Claude Régnier (linguiste) - Définition

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Introduction

Claude Régnier
Naissance 28 avril 1914
Saint-Pantaléon
Décès 6 janvier 2000 (à 86 ans ans)
Nationalité France  France
Profession(s) Professeur de lettres, Maître de Conférences, Professeur de Philologie, Linguiste
Autres activités membre actif de sociétés savantes
Famille Marié, père de famille

Claude Régnier, est un savant français, linguiste, grammairien, professeur de lettres et de philologie, Maître de Conférence, né à Saint-Pantaléon en Saône-et-Loire, le 28 avril 1914 et décédé le 6 janvier 2000, à Autun âgé de 86 ans. Inhumé au cimetière de Saint-Pantaléon

Biographie

Né dans une famille d'agriculteurs, dont le père Claude Jean-Marie Régnier est courtier en bestiaux, la mère, Lazarine Eugénie Legros, s'occupe du foyer. Son père parti pour la Grande Guerre, il passe sa jeunesse chez sa grand-mère maternelle à Curgy et ne parle que le patois. Il finit par apprendre le français, passe son certificat d'études à 12 ans et entre à l'institution Saint-Lazare à Autun où il apprend les langues mortes, la grammaire, les lettres classiques. Il s'intéresse au théâtre et au football. Il obtient ses deux baccalauréats de l'époque Lettres en 1932 et Philosophie en 1933

Il part ensuite à Dijon (1933-1935) à la Faculté des Lettres et passe la licence. En 1936, il obtient son D.E.S (Diplôme d'Études Supérieures) aujourd'hui maîtrise de dialectologie. En 1937 il est à la Sorbonne et prépare l'agrégation de grammaire, ainsi que son ami Rouffiange, il a alors une petite chambre dans le quartier de la Sorbonne. En 1938, il est nommé professeur de Lettres au Lycée Lamartine à Mâcon. Il fait des recherches sur le patois et collecte toutes les informations y compris dans les campagnes les plus reculées, mais ne pourra poursuivre son travail du fait de la Seconde Guerre mondiale. Il comprend que ce parler est de l'ancien français, tel qu'il était parlé au Moyen Âge. Sursitaire il fait son service militaire en 1940 et subit la défaite dans l'Ouest de la Nièvre. Il y a parmi ses élèves des miliciens et des fils de miliciens, il est dénoncé et sera inscrit sur une liste d'otages. Le 8 août 1941 il épouse Huguette Lathuillière, à Flacé-les-Mâcon. En 1947, il est professeur au collège Paul Lapie à Courbevoie, puis en 1949 au Lycée Marcelin Berthelot à Saint-Maur-des-Fossés. Il y enseigne jusqu'en 1954. Il loue à cette époque un petit appartement rue de Colmar à Vincennes qu'il conservera. Le 25 octobre 1950, il devient élève titulaire par arrêté ministériel, de l'École des Hautes Études en 4e section (Sciences historiques et philologiques) et suivra jusqu'en 1955, les conférences d'Albert Dauzat, il suit les cours de Félix Lecoy et de Robert-Léon Wagner. Il écoute Paul Marichal, Vendryes, Mario Roques. À l'École des Chartes, il suit les cours de Robert Bossuat en philologie romane

En devenant assistant de français à La Sorbonne pendant 4 années, il passe à l'étape supérieure. Puis c'est Lille en qualité de chargé d'enseignement ou pour la phonétique il utilise le noir de fumée et une baudruche graduée. De 1958 à 1966 il fait partie du Jury à l'oral de l'agrégation de Lettres. Il obtient un an de détachement en qualité de chargé de recherches au CNRS, pour étudier les parlers du Morvan. Pour vivre il prend le train pendant 12 heures pour rejoindre Lille où il continue ses cours. Entre 1965 et 1968 il retourne à la Sorbonne comme chargé d'enseignement de l'ancien français. Sa dernière ligne droite pour soutenir ses thèses de Doctorat d'État.

Le 15 juillet 1967, il réalise son rêve de fondation d'une société savante du Morvan, en signant à Château-Chinon, l'acte fondateur de l'Académie du Morvan, en compagnie de François Mitterrand, Député maire, Léon Bondoux, ancien maire et député de Château-Chinon, Joseph Pasquet, Jacques Thévenet, Jules Basdevant, Henri Perruchot, Jean Chatelain, Régine Pernoud, Louis-Philippe Bondoux, et le Dr Lucien Olivier, qui deviendra le Chancelier perpétuel, de cette vénérable institution. Il fait alors partie du :Triumvirat où il partage la vice-présidence avec le peintre Jacques Thévenet et un exécutif de 6 membres à la tête duquel se trouve le Chancelier perpétuel Joseph Pasquet.

En mai 1968, dans le cadre des événements que nous connaissons, il passe brillamment son Doctorat d'État et se retrouve à l'automne, Maître de Conférence d'histoire de la langue française moderne et contemporaine, puis Maître de Conférence de grammaire française. En 1969 il est nommé Professeur d'ancien français à Paris IV Sorbonne. Après avoir atteint la classe exceptionnelle en 1976, il enseignera jusqu'au 30 septembre 1982, date à laquelle il prend sa retraite. Vie de l'Universitaire, qui en plus de ses cours fait des recherches, dirige des thèses et va de colloque en congrès et de congrès en colloque, sans cesser de rédiger des articles et ouvrages. Il participe en plus à deux commissions : La Société des textes français qui choisit d'éditer ou non un manuscrit; le Comité consultatif des Universités qui donne les postes d'assistant.

Il devient le Vice-président de la Société Rencesvals au Congrès de Padoue et Président de la section française. Il fait des Conférences à l'Internationale : Universités canadiennes, ainsi que japonaises ou d'anciens élèves enseignent le français et sont devenus des amis venant le voir dans sa retraite de Saint-Symphorien où il vit avec son épouse dans la maison de famille aménagée depuis 1978.

C'est à 22 ans que lui est venu ce goût de la dialectologie. Il poursuivra des recherches en philologie de l'ancien français médiéval et mènera des enquêtes de dialectologie.

Ses proches le décrivent comme un homme sérieux et compétent, s'appuyant toujours sur la valeur scientifique, mais gai, drôle et bon vivant, rien du rat de bibliothèque desséché. Sa modestie était légendaire et une de ses œuvres a failli ne pas être publiée car il craignait de faire faire des dépenses à l'Académie. C'était un homme de cœur, toujours disponible. Il avait connu Henri Bonnard en 1949, les deux hommes et leurs épouses étaient devenus des amis, Claude Régier était le parrain de la fille de celui-ci.

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