Le fondateur du Félibrige et prix Nobel de littérature, qui proclamait qu'à Châteauneuf-du-Pape, les vignerons élaboraient « un vin royal, impérial et pontifical », glorifia celui de la Nerte dans « Le chant des félibres » :
« Alor que lou moust de la Nerto
Soutourlejo e ris dins lou got
Quand le moût de la Nerte
Vibre et rit dans le verre. »
Cet hommage fut renouvelé par A. Jouannou, capistol de Provence, dans un poème qu'il adressa en 1932 à C. Bartoli, alors propriétaire de la Nerte :
« Bel ami, vosto Nerto es de sourco divino
E lou vin que bevien li troubadour
E ieu, per n'en chima de longo, se devino,
Que dounarieù, bessai, ma part de Paradis.
Bel ami, votre Nerte est de souce divine
Et le vin que buvaient les troubadours jadis.
ET moi, pour en boire longtemps, se devine
Que je donnerai, sans doute, ma part de Paradis. »