Château de Saint-Gervais d'Asnières | |||
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Période ou style | |||
Type | Château | ||
Début construction | XVIe siècle | ||
Fin construction | XIXe siècle | ||
Site Internet | www.chateau-de-saint-gervais.fr/ | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région historique | Normandie | ||
Département | Eure | ||
Région | Haute_Normandie | ||
Commune française | Asnières | ||
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Le château de Saint-Gervais d’Asnières est un château situé dans l’Eure, à l’entrée du Pays d'Auge. Son territoire (et la commune) y étaient d'ailleurs rattachés jusqu’en octobre 1854.
Les parties les plus anciennes, en colombage remontent au XVIe siècle. L’ensemble architectural se situe au milieu d’un vaste parc, totalement redessiné au XIXe siècle.
Les dates importantes d'Asnières et du château de Saint-Gervais d’Asnières :
Jean, fils aîné d’Hugues « se déclare de bonne heure pour le roi Philippe Auguste » dans la guerre des Anglo-Normands avec les Français. Celui-ci le récompensera en lui donnant en 1207 une large part de la dépouille des vaincus, qui viendront agrandir le vaste domaine. Suit Guillaume d’Asnières, fils de Jean. Prêtre, il siège comme chanoine à l’Échiquier de Rouen dès Pâques de 1258. Il est élu évêque de Lisieux. La lignée des d'Asnières s'éteint avec Pierre d'Asnières au milieu du XVe siècle (1469).
Différentes familles se sont depuis succédé au château de Saint-Gervais, Hébert, la Bouillerie, Noirot-Nérin.
L’ensemble des bâtiments décrits plus bas forment au Nord un vaste fer à cheval constituant une « basse cour », tandis qu’au Sud, plus en hauteur une « haute cour » abritait l’ancien château, devenu manoir épiscopal au XVIIIe siècle.
Ce bâtiment du XVIe siècle, le plus ancien du domaine pourrait être à l'origine logis du régisseur. Gros œuvre en colombage et galandage en briques avec décor de pan de bois typique de ce siècle. Le toit typique du Pays d’Auge est à longs pans. Le bâtiment a été doublé et transformé en une vaste étable à vaches au XVIIIe siècle.
Le colombier du XVIIe siècle domine la « basse cour ». En brique et silex, et de forme circulaire, il est tapissé dans son intérieur de plus de 1 500 boulins (ou niches) en argile pouvant accueillir les pigeons du domaine. Il a conservé une partie de son mécanisme intérieur.
Portail majestueux ouvrant sur l'ancienne route de Montfort. En briques et calcaire, datant du XVIIIe siècle. Il s’appuie sur un mur de silex en petit appareil.
Aménagé dans un petit logis en colombages, adossé au Portail, le four à pain date du XVIIIe siècle.
Le pressoir à cidre est un vaste bâtiment en colombage et torchis, avec un « cul de geai » à l’Ouest.
Le logis de ferme avait été entièrement reconstruit au XIXe siècle par les nouveaux propriétaires. En torchis et colombage, avec un toit de chaume, le toit est recouvert d’ardoises à la fin du XIXe siècle, en harmonie avec les autres bâtiments.
La « charretterie » est le bâtiment agricole le plus récent du domaine. Il a été construit dans la 2e moitié du XIXe siècle en colombage et torchis.
Deux puits complètent l’ensemble architectural. Mécanisme entièrement en châtaignier et métal identifié comme très ancien, et pourtant en parfait état de conservation.
Le château actuel et ses communs ont été construits en deux temps au XIXe siècle : en contrebas, dominant la vallée de la Calonne, vaste demeure rectangulaire à deux étages, bâtie à partir de 1840. Elle a été complétée d’une tour en briques bicolores en 1891. C’est cette même année que sont construits, plus sur la hauteur de vastes communs, achevés un an plus tard en 1892.
Un parc de 20 hectares jouxte l’ensemble.
Dessiné au XIXe siècle par Alexis Hébert, ce parc s’étend sur l’ensemble des parcelles répondant sur le cadastre actuel au nom de « Bois de la Chapelle ». Ce bois abritait en effet une chapelle importante, dédiée à sainte Marie-Magdeleine détruite probablement aussi à la Révolution.