Charles François Darnaudin | |
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Présentation | |
Naissance | 16 novembre 1741 Versailles |
Décès | 1805 (à 63 ans) |
Nationalité | Royaume de France |
Mouvement(s) | néoclassicisme |
Activité(s) | inspecteur des Bâtiments du roi grand voyer de Versailles (1779) |
Formation | élève de Blondel et de Loriot |
Œuvre | |
Réalisations | Hôpital Richaud, Versailles (1781) Château de Ville-d'Avray (1776) Église de Ville-d'Avray (1789-1791) |
Distinctions | Prix de Rome (1763) |
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Charles François Darnaudin est un architecte français né à Versailles (actuel département des Yvelines) le 16 novembre 1741 et mort en 1805. Prix de Rome en 1763, inspecteur des Bâtiments du roi, il fut nommé grand voyer de Versailles en 1779 et, à ce titre, exerça un strict contrôle sur les permis de construire qui contribua à donner à la ville royale sa physionomie actuelle.
Charles François Darnaudin fut l'élève de Blondel, qui l'estimait, et de Loriot. Il monta en loge pour le Prix de Rome en 1760 et 1761 et remporta le grand prix en 1763 avec pour sujet : « un arc de triomphe dans un carrefour »
Pendant son séjour au Palais Mancini à Rome, Darnaudin effectua un relevé de la bibliothèque dominicaine de la Minerve, pour documenter Soufflot qui étudiait le transfert de la bibliothèque royale depuis la rue de Richelieu dans l'aile de la Colonnade et l'aile du Bord-de-l'eau du palais du Louvre.
Architecte à Versailles, Darnaudin fut soutenu par l'intendant du Garde-meuble, Thierry de Ville-d'Avray, pour qui il construisit l'hôtel du Garde-meuble, rue des Réservoirs à Versailles et rebâtit en 1776 le château de Ville-d'Avray et, en 1789, l'église de Ville-d'Avray.
Lorsque le comte d'Angiviller, directeur des Bâtiments du Roi, décida de mieux contrôler la voirie de Versailles, qui avait été supervisée depuis 1769 par Louis-François Trouard, « homme opportuniste, dont l'indulgence et le laxisme avaient porté atteinte à l'harmonie de la ville royale », Darnaudin et son confrère Nicolas-Martial Foacier furent nommés grands voyers de Versailles en 1779 aux appointements de 1 500 livres. Le procureur auprès du bailliage, Augustin-Henri Hennin de Beaupré, les installa en 1785 dans de beaux locaux rue du Vieux-Versailles. « Ils ne délivraient le permis de construire qu'avec une extrême sévérité. Chaque propriétaire devait leur remettre en double exemplaire une élévation, un plan et un profil de son futur immeuble. Ils visitaient les chantiers chaque quinzaine, vérifiaient la hauteur des maisons, limitée à huit toises, examinaient les perrons, les balcons, les toits ; ils exigeaient des poitrails et des jambes étrières destinés à assurer la solidité des constructions. Imbus du classicisme gréco-romain, ils pourfendaient l'architecture “exécrable” et “ridicule”, corrigeaient à l'encre rouge les avant-corps dissymétriques, supprimaient les fausses fenêtres. [...] Le Versailles de Louis XVI est leur œuvre, car les entrepreneurs avisés soumettaient à leur approbation les projets qu'ils savaient leur convenir. La ville actuelle doit à Darnaudin sa distinction hautaine. »
Architecte du roi, Darnaudin fut inspecteur du château de Versailles. Il fut de ceux qui participèrent en 1780 au concours pour sa reconstruction. Il restaura les plombs du bassin de Neptune.