Château de Carlat | |
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Période ou style | |
Type | Oppidum, vestiges de château fort |
Début construction | VIIIe |
Fin construction | XVIe |
Propriétaire initial | vicomtes |
Destination initiale | Citadelle |
Propriétaire actuel | Prince de Monaco |
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Pays | France |
Région historique | Carladès |
Région | Auvergne |
Département | Cantal |
Commune française | Carlat |
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Le château de Carlat était une citadelle antique qui est située sur la commune de Carlat dans le Cantal, qui fut longtemps le siège inexpugnable de la vicomté de Carlat.
Plateau basaltique.
La visite est libre.
À l'office du tourisme, on peut admirer une maquette à l'échelle du 1 / 25ème du château tel qu'il était en 1604 au moment de son rasement sur l'ordre de Richelieu. Ce projet, entrepris depuis 1989 par des habitants de Carlat, s'appuie sur tous les documents d'archive d'époque, sur les fouilles entreprises au XIXe siècle, ainsi que sur les connaissances archéologiques et historiques acquises depuis. Les bâtiments du château sont restitués à l'identique en terre modelée par Daniel Georgin (de Carlat), cuite et céramiquée par Geneviève Delbert (de Vic). Le village d'origine et les fermes isolées sont réalisées avec des matériaux d'origine (pierre, bois, lauze, paille,..).
Le démantèlement du château est réalisé en 1603 et 1604.
Tandis qu'elle séjournait à Agen, Marguerite de Valois, fille de Catherine de Médicis, comtesse d'Auvergne, qui lui a donné Carlat, cherche à échapper à une armée envoyée pour la ramener à Nérac où séjourne son mari Henri de Navarre, futur Henri IV, elle vient séjourner à Carlat. Laissant derrière elle meubles, bijoux, bagages, elle gagne la Haute Auvergne où elle possède Carlat. Six jours de suite, elle galope en croupe de Jean d'Aubiac, écuyer de ses écuries, avec ses dames et demoiselles qui la suivent comme elles peuvent sur des chevaux ou des ânes. Partie le 25 septembre 1585, on connaît avec exactitude son itinéraire: elle couche au village de Brassard, dans l'Agenais, le lendemain, à Saint-Projet (Lot); le 27 à Bournazel; le 28, elle est à Entraygues, dans le Rouergue, le 29 à Montsalvy; le 30, elle arrive à Carlat elle est attendue par le capitaine du château, Gilbert de Robert de Lignerac, connu sous le nom de Gilbert de Marzes. Les jours suivants, le train de la princesse arrive, avec ses meubles, ses robes, ses serviteurs.
Situé sur le plateau et environné de ravins escarpés, le château possède en plus une double enceinte munie de tours puissantes. A l'intérieur, une église, la commanderie de Malte, le couvent de clarisses, des casernes, des écuries, l'hôtel du gouverneur et le palais appelé « Bridoré », où Marguerite établit sa résidence.
Quelques semaines après son arrivée, en avril 1585, Maraguerite tombe malade. Les médecins qui forment son service de santé, Etienne Boissonade, Raphaël de Mazure, François Chasnin, avec le chirurgien Nicolas Ferrand et l'apothicaire Charles Mérar ne comprennent pas les causes de son mal. On appelle donc des médecins du pays: Boyer, médecin d'Aurillac, Bériat, médecin de Murat (Cantal), Callot, médecin de Villefranche-de-Rouergue, et aussi le sieur Dulaunay, un fameux docteur de Moulins en Bourbonnais, auquel on donne 132 écus, "pour être venu à Carlat visiter ladite dame en sa maladie, où 40 jours à raison de trois écus par jours, et 12 écus pour l'aller et retour. On envoie aussi lui chercher chaque jour un coquemard d'eau à la fontaine minérale de Vic que l'on rapporte sur un mulet et dont elle boit chaque matin.
En Mai, elle est enfin remise, ce qui n'empêche pas le bruit de sa mort de courir à Paris où Brantôme s'en fait l'échos. Le 4 juin 1586, elle est à Vic-en-Carladez, où le bailli et les habitants lui offrent un spectacle de danses, de mime et une joyeuse collation. Elle y découvre la bourrée, danse villageoise qu'elle introduira plus tard à la cour. Sans doute aurait-elle aimé prolonger son séjour, mais deux problèmes vont l'obliger à quitter le Carladez: d'une part son trésor commence à être vide, d'autre part le gouverneur de Carlat, Gilbert de Marzes meurt et est remplacé par son frère, François Robert de Lignerac, homme violent qui tue devant elle le fils de son apothicaire et cherche à éloigner Jean d'Aubiac que l'on dit être son amant. Suivant M. de Sistrières, c'est la crainte de la peste qui obligea Marguerite de Valois à quitter cette résidence pour se réfugier en Basse-Auvergne.
Toujours en croupe de son écuyer d'écurie, elle quitte donc le château le 20 octobre 1586 au petit matin pour se rendre Ybois, près d'Issoire. Amblard de Scorailles-Claviers (+1592), seigneur de Murat-Larabe, a été chargé par la reine mère de commander et de protéger le convoi jusqu'à Usson. Elle emprunte la route des crêtes qui surplombe Vic à Pailherols, puis la grande estrade cantalès qui monte jusqu'au sommet du Plomb du Cantal, redescend par le col de Prat-de-Bouc au Lioran avant de rejoindre la vallé de l'Allagnon et Murat, puis Allanche. Les premières neiges sont tombées sur les Monts du Cantal. A certains endroits le chemin est si périlleux qu’elle fait la route à pied et finit finit le trajet dans un char à bœufs. Ensuite elle passe par le Luguet, Besse, Saint-Saturnin. Dans chaque bourg, elle est reçue par les bourgeois et les seigneurs avec les honneurs que lui mérite son rang. Ensuite elle passe l'Allier à gué, près d'Orbeil, et commence de gravir la pente qui conduit au château d'Ybois, commune d'Orbeil, à l'entrée de la vallée où prospère l'abbaye de Sauxillanges. Elle dira qu'elle y a trouvé des appartements délabrés, des vivres grossiers et chiches, une garnison hostile.
C'était la plus importante commanderie de la Langue d'Auvergne.