Château de Montjean - Définition

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Guerres de religion

Il y établit une garnison et Montjean devint pour les ligueurs une forte place à proximité de Laval et qui tint aussi longtemps que Craon. Y furent-ils d'une manière continue.

Une note des registres de Vitré affirme que les Anglais y étaient en 1593. On sait que les bandes anglaises ne séjournèrent à Montjean que le 29 et le 30 avril 1593, et rien ne prouve que ce fut au château.

A une époque indécise, entre 1592 et 1595, les administrateurs de l'hôpital de Laval envoient des confitures seiches au capitaine de Montjean qui estant du parti contraire voulait retenir les fruits de la Rousselière. Avant 1594, cette phrase indiquerait que les huguenots étaient au château ; depuis la reddition de Laval au roi, elle signifierait que les liguers, au contraire, tenaient la place. L'abbé Angot regarde cette supposition comme la plus vraisemblable.

Drame de Montjean (octobre 1591)

La place tenait encore pour les royaux contre les Ligueurs en 1591. A cette époque, Henri IV avait confié la garde de ces puissantes murailles au vieux Jean de Criquebœuf, chevalier de ses ordres.

Le château de Montjean fut le théâtre d'un drame où le rôle de Pierre Le Cornu Blason Famille Le Cornu.svg fut des plus odieux. Il réussit à y surprendre Jean de Criquebœuf, catholique, qui était devenu son ennemi personnel à la suite d'un duel dans les faubourgs de Laval, et son rival en tant que ligueur. Cricqueboeuf fut mortellement blessé d'un coup de dague au ventre le 16 octobre 1591.

Le capitaine de Craon n'avait pas l'intention de se borner à une razzia sur les meubles et provisions du château.

Seigneurs de Montjean

  • Yves Le Franc, en épousant Avoise de Craon, veuve de Guy VI de Laval, reçut de Robert d'Alençon, mari d'Emma de Laval, en 1215, les droits de justice sur sa terre de Montjean, et Hamelin Le Franc, issu de ce mariage, laissa en douaire à sa mère, au mois d'août 1223, la terre de Montjean et tout ce qui lui appartenait de ce côté de la Mayenne.
  • Guillaume de Couesmes épousa Louise Le Franc, fille unique d'Hamelin, et avait pour successeur, en 1352, 1353, Briand de Couesmes, père de Jean de Couesmes, qui épousa Jeanne de Laval et fut inhumé à l'abbaye de Bellebranche en 1387, ayant survécu à Jean, son fils, mari de Roberde d'Usage. Celle-ci mourut en 1403 et eut sa sépulture dans l'abbaye de Clermont.
  • Jean de Landivy eut Montjean du chef de Marguerite de la Macheferrière, 1402, remariée en 1405 à Guy de Laval-Loué, mais Marie Papin, héritière de Marguerite de la Macheferrière, porta Montjean en mariage à Jean de Landivy, et son second mari, Lancelot Frézeau, prit aussi le titre de seigneur de Montjean, 1431.
  • Jean de Landivy, issu du premier lit, rend aveu de Montjean en 1437, puis en 1448, André de Laval acquiert Montjean pour 7 500 saluts d'or, de Jean et de Robert de Landivy.
  • André de Laval meurt sans enfants en 1485, et Montjean, après avoir appartenu jusqu'en 1495 à Pierre de Laval, archevêque de Reims, retourna définitivement aux comtes de Laval.
  • Le 15 août 1818, M. Morin de la Blottais acquit de la famille de la Trémoïlle Blason fam FRA la Trémoille.svg , la terre et le vieux château pour 80 000 francs.

Ruines...

Quoiqu'il n'ait pas été démantelé systématiquement après les guerres civiles, le château, trop considérable pour être entretenu et de plus en plus délaissé, tomba bientôt en ruines. Jusqu'au milieu du XVIIe siècle on y trouve encore un capitaine et un concierge. Il y avait aussi des armes et une petite poudrière, qui sauta et tua un homme en 1636. Les châtelains continuèrent plus longtemps leurs fonctions, mais c'étaient de simples fermiers. Le comte de Laval faisait prendre des pierres dans ces vieux murs pour la réparation de ses domaines, et les particuliers, le sieur des Vaux de Dureil spécialement, ne se faisaient pas faute de l'imiter, 1743. En 1779, la ruine était consommée.

Mais le moulin qui pouvait moudre 120 boisseaux de Laval en 24 h, l'étang dont le revenue est estimé 240 livres, la métairie (1 400 livres), la Quarterie (500 livres), la Daguerie (650 livres), la Gourtière (180 livres) avec le Tertre et ses dépendances (1 1145 livres) formaient un beau domaine.

La chapelle construite en dehors de l'enceinte, grande, ayant plusieurs autels était dédiée à Sainte Anne, et avait été dotée du lieu du Verger en Ruillé-le-Gravelais avant le XVIe siècle. En 1604, il n'en restait que de vieilles murailles abattues et rasées jusques en terre avec apparence d'un autel, mais après sa conversion, Henri de la Trémoïlle la fit rétablir, et en 1666, le bénéfice fut uni au chapitre de Thouars. Il en fut de même de la chapelle de la Bélue, qui se desservit aussi au château.

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