À l'origine, ces Bardon étaient un lignage de nobles hommes qui avaient fort à faire pour défendre leurs droits face aux puissants seigneurs dont ils étaient vassaux pour maintes terres : les Beynac, seigneurs de Commarque. Dès cette époque cependant, ils étaient en bonne compagnie et ne se mariaient qu'avec les vieux lignages chevaleresques des environs, les Marqueyssac, les Fénelon, les Carbonnières.
De la descendance de Guillaume de Bardon ne subsiste aujourd'hui que la branche de Segonzac, issue de Raymond de Bardon, un cadet qui, à la suite de son mariage avec l'héritière des Viguier, hérita du château de Segonzac, situé dans l'ouest du Périgord à 13 km de Ribérac et 30 km ouest de Périgueux. Il y était installé dès 1584.
Le 19 octobre 1584 en effet, est-il écrit dans le vieux registre des insinuations de Périgueux, « au château de Segonzac en Périgord fut passé le contrat de mariage de Léonard du Mas, écuyer, seigneur dudit lieu, habitant le repaire noble de Gragniac (Grignols) avec Anne de Bardon, fille de feu Geoffroy et de Marthe de Carbonnières, sœur de Raymond ».
Baron de Segonzac en 1623.
Le fils de ce Raymond, Marc, Comte de Bardon, est un grand personnage de la famille. Militaire sous le règne du roi Louis XIII, il obtint au mois de février 1623 des lettres patentes, en forme de charte, par lesquelles le roi érigea en sa faveur, en titre de baronnie, la terre et seigneurie de Segonzac, mouvante du comté de Périgord, « tant en considération des hoirs et recommandables services qu'il avait rendus au voyage du Béarn, aux sièges de Saint Jean d'Angély, de Clairac, de Montravel et de Tonneins et pendant la rébellion de ceux de la religion prétendue réformée, qu'en considération des services que ses prédécesseurs avaient rendu en plusieurs occasions, aux Rois, prédécesseurs de sa majesté » signé LOUIS.
À la suite de Raymond de Bardon, les barons de Segonzac et leurs frères cadets, servirent sous le règne de Louis XIV, soit comme capitaine d'infanterie, soit comme garde du corps du Roi ou page de la Grande Écurie.
À la fin du XVIIIe siècle, ils étaient trois frères dans les armées :
Le dévouement de la famille de Bardon au service de la famille royale se poursuivit sous la Restauration car Louis-Joseph de Bardon, baron de Segonzac, plus tard connu sous le titre de marquis, fut gentilhomme des rois Louis XVIII et Charles X, et son fils fut page de Charles X.
Enfin le XXe siècle n'est pas oublié car le Dictionnaire de la noblesse française, de Séréville et Saint-Simon, mentionne René Marquis de Bardon de Segonzac (1867 - 1962), ami et aide de camp du Maréchal Lyautey et du Père de Foucauld, qui, tous deux, furent témoins de son mariage avec son épouse d'origine Belge. Explorateur en Afrique, Côte d'Ivoire, au Maroc, etc... Il fut enlevé par les Marocains et racheté par sa famille. Il inspira l'Atlantide de Pierre Benoit (le capitaine Morange). Il était en outre champion de France d'épée, champion de saut en hauteur à cheval.