Thalès (Θαλής) | |
Philosophe présocratique | |
Antiquité | |
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Naissance | vers 625 av. J.-C. (Milet) |
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Décès | vers 547 av. J.-C. ((Milet)) |
École/tradition | École milésienne |
Principaux intérêts | Astronomie, Physique, Mathématiques, Géométrie, Politique |
Idées remarquables | Eau comme substance première, Théorème de Thalès |
Influencé par | Égyptiens, Homère |
A influencé | École milésienne, Pythagore |
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Thalès de Milet appelé communément Thalès (en grec ancien Θαλής / Thalês), était un philosophe présocratique ionien né à Milet vers -625 et mort vers l'an 547 av. J.-C. Il fut l'un des Sept sages de la Grèce et le fondateur présumé de l'école milésienne.
Thalès est considéré comme le premier philosophe, scientifique et mathématicien grec. Il est aussi vu comme un homme politique, si l'on tient compte de sa participation au groupe des « Sept Sages ». Il a eu une première femme nommée Cléfitis, puis une seconde femme nommée Apolide.
Le situer dans le temps est difficile même si l'on tient compte de la date de l'éclipse de soleil qu'il aurait supposément prédite. Mais Diogène Laërce situe sa mort à la 58e olympiade (548-545 av. J.-C.).
La vie de Thalès a manifestement subi un processus d'idéalisation, et ce que nous connaissons de ce penseur, comme pour les autres Présocratiques, nous renseigne surtout sur le type commun du sage en Grèce. Rapportant les dires d'Hérodote, Diogène raconte que Thalès serait le fils d'Examios, un marchand, et de Cléobuline. On entend parfois qu'il descendait de la famille des Thélides, des rois mythiques de Phénicie de la lignée d'Agénor et de Cadmos. Plusieurs autres sources affirment pourtant qu'il était peut-être d'origine béotienne ou phénicienne et probablement contemporain de Solon et de Crésus et qu'il se serait installé à Milet en compagnie de son ami Neileôs. Il n'est donc pas sûr que Thalès soit Milésien, quoiqu'une tradition courante fasse de lui un descendant d'une famille aisée de Milet. Cependant, il faut insister sur le fait que les sources les plus fiables et complètes proviennent de Diogène Laërce et d'Hérodote.
Il commença pourtant sa vie comme simple commerçant puis s'orienta vers une carrière politique et économique.
En ce qui concerne sa carrière politique, voici ce que rapporte Diogène Laërce : « Il paraît aussi avoir été un éminent conseiller politique. Ainsi marqua-t-il son opposition, quand Crésus envoya une ambassade proposer aux Milésiens de s'engager à ses côtés; étant donné ensuite la victoire de Cyrus, ce refus assura la survie de la Cité. » Cette réputation lui permit de convaincre les cités-États (ou polis) d'Ionie de se regrouper en fédération. Thalès le scientifique ne doit donc pas occulter un autre Thalès, habile en affaires et prompt à dénigrer ses propres découvertes et sa fortune acquise. Il connut d'abord sa renommée comme conseiller militaire et comme ingénieur. Durant la guerre entre les Perses et les Lydiens, il aurait détourné le cours du fleuve Halys pour faire passer l'armée de Crésus.
Il s'embarqua un jour vers Naucratis (Égypte actuelle), ville reconnue pour sa culture scientifique. Il y étudia les mathématiques, particulièrement la géométrie où il fit déjà quelques découvertes. Il fut un des créateurs de la physique, de la géométrie et de l’astronomie.
On prétend qu'il se passionnait de gymnastique et qu'on l'aurait trouvé dans les gradins, mort par déshydratation lors d'une compétition à laquelle il assistait. Diogène Laërce nous relate sa mort de manière émouvante :
« Thalès le Sage mourut en assistant à une rencontre sportive, du fait de la faim, de la soif, et de la faiblesse de l'âge». On grave sur son tombeau :
« Petit est ce tombeau, mais au ciel va sa gloire.
Regarde, c'est celui de Thalès, grand esprit. »Nous-mêmes avons composé sur lui l'épigramme suivante, éditée au premier livre de nos Epigrammes et mètres divers :
« Tandis qu'il contemplait une lutte sportive,
Zeus Solaire, tu as, hors du stade, ravi
Thalès dont la sapience avait fait le renom.
Je te loue de l'avoir rappelé près de toi,
Car il était très vieux, et depuis cette terre,
La force lui manquait pour observer les astres. »