Charançon rouge des palmiers | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Arthropoda | ||||||||
Sous-embr. | Arthropoda | ||||||||
Classe | Insecta | ||||||||
Sous-classe | Pterygota | ||||||||
Infra-classe | Neoptera | ||||||||
Ordre | Coleoptera | ||||||||
Sous-ordre | Polyphaga | ||||||||
Infra-ordre | Cucujiformia | ||||||||
Super-famille | Curculionoidea | ||||||||
Famille | Curculionidae | ||||||||
Sous-famille | Dryophthorinae | ||||||||
Genre | Rhynchophorus | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Rhynchophorus ferrugineus (Olivier, 1790) | |||||||||
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Le charançon rouge des palmiers est une espèce nuisible pour les plantations de palmiers de l'Asie et de Mélanésie. Il a atteint le Moyen-Orient et le bassin méditerranéen au milieu des années 1980 (il est mentionné en Espagne en 1994) où il se propage rapidement en posant de grands problèmes de gestion. Il est identifié dans le Sud-Est de la France mi-2006.
Rhynchophorus ferrugineus, connu comme le charançon rouge des palmiers (CRP), est un coléoptère appartenant à la famille des Curculionidae et à la sous-famille des Rhynchophorinae.
Originaire des îles de l'Indonésie et des côtes de l'Inde méridionale, il est une espèce typiquement diffuse en Asie du sud orientale, il est connu pour les dommages considérables apportés aux plantations de cocotiers (Wattanapongsiri, 1966).
Dans les années 1980, le curculionidé a été signalé, en Arabie saoudite, dans les Émirats arabes unis et dans le sultanat d'Oman, même si la présence de l'espèce dans la péninsule arabe a été déjà rapportée au début du siècle passé (Buxton, 1920). Ensuite la diffusion au Moyen-Orient s'est produite rapidement et, à partir de 1990, l'espèce elle a été signalée en Iran, ensuite en Égypte, Jordanie, Israël et dans les territoires palestiniens.
De l'Égypte, le passage à l'Europe a été inévitable et déjà en 1994, le curculionidé a été signalé dans le sud de l'Espagne, à cause du commerce de palmiers ornementaux entre les deux pays. En fait, les consignes phytosanitaires de quarantaines n'ont pas toujours été respectée, profit oblige. Normalement chaque palmier prévu pour l'exportation doit être mis en quarantaine un an chez le fournisseur et encore un an chez les revendeur.
En France
Le Tueur de palmiers, comme l'espèce a été baptisée, contamine depuis octobre 2006 le Var. Ce premier cas, en France, a été recensé à Sanary, dans une propriété privée. Puis s'est propagé sur les communes de Six-Fours, Hyères-les-Palmiers, La Croix-Valmer, Cavalaire, tout autour du golfe de Saint-Tropez, jusqu'au cap d'Antibes.
Ce ravageur est bien plus redoutable que le Paysandisia archon, autre nuisible des palmiers, qui est installé depuis déjà quelques années dans le sud de l'Europe. Les premiers symptômes du CRP n'apparaissent que bien après le début de l'infestation, les arbres fortement attaqués perdent la totalité de leurs palmes et meurent après le pourrissement complet du tronc. Toutes les communes littorales ainsi que les professionnels de la filière sont mobilisés dans la lutte contre cette invasion.
Une nouvelle invasion du charançon rouge a été repérée en 2007 sur un palmier de Bordighera (qu'il a fallu abattre et brûler), ville italienne située près de la frontière française, au bord de la Méditerranée. Cette prolifération suscite des inquiétudes et nécessite la mise en œuvre de procédures radicales pour éviter l'infestation des quelques 50.000 palmiers recensés dans les Alpes maritimes.
Du Var, le charançon s'est propagé dans toute la Provence et dans le Languedoc.