Le Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques de France (CNISF) est une association relevant de la loi de 1901, apolitique et aconfessionnelle, qui se veut représentative en France et à l'étranger des ingénieurs et scientifiques de France. Elle fédère plus de 160 associations de diplômés et anciens élèves d'écoles d'ingénieurs et une trentaine de sociétés d'ingénieurs et scientifiques. Elle est présente sur tout le territoire français par le biais de 23 « Unions régionales des Ingénieurs et Scientifiques » (les URIS) ainsi qu'à l'étranger (13 sections). Par ce biais, le CNISF compte plus de 160 000 membres directs et indirects, et représente 450 000 ingénieurs et scientifiques.
Présentation générale
Le CNISF est l'héritier d'une association reconnue d'utilité publique depuis le 22 décembre 1860 par décret de Napoléon III, Empereur des Français.
Objets et fonctionnement
Objets
La vocation première du CNISF est l'apport au monde des Ingénieurs et Scientifiques d'une force représentative équivalente à celles d'autres catégories socio-professionnelles (Ordres des avocats, médecins, etc.), qui est décrite par l'association comme indispensable à la défense de leurs intérêts propres. Le fonctionnement du CNISF s'articule autour de deux axes principaux, à savoir :
la promotion, le maintien et la défense des intérêts moraux, culturels, économiques des ingénieurs et scientifiques - par formation ou par les fonctions qu'ils exercent.
l'amélioration de l'impact des progrès scientifiques et techniques sur le développement économique et social français, en s'appuyant sur les patrimoines nationaux humain, culturel et matériel dans les domaines abordés.
Le CNISF construit - par le biais des renseignements fournis par ses membres directs et indirects - et propose au public le répertoire français des Ingénieurs (accessible par internet sur le site du CNISF ou par minitel). Le but de ce répertoire est le référencement des ingénieurs français (plus de 300 000 noms) ainsi que la protection de l'appellation d'« Ingénieur » des usages abusifs qui peuvent en être fait, ainsi que de permettre la reconnaissance mutuelle des Ingénieurs au niveau mondial. À cet effet, le CNISF classe les ingénieurs en trois catégories distinctes :
Ingénieurs diplômés (ID), c'est-à-dire ceux qui sont titulaires d'un diplôme d'ingénieur délivré par une école habilitée à cet effet après examen par la Commission des titres d'ingénieur,
Ingénieur Reconnu d'Origine Scientifique (IRS), c'est-à-dire ceux titulaire au moins d'un DESS ou DEA ou d'un master scientifique universitaire ou d'un titre scientifique inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles au niveau I,
Ingénieur Reconnu (IR), c'est-à-dire ceux titulaire d'un diplôme sanctionnant deux années d'études supérieures scientifiques et qui ont exercé, pendant une certaine durée, des fonctions d'ingénieurs.
Les Ingénieurs diplômés d'une école ou université étrangère peuvent aussi être référencés en tant que ID(E) : Ingénieur diplômé à l'étranger
Fonctionnement
Le fonctionnement du CNISF s'articule autour de plusieurs pôles, à savoir :
un pôle d'information : l'évolution du marché de l'emploi - et en particulier de l'emploi des ingénieurs et scientifiques - a conduit le CNISF à proposer à ses adhérents des services liés à la recherche d'emploi ou aux difficultés au travail (assistance).
un pôle de communication : en 2007, le CNISF a lancé sa nouvelle signature « Ingénieurs et Scientifiques de France » destinée afin de rendre visible la véritable communauté de formations et de métiers que recouvre le CNISF, de valoriser les professions d’ingénieurs et scientifiques et de susciter de nouvelles vocations.
un pôle d'action : le CNISF, en raison de ses objets, s'est fixé pour missions et objectifs :
la représentation des ingénieurs et scientifiques de France auprès des instances nationales françaises.
la diffusion de l'information des progrès scientifiques et techniques.
la promotion le rôle fondamental des sciences et techniques dans le développement social et économique.
de favoriser la création et le rapprochement d'associations dans des secteurs nouveaux.
de favoriser la promotion des réalisations techniques et scientifiques françaises (en particulier par la création de récompenses) à l'étranger.
la proposition d'expertise sur des sujets d'intérêts public et la contribution aux décisions.
la facilitation de l'exercice de l'activité associative aux membres du CNISF, ainsi que de leur apporter des règles spécifiques.
l'entretien de « relations étroites » avec les autres organismes représentatifs des ingénieurs et scientifiques au niveau européen et mondial.
un pôle de participation : considérant les objectifs du CNISF, les commissions internes sont un cadre de réflexion pour le CNISF qui permet d'élaborer des recommandations qu'il « estime devoir émettre » dans les domaines relevant de l'intérêt général, des sciences et des techniques. D'un point de vue historique, le CNISF a ainsi joué un grand rôle dans le maintien du système des Grandes Écoles au début des années 1980 (réforme du Gouvernement Pierre Mauroy).
Représentations
Le CNISF est représenté au sein de différents organismes officiels :
Commission des titres d'ingénieur (CTI).
Jurys d'examen des Ingénieurs Diplômés par l'État (DPE).
Institut national de la propriété industrielle (INPI).
Commission nationale française (CNF) pour l'UNESCO.