditionnellement réservée aux orgues : au premier étage, face à l'autel. De plus, plus de quatre-vingt marbres ont été utilisés.

La composition de l'orgue est la suivante:

I Grand-Orgue C–
Bourdon 16′
Montre 8′
Bourdon 8′
Flûte 8′
Prestant 4′
Tierce 31/5
Nasard 22/3
Doublette 2′
Quarte 2′
Tierce 13/5
Grand Cornet 8′
Plein jeu 11/3
Trompette 8′
Voix Humaine 8′
Clairon 4′
II Positif C–
Montre 8′
BOurdon 8′
Prestant 4′
Flûte 4′
Nasard 22/3
Doublette 2′
Tierce 13/5
Larigot 11/3
Plein jeu 1′
Trompette 8′
Cromorne 8′
III Récit C–
Cornet V 8′
Trompette 8′
Hautbois 8′
IV Echo C–
Cornet V 8′
Voix Humaine 8′
Pédale C–
Flûte 8′
Flûte 4′
Trompette 8′
Clairon 4′
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