Classe Mistral - Définition

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Futur

Possibilités d’exportation

Mises en avant dès les premières études du BIP en 1997 et confirmées lors du salon Euronaval 2007, les possibilités d’évolution de la classe Mistral sont uniques au monde, ou du moins, plus importantes que celles de la famille Enforcer des arsenaux néerlandais Royal Schelde, qui comprend des bâtiments modulaires, des LPD de 8 000 et 13 000 tonnes au LHD de 18 000 tonnes. DCNS, abandonnant le BIP 8 de 8 000 tonnes décidément peu adopté aux opérations amphibies, présentait une BPC Family comprenant les BPC 140 de 13 500 tonnes, 160 de 16 700 et un plus gros bâtiment, le BPC 250 de 24 542 tonnes et de 214,50 mètres, non pas « dérivé du projet présenté à l’Australie », mais en fait la version originale du BPC qui aurait été proposée et écartée pour raisons budgétaires par le ministère de la Défense français, selon l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI).

À en croire la DGA, les marines sud-africaine (en concurrence avec le Type MHD 200), allemande, canadienne, malaise, suédoise, australienne et portugaise seraient des clients potentiels du bâtiment. En août 2005, le concept BPC du team DCNS/Australian Defense Industries (devenu Thales Australia) est présélectionné par l’Australie face au futur Buque de Proyección Estratégica de Navantia/Tenix pour concourir à son Amphibious Ship Program. Bien que retoqué en juin 2007, le BPC australien avait, à en croire ses promoteurs, des avantages indéniables tels une livraison plus rapide et des coûts d’exploitation réduits grâce à un équipage « de 42% inférieur » à celui de son concurrent. Rajoutons qu’à l’échéance d’une décennie les marine sud-africaine, brésilienne et, dans une moindre mesure, ou turque pourraient devenir des « outsiders de la puissance aéronavale ». Ces perspectives expliquent les escales du Mistral ou du Tonnerre de 2006-2007 dans leurs ports, cérémonies protocolaires et rencontre avec les représentants de DCNS à l’appui. L'Algérie pourrait acquérir 2 unités : à cet effet, une escale du Tonnerre a lieu à Alger les 9-10 juin 2008.

Le client le plus probable reste la Flotte maritime militaire de Russie qui a exprimé un besoin en octobre 2009 pour un ou deux bâtiments et l'éventuelle construction d'autres sous transfert de technologie pour une première livraison en 2013. Selon Vladimir Vyssotski, le commandant en chef de la marine russe, la deuxième Guerre d'Ossétie du Sud a montré l'absence cruelle de bâtiments de type LHD. Le coût de la construction d'un tel bâtiment se situerait entre 400 et 500 millions d'euros.

D’autres concurrents apparaissent comme la Corée du Sud, qui a lancé un programme de grande envergure de quatre LHD de 18 000 tonnes dits LP-X (le Dokdo en service au sein de la Marine de la République de Corée depuis juillet 2007, le Marado, le Baek-Ryong et un 4e, respectivement commissionnés en 2010, 2012-2013 et 2016), qui pourraient être proposés à bas prix à l’export. D’ailleurs, le 22 octobre 2007, le sud-coréen (en)STX Shipbuilding devenait le principal actionnaire d’Aker Yards et le propriétaire des chantiers de Saint-Nazaire.

Deux nouveaux BPC pour la France

Si les BPC 3 et 4 australiens ne verront jamais le jour, « différentes pistes sont, ou ont été, étudiées pour assurer la succession de la Jeanne d’Arc », porte-hélicoptères-école devant être retiré du service en 2010. Ce qui signifierait le financement d’un 3e BPC pour un bas coût estimé « entre 150 et 200 millions d’euros », alors que le « reste à payer » de l’ambitieuse loi de programmation militaire 2003-2008 s’établirait à 35 milliards d’euros, soit l’équivalent de plus de 3½ années de paiements. Hervé Morin, ministre de la Défense déclarait à l’été 2007 que « les programmes prévus nous emmèneraient dans les six prochaines années [la loi de programmation militaire 2009-2014, ndlr] à un investissement accru de 40 % environ ce qui nous mènerait à un effort supérieur à 2 % du PIB » mais déclarait le 15 décembre 2007 que la Jeanne d’Arc « pourrait être prolongée sur 2 ou 3 ans ». Finalement, l'amiral Pierre-François Forissier, chef d'état-major de la Marine, annonce le 18 octobre 2008 que « La Jeanne d’Arc sera désarmée en 2010. Et il n’est plus possible, dans les circonstances économiques du moment, de disposer d’un navire militaire opérationnel entièrement dédié à la formation » et précise que « l'une des options serait d'embarquer l'École à bord d'un BPC .... Une année, ce serait le Tonnerre, l'autre le Mistral ». Par contre, le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale, publié le 17 juin 2008, prévoit que la France « renforcera ses moyens de déploiement naval et d’action amphibie à l’occasion du renouvellement des bâtiments, en se dotant de quatre bâtiments de projection et de commandement (BPC). » à l'horizon 2020. Suite à la décision du président de la République française de lancer en décembre 2008 un Plan de relance de l'économie française doté d'un budget de 26 milliards d'euros financé grâce à la dette de l'État, le Ministère de la Défense bénéficie de 2,325 milliards d’euros. « Vont être étudiées, dans le respect du modèle du Livre blanc, des commandes avancées de certains programmes d’armement tels (...) un 3e bâtiment de projection et de commandement » puis confirmées « les acquisitions anticipées d'un bâtiment de projection et de commandement et des engins de débarquement amphibie ».

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